3ièmde l’Avent B

Frères et Sœurs,

le temps de l’Avent,
le temps de la Venue
qui nous intéresse pour nous chrétiens d’aujourd’hui,
c’est, bien sur
LA VENUE DU CHRIST RESSUSCITÉ
qui viendra à la fin des temps -comme il l’a promis-
nous prendre avec lui dans la gloire
car « LA GLOIRE DE DIEU », dit S. Irénée,
« C’EST L’HOMME VIVANT DE LA VIE DIVINE. »

 

Voilà le temps de LA VENUE que nous attendons.

Toutefois,
ne négligeons pas ce grand événement du passé :
L’INCARNATION DU VERBE DE DIEU
DANS LA CONDITION HUMAINE
C’est là,
TOUT LE SENS CHRÉTIEN DE LA FÊTE DE NOËL.
« DIEU A TELLEMENT AIMÉ LE MONDE QU’IL LUI A DONNÉ SON FILS. »
Ainsi donc, l’envoyé du Père est entré
dans l’histoire de l’humanité.

Là est le sens chrétien de l’ histoire ,
C’est l’histoire sainte
qui s’inscrit dans ce mouvement de l’histoire humaine.

La venue du Messie dont nous ferons mémoire à Noël
n’est pas arrivé à la manière d’un météorite…sans crier
gare.

La venue du messie était attendue.
Sa venue était préparée depuis longtemps
dans l’histoire d’Israël, le peuple élu,
le peuple de la Promesse.
C’est là tout l’Ancien Testament
qui s’accomplit dans le Nouveau Testament
en ayant justement comme charnière,
entre les deux testaments,
la venue du Messie annoncée surtout par les prophètes,

Plus proche,
beaucoup plus proche de la venue du Messie
puisqu’ il en est le contemporain,
JEAN LE PRÉCURSEUR c.à.d. celui qui annonce
celui qui prépare la venue
venue d’autant plus imminente que lui,
Jean Baptiste, désignera le Messie
dans la foule qui vient à lui sur les bords du Jourdain
pour recevoir un baptême
par lequel la foule se reconnaît pécheur.

Déjà sa conception se situe hors du commun.
S. Luc nous rapporte qu’Elisabeth, sa mère, était stérile. Elle et son mari Zacharie étaient tous deux avancé en âge.
Nous apprenons que le prénom de l’enfant,
inusité dans ce milieu s’appellera JEAN qui signifie :
« LE SEIGNEUR FAIT GRÂCE. »
S. Luc nous rapporte encore que :
« LORS DE LA VISITE DE MARIE À ELISABETH »
L’ENFANT A TRESSAILLI D’ALLÉGRESSE EN SON SEIN
alors que
MARIE, SA COUSINE PORTAIT ELLE EN SON SEIN LE MESSIE dont la conception fut, on ne peut plus inouïe,
manifestant par là que
ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.
Ainsi la mission du Christ n’est pas du ressort de l’humanité
mais que c’est Dieu qui en a l’initiative.

À propos de Jean,
L’évangéliste s. Luc rapporte que
« LES GENS DU VOISINAGE DISAIENT, LORS DE LA NAISSANCE DE JEAN : « QUE SERA DONC CET ENFANT ? »
« VRAIMENT – ajoute S. Luc-
LA MAIN DU SEIGNEUR ÉTAIT AVEC LUI.’ »

Un jour, Jésus dira :
« PARMI LES FILS NÉ DE LA FEMME,
NUL N’EST PLUS GRAND QUE JEAN. »

Il sera l’homme qui rappelle le comportement des prophètes, notamment: le prophète Elie.
Menant une vie austère,
se nourrissant au désert de ce que la nature pouvait lui donner: des sauterelles et du miel sauvage.
Quant à son habillement :
il se vêtira d’une peau nouée à la ceinture.
Son souci c’est de CHERCHER DIEU
mais bien plus encore
c’est DIEU QUI ATTIRE À LUI CET HOMME
fait sur mesure pour la fonction
qu’il aura à jouer dans le plan divin pour l’humanité.

Il quittera le désert de la soif juste pour se trouver près d’un point d’eau : le JOURDAIN.
Là, il aura quelques disciples.
Il accepte de se présenter à lui pour recevoir un baptême.
Un baptême qui n’a rien à voir
avec le baptême chrétien:
le nôtre.
Le baptême de Jean consiste
pour ceux qui s’amènent à lui à se reconnaître pécheurs
et recevoir dans les eaux du Jourdain un baptême
mais un baptême qui les disposent à la conversion qui sera, lui,
LE BAPTÊME DANS L’ESPRIT SAINT
QUI, LUI, REMET LES PÉCHÉS
EN DISPOSANT TOUT HUMAIN À LA SAINTETÉ
EN DEVENANT ENFANT DE DIEU.

Ce sera alors NOTRE BAPTÊME CHRÉTIEN
qui jaillira du don de l’Esprit à la Pentecôte.

Ce qui caractérise foncièrement Jean Baptiste,
c’est SON HUMILITÉ.
Il dira un jour en parlant de Jésus dont il annonce et prépare la venue :
« IL FAUT QU’IL GRANDISSE EN QUE MOI JE DIMINUE. »
LE TÉMOIGNAGE DE JEAN, nous l’avons entendu :
« LORSQUE LES JUIFS LUI ENVOYÈRENT DE JÉRUSALEM DES PRÊTRES POUR LUI DEMANDER :
« QUI ES-TU ? »
JEAN DÉCLARE OUVERTEMENT POUR ÉVITER TOUTE CONFUSION :
« JE NE SUIS PAS LE CHRIST ; »
ILS LUI DEMANDÈRENT : « «ES-TU ELIE ? »
IL RÉPONDIT : «JE NE LE SUIS PAS. »
ES-TU LE PROPHÈTE ANNONCÉ ? »
« QUE DIS-TU DE TOI-MÊME ? »
« JE SUIS LA VOIX QUI CRIE DANS LE DÉSERT. »

« JE N’AI D’AUTRE CONSISTANCE QUE D’ÊTRE UN CRI :
« REDRESSEZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR…
CAR IL VIENT ! »

« POURQUOI DONC BAPTISES-TU
SI TU N’ES NI LE CHRIST, NI ELIE, NI LE PROPHÈTE. »

« MOI,-dit Jean- JE BAPTISE DANS L’EAU, »
Ce qui ne change pas
la nature de ceux qui s’y soumettent ;
c’est un baptême de pénitence
qui dispose tout simplement à recevoir
UN BAPTÊME D’UNE TOUTE AUTRE VENUE ;
il sera donné par « CELUI QUI VIENT. »
À vrai dire,

« IL EST DÉJÀ LÀ…AU MILIEU DE VOUS
MAIS VOUS NE LE CONNAISSEZ PAS
QUANT À MOI, JE NE SUIS PAS DIGNE DE DÉLIER LA COURROIE DE SA SANDALE. »

Lorsque Jésus paraît, Jean le désigne :
« VOICI L’AGNEAU DE DIEU,
C’EST LUI QUI ENLÈVE LE PÉCHÉ DU MONDE. »
Ce qui revient à dire :
C’EST LUI QUI VIENT POUR RENDRE À L’HUMANITÉ
SON INNOCENCE ORIGINELLE.

JEAN PORTA SON TÉMOIGNAGE EN DISANT :

« CELUI QUI M’A ENVOYÉ BAPTISER DANS L’EAU M’A DIT : « CELUI SUR LEQUEL TU VERRAS L’ESPRIT DESCENDRE, TEL UNE COLOMBE,
ET DEMEURER SUR LUI,
C’EST LUI QUI BAPTISE DANS L’ESPRIT SAINT.

ET MOI, J’AI VU ET J’ATTESTE
QU’IL EST, LUI, LE FILS DE DIEU. »

Jean baptiste, un homme profondément humble.
Il s’efface devant celui qui vient.
À ses disciples qui l’accompagnent il dira:
« C’EST LUI, L’AGNEAU DE DIEU. »
Les deux disciples de Jean écoutèrent cette parole et suivirent Jésus.
C’est comme si Jean leur disait :
« C’EST LUI QU’IL FAUT SUIVRE DORÉNAVANT. »

La mission de Jean s’achève.
Il le dira par des mots qui imposent le respect :
« IL FAUT QU’IL GRANDISSE ET QUE MOI JE DIMINUE. »
Et nous savons par ailleurs
que par son franc parler, il méritera la plus belle couronne, la couronne du martyr.

FRÈRES ET SŒURS,

Ce troisième dimanche du temps de l’Avent
est le dimanche de la joie.

Isaïe rapporte dans la première lecture de ce dimanche:

« JE TRESSAILLE DE JOIE DANS LE SEIGNEUR. »

St Paul dira,
c’est la seconde lecture qui nous avons entendue :

« FRÈRES SOYEZ TOUJOURS DANS LA JOIE…. »

Quant à Jean Baptiste :

« VOUS M’ÊTES TÉMOINS QUE J’AI DIT :
« MOI, JE NE SUIS PAS LE CHRIST,
MAIS JE SUIS CELUI QUI A ÉTÉ ENVOYÉ DEVANT LUI.
Jean ajoute :
CELUI QUI A L’ÉPOUSE, C’EST L’ÉPOUX ;
QUANT À L’AMI DE L’ÉPOUX, IL SE TIENT LÀ, IL L’ÉCOUTE ET LA VOIX DE L’ÉPOUX LE COMBLE DE JOIE. TELLE EST MA JOIE,-dit Jean Baptiste- ELLE EST PARFAITE. »