7ième dimanche de Pâques C
Frères et Sœurs,

l’évangile que nous venons d’entendre
est un des sommets
si pas LE SOMMET DE L’ENSEIGNEMENT DE JÉSUS.

Nous sommes à la fin du dernier entretien de Jésus
avec ses apôtres….quelques heures avant sa mort.

 

Cet entretien prend la forme d’une prière qu’il fait à son Père
Il la fait à haute voix afin que ses disciples l’entendent.
Cette prière qui prend tout le chapitre 17 en S. Jean
est une prière essentiellement centrée sur l’unité.

« PÈRE, GLORIFIE TON FILS
JE LEUR AI DONNÉ LA GLOIRE QUE TU M’AS DONNÉE,
POUR QU’ILS SOIENT UN COMME NOUS SOMMES UN.
QU’ILS DEVIENNENT PARFAITEMENT UN,
AFIN QUE LE MONDER SACHE QUE TU M’AS ENVOYÉ.

« JE NE PRIE PAS SEULEMENT POUR CEUX
QUI SONT LÀ DEVANT MOI,
MAIS ENCORE POUR CEUX QUI,
GRÂCE À LEUR PAROLE, CROIRONT EN MOI. »

L’unité ne peut se faire que dans l’amour
Si l’unité est centrale dans l’enseignement de Jésus l’amour l’est tout autant.

 

D’ailleurs
l’unité et l’amour, dans l’évangile, sont synonymes.
L’unité et l’amour sont les deux faces d’une même réalité…
et cette réalité, appelons-là par son nom, c’est Dieu.

Une FAMILLE UNIE est une FAMILLE OÙ RÈGNE L’AMOUR…
à commencer par l’amour conjugal.

Et lorsqu’un couple s’aime vraiment,
Cet amour
ne peut que rayonner dans la famille
dans sa famille…et au-delà.
Cette famille est alors profondément unie.

Profitons de l’occasion en ce dimanche 8 mai,
pour souligner que ce qui, dans une famille,
uni, cimente, assoupli si besoin en est,
c’est bien le rôle de la maman.

En cette fête des mères,
joyeuse fête à toutes les mamans
et à toutes celles qui ont un cœur de mère.

Ne dit-on pas
à propos d’une famille qui se tient bien,
aussi bien que possible :
« IL Y A UN BON ESPRIT DANS CETTE FAMILLE. »
Il faut prendre le terme « ESPRIT » au sens fort :
C’est l’Esprit Saint qui uni et qui sanctifie.

 

À Nazareth,
la sainte famille était une famille ouverte à l’Esprit
qui sanctifie.

L’amour conjugal s’épanouit dans l’amour parental
qui trouve, comme en écho, l’amour filial
qui règne dans cette famille.
Cette famille est unie.
Et cet amour ne peut que rayonner
dans les différents milieux de vie à commencer par le voisinage.

En Dieu,
l’Esprit de famille au sens très fort de l’expression :
l’Esprit de famille entre le Père et le Fils c’est l’Esprit Saint.

Dieu est un !
Nous dirons tout à l’heure :
« JE CROIS EN UN SEUL DIEU… »

La toute première Alliance elle est en Dieu.

Dans le passage d’évangile entendu dimanche dernier
Jésus disait:
« SI QUELQU’UN M’AIME,
IL RESTERA FIDÈLE À MA PAROLE ;
MON PÈRE L’AIMERA,
NOUS VIENDRONS CHEZ LUI;
ET CHEZ LUI, EN LUI, NOUS NOUS FERONS UNE DEMEURE
NOUS IRONS DEMEURER AUPRÈS DE LUI ».

Lorsque les disciples de Jean-B. suive Jésus..
« ILS LUI DEMANDE : « OÙ DEMEURES-TU, »
« JÉSUS LEUR RÉPOND :
« VENEZ ET VOYEZ. »
Qu’est-ce qu’ils ont vu ?
Pas une maison ! Pas un endroit…
Ils ont vu que Jésus était un homme habité…
par Celui que Jésus révèlera comme étant son Père.
Et tout autant,
ils ont vu en Jésus, un homme,
un homme qui habite dans un au-delà de lui-même
et que Jésus désignera comme son Père.

« MONTRE-NOUS LE PÈRE, dira Philippe.
JÉSUS LUI RÉPOND :
« PHILIPPE, QUI M’A VU A VU LE PÈRE. »

« LE PÈRE EST EN MOI ET JE SUIS DANS LE PÈRE. »

L’unité, en l’occurrence,
est de la même veine que l’amour :
« SI QUELQU’UN M’AIME.. »
Jésus précise:
« SI QUELQU’UN M’AIME
IL RESTERA FIDÈLE À MA PAROLE. »
Autrement dit :
Si quelqu’un m’aime
il sera – j’emploie un mot très fort-
il sera identifié à moi.
C’est donc l’amour
qui est fondamental et qui dispose à la foi.

Mais pour que nous soyons vraiment « identifiés »
au Christ,
Jésus commence par se solidariser avec les humains.

C’est le mystère de l’incarnation :
À Noël,
Le Fils de Dieu prend la condition des hommes pécheurs
Lui, le saint par excellence !

Ne dira-t-il pas un jour :
« qui d’entre vous me convaincra de péchés ? »
Il n’empêche qu’il se met au rang des pécheurs.

Cela demanderait tout un traité sur l’humilité du Fils de Dieu.
Ceux qui recevront l’annonce de sa naissance
dans une étable à Bethléem – et ce n’est pas un hasard-
ce seront les bergers : les plus pauvres parmi les pauvres.

Et pour bien montrer que le Fils de Dieu
ne fait qu’un avec les pécheurs
Il ira au Jourdain
recevoir des mains de Jean-Baptiste
le baptême de pénitence :
Le baptême par lequel on se reconnait pécheur.

Le Fils de Dieu est envoyé par le Père pour affranchir l’humanité marquée par LA FAUTE DES ORIGINES
qui est refus de se laisser aimer par Dieu
afin que l’humanité créée
comme le fleuron de la création.
Oui !
Rétablir les humains DANS L’INNOCENCE ORIGINELLE.

Ainsi, dans la Christ,
la condition humaine trouve un chemin de sainteté.
Saint Irénée de Lyon le dit très bien :
En Jésus
« Dieu se fait homme
pour que l’homme devienne Dieu. »

Il se fait humain, comme nous,
pour que nous devenions divin avec Lui

Alors ce qui est vrai du Fils de Dieu
est vrai pour celui qui ne fais qu’un avec le Fils de Dieu
avec cette différence
car il y en a une et elle est de taille :

Ce que le fils de Dieu est par nature
Nous le devenons, nous, par grâce.
Aussi notre filiation divine pour nous humains,
elle est comblée.

Ce message de Jésus que nous rapporte S. Jean au ch. 17 de son évangile est extraordinaire pour l’humanité
Qui cherche un sens à sa vie.

Comment se fait-il que Jésus dérange à ce point
qu’il Le paiera de sa vie et de quelle façon ?

À la fin du passage que nous venons d’entendre Jésus dit
et il faut le prendre avec tout son poids :
« PÈRE JUSTE,
LE MONDE NE T’AS PAS CONNU,
MAIS MOI JE T’AI CONNU
ET CEUX-CI ONT RECONNU QUE TU M’AS ENVOYE.

Pour Jésus l’explication du drame humain est
LA MÉCONNAISSANCE DE L’AMOUR DE DIEU
POUR L’HOMME
Et cette méconnaissance
elle remonte à la faute au début de la Genèse.

« MOI, PÈRE JE T’AI CONNU
MAIS LE MONDE NE T’A PAS CONNU

« JE LEUR AI FAIT CONNAÎTRE TON NOM
ET JE LE FERAI CONNAÎTRE,
POUR QUE L’AMOUR DONT TU M’AS AIMÉ
SOIT EN EUX ET QUE MOI AUSSI, JE SOIS EN EUX. »
C’est la fin de merveilleux ch. 17 dans l’évangile de S. Jean :
appelée aussi « la grande prière de Jésus ».

Après ce ch. 17,
ce sera l’arrestation de Jésus et le début de sa passion.

Frères et Sœurs,

Dimanche prochain, fête de la Pentecôte
nous célèbrerons le don de l’Esprit Saint
qui nous est toujours donné depuis la première Pentecôte.

C’est pourquoi Jésus dit à ses disciples :

« C’EST LUI, LE DÉFENSEUR, L’ESPRIT SAINT
QUE LE PÈRE ENVERRA EN MON NOM.
C’EST LUI
QUI VOUS ENSEIGNERA TOUT
ET IL VOUS FERA SOUVENIR DE TOUT
CE QUE JE VOUS AI DIT.

Et nous souvenir, bien entendu,
de notre baptême.
N’oublions pas que nous sommes marqués
du baptême dans l’Esprit.

Par l’aspersion de l’eau bénite au début de la messe
l’Église nous rappelle que nous sommes,
comme les disciples qui écoutaient Jésus,
appelés à être, dans le monde,
« LES TÉMOINS DE DIEU QUI A TANT AIMÉ
LE MONDE QU’IL LUI A DONNÉ SON FILS. »