27 janvier 2022, jeudi, 3e semaine, temps ordinaire

2Sam 7, 18-19, 24-29 ; Mc 4, 21-25

Homélie

          La première lecture de la messe de cette semaine, dans le lectionnaire férial, est tirée du deuxième livre de Samuel. Il y a quelques jours, il y avait l'histoire de David qui voulait, dans sa générosité, construire une maison pour Dieu, considérant que la Tente que le peuple d'Israël avait transportée dans le désert pendant son exode n'était pas digne de Dieu.  Dans la lecture que nous aurions lue hier, si nous n’avions pas eu la célébration des Fondateurs de Cîteaux, et avions utilisé le lectionnaire férial, Dieu envoyait le prophète Nathan dire à David qu'Il n'avait pas besoin d'une Maison. C'est LUI, Dieu, qui construira une maison à David.

          Dans cette belle prophétie, Dieu rappelait à David que tout ce qu'il a et tout ce qu'il est, est un cadeau gratuit de Dieu.  C'est Dieu qui a pris le jeune garçon David dans le pâturage et en a fait un roi. Toutes ses victoires ont été des victoires de Dieu. Le texte d'aujourd'hui est une belle prière de David à Dieu.  Très humblement, il reconnaît qu'il a tout reçu de Dieu.  Et il ne parle pas seulement en son propre nom mais au nom de tout le peuple d'Israël dont Dieu a fait sa maison.

          Ce texte nous aide à comprendre l'Évangile que nous venons de lire.  Jésus veut que ses disciples soient la lampe du monde.  C'est notre vocation.  Et une lampe, dit Jésus, n'est pas apportée pour être placée sous un boisseau ou sous un lit, mais pour être placée sur un chandelier. 

          Nous serions stupides de trouver en cela une source d'orgueil. La lumière que nous sommes appelés à montrer au monde par notre vie chrétienne et monastique n'est pas la nôtre. C'est la propre lumière de Dieu.  Il est la Lumière du monde.  Notre privilège est d'être utilisés pour transmettre cette lumière. Nous sommes des instruments dans les mains de Dieu. 

          Soyons des instruments humbles et obéissants.