29ième dimanche du Temps ordinaire B
Frères et sœurs,
le passage d’évangile que nous venons d’entendre
se situe immédiatement après LA 3ième ANNONCE
par Jésus,
de ses souffrances, de sa mort
et de sa résurrection.

 

Ces trois annonces sont, chaque fois, pour Jésus
l’occasion de donner à ses disciples
UN ENSEIGNEMENT PROGRESSIF sur sa mission !
de REDEMPTEUR DE L’HOMME
et sur ce qu’il attend de ses disciples.

Pour rappel,
La PREMIERE ANNONCE DE SA PASSION
a profondément désemparés les disciples.
Pierre venait, en leur nom,
de reconnaître en Jésus « LE MESSIE ».
Mais… la perspective d’un Messie souffrant
dans la bouche de Jésus
avait déchaîné chez Pierre une révolte violente.
« NON, CELA NE T’ARRIVERA PAS.. »

Jésus le remet vertement à sa place….
« PASSE DERRIÈRE MOI, SATAN !
« TES VUES NE SONT PAS CELLES DE DIEU
MAIS CELLES DES HOMMES. »
La place du disciple
c’est de MARCHER A LA SUITE DE JESUS
et non l’inverse.
Suit immédiatement l’enseignement de Jésus
sur le COMMENT IL FAUT LE SUIVRE :
« SI QUELQU’UN VEUT VENIR A MA SUITE,
QU’IL RENONCE A LUI-MÊME,
QU’IL PRENNE SA CROIX ET QU’IL ME SUIVE. »
Autrement dit,
que le disciple trouve sa référence en Jésus et en lui seul.

Voilà pour la première annonce de la passion de Jésus.

Jésus réalise combien les disciples vont être bouleversés
lors de sa passion prochaine ;
aussi il va prendre avec lui le petit noyau
sur lequel il veut compter pour soutenir les autres
disciples….le moment.
« Il prend avec lui,
Pierre, Jacques et Jean: « les fils du tonnerre. »
et les emmène sur la montagne où Jésus sera transfiguré
afin de leur montrer
ce qu’il lui adviendra après sa mort, à savoir :
SA RÉSURRECTION !
Et qu’ils n’oublient pas cette voix qui vient d’en Haut :
« ÉCOUTEZ-LE ! »
Ce que Pierre n’avait pas fait.

Ensuite,
juste avant la DEUXIEME ANNONCE
DE SA MORT ET DE SA RESURRECTION,
Jésus avait guéri un enfant tourmenté par le Mal.

Aux disciples étonnés de ne pouvoir, eux aussi,
chasser cet esprit mauvais,
Jésus leur dit :
« CE GENRE DE DÉMON
RIEN NE PEUT LE FAIRE SORTIR,
SI CE N’EST PAR LA PRIERE. »

LA PRIÈRE est donc, pour Jésus,
UN MOYEN INCONTOURNABLE
pour maîtriser L’ESPRIT DU MAL:
celui qui met la ZIZANIE.
ou si vous voulez : CELUI QUI DIVISE,
c’est le sens du mot : DIABLE.

C’est ce que, tout à l’heure,
nous demanderons à notre Père des Cieux,
juste avant la communion :
« DELIVRE- NOUS DU MAL .....LE MAL QUI DIVISE.

Arrêtons- nous quelques instants
sur cette pratique
à la fois NECESSAIRE et SUFFISANTE : LA PRIERE.

Elle est essentielle dans la vie du chrétien.

La devise monastique qui est la nôtre
mais qui n’est pas, pour autant,
réservée exclusivement aux moines et moniales.
CETTE DEVISE DOIT ÊTRE CELLE DE TOUS CHRÉTIENS.

Elle sonne très bien en latin :
« ORA ET LABORA »
ce qui veut dire : « PRIE ET TRAVAILLE. »

Dans la vie monastique,
il y a comme un va-et-vient entre la prière et le travail.

Il doit donc y avoir
un accord parfait entre la prière et le travail.

Du coup, prier et travailler s’enrichissent mutuellement.

On comprend alors Jésus lorsqu’il dit :
« PRIEZ SANS CESSE. »
Car pour lui,
travailler – si on y met tout son cœur –
c’est une façon de mettre la prière en acte.

Il y a de cela quand on dit :
« AVOIR DU CŒUR À L’OUVRAGE. »
C’est la prière qui se prolonge.
Pour Jésus, le travail, c’est une affaire de cœur.

« LA OÙ EST TON CŒUR....LA AUSSI EST TON TRESOR. »
dit Jésus.

C’est dans LE CONTEXTE DE LA PRIÈRE
que Jésus annonce donc pour LA SECONDE FOIS
. SA MORT ET SA RÉSURRECTION.

« LES DISCIPLES – nous dit S. Marc –
NE COMPRENAIENT PAS CETTE PAROLE,

mais suite au camouflet que Pierre reçu de Jésus
après sa réaction à la première annonce de la passion
« LES DISCIPLES CRAIGNAIENT DINTERROGER JÉSUS »

« UNE FOIS À LA MAISON JÉSUS LEUR DEMANDE :

« DE QUOI DISCUTIEZ-VOUS EN CHEMIN.
MAIS ILS SE TAISAIENT CAR, EN CHEMIN,
ILS S’ÉTAIENT QUERELLÉS
POUR SAVOIR QUI ÉTAIT LE PLUS GRAND.

JÉSUS S’ASSIT ET IL APPELA LES DOUZE ;
IL LEUR DIT :
« SI QUELQU’UN VEUT ÊTRE LE PREMIER,
QU’IL SOIT LE DERNIER.

Après l’insistance de Jésus sur la prière et l’humilité,
ils se remettent en route, vers Jérusalem ;
et Jésus, pour la TROISIEME FOIS,
ANNONCE SA PASSION.
Les disciples ne pourront pas dire
qu’ils n’étaient pas prévenus
mais ils restaient imperméables
à cette éventualité qu ‘ils ne comprennent pas.

La preuve :
c’est la demande que lui font Jacques et Jean :

« MAÎTRE, ACCORDE – NOUS DE SIEGER,
DANS TA GLOIRE,
L’UN A TA DROITE ET L’AUTRE A TA GAUCHE. »
S. Marc ajoute :
« LES DIX AUTRES DISCIPLES
SE MIRENT A S’INDIGNER CONTRE JACQUES ET JEAN. »
Peut–être bien
qu’eux aussi voulaient être à la droite ou à la gauche de Jésus dans son ROYAUME...
et dans leur tête, un royaume bien de ce monde.
Jésus leur dit
SI QUELQU’UN VEUT ÊTRE GRAND PARMI VOUS
QU’IL SOIT VOTRE SERVITEUR.
ET SI QUELQU’UN VEUT ÊTRE LE PREMIER PARMI VOUS, QI’IL SOIT LE SERVITEUR DE TOUS.

 

Le contexte de ces trois annonces de la Passion
sont pour Jésus, en fin pédagogue,
l’occasion de former ces hommes à être vraiment des DISCIPLES.

Tout disciple doit SUIVRE LE MAÎTRE
sans contrer celui-ci dans sa démarche.
C’est le contexte de LA PREMIÈRE ANNONCE.

LA SECONDE ANNONCE s’inscrit dans l’incontournable PRIÈRE et de L’HUMILITÉ
dans le vie du disciple.

Enfin, et c’est LA TROISIÈME ANNONCE.
Qui ajustera toujours le disciple
pour qu’il fasse de sa vie…UN SERVICE.

FRÈRES ET SŒURS,

En ce moment à Rome
quelques 300 évêques du monde entier sont réunis pour le synode sur la famille.
La famille doit être, en quelque sorte,
la bonne terre sur laquelle
l’Eglise peut, quant à sa dimension humaine,
prendre racine.

Le pape François demande de prier
la Sainte Famille de Nazareth
afin que le synode des évêques
puisse réveiller en tous
la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille et sa beauté dans le projet de Dieu,

et que jamais plus dans les familles, ajoute le pape,
on fasse l’expérience de la violence, de la fermeture et de la division :
que quiconque a été blessé ou scandalisé connaisse rapidement consolation et guérison.

Prions donc pour les familles, toutes les familles.
En n’oubliant jamais de nous garder de juger mais
D’ÊTRE MISÉRICORDIEUX
COMME NOTRE PÈRE DES CIEUX EST MISÉRICORDIEUX.