Dans la plupart des sociétés qui n’ont pas encore été trop influencées par la culture moderne occidentale, la solidarité du clan ou de la famille élargie est une dimension extrêmement importante de la structure sociale. En réalité cette solidarité est essentielle à leur survie. Les conditions de vie peuvent être très simples et frugales ; les gens peuvent ne pas avoir tout notre luxe et nos gadgets, mais personne ne manque de l’essentiel. Lorsqu’une femme devient veuve et que des enfants deviennent orphelins, ils sont pris en charge par la famille élargie, à travers tout un réseau de relations. De même, l’étranger a un droit divin à l’hospitalité.
L'amour du prochain est l'élément central du message de Jésus. Et lorsque nous pensons amour ou charité, nous pensons unité. Aussi, ce n'est pas sans surprise et même sans choc que nous entendons Jésus nous dire qu'il n'est pas venu apporter la paix sur la terre, mais le feu et la division.
Dans l’Évangile de Luc, tout l’enseignement de Jésus se situe dans un contexte de lutte entre le royaume de Dieu dont Jésus annonce la venue et les forces du mal, représentées d’abord par le tentateur au désert, puis par l’opposition de plus en plus forte que les Pharisiens et les Scribes offrent à Jésus, jusqu’à sa longue montée vers Jérusalem, où les forces du mal sembleront avoir triomphé de lui quand il est mis à mort et déposé au tombeau, en attendant la victoire finale du Fils de Dieu le matin de la résurrection.
Nous devons être prêts - non pas parce que la mort peut nous visiter à chaque instant ; non pas parce que la fin du monde peut survenir à chaque instant. Nous devons être prêts pour l'arrivée du Seigneur car il vient toujours. Il est l'Emmanuel, qui est toujours avec nous, car il vient toujours nous visiter.
Dans l'Évangile, nous avons deux versions de l'envoi en mission par Jésus: la première, commune aux trois Évangiles synoptiques, s'adresse aux douze Apôtres; l'autre, plus longue, que nous venons de lire, et qui est propre à Luc, s'adresse aux soixante-douze disciples.
David, après s’être construit un palais superbe, avait décidé -- dans ce qu’il concevait sans doute comme un moment de grande magnanimité -- de construire aussi une résidence à Dieu (« Voici que je vis dans un palais de cèdre et que Dieu vit sous la tente !) Et Dieu lui avait répondu : « Ce n’est pas toi qui me construira une maison ; c’est moi qui t’en ferai une. »
J'ai connu, aux États-Unis, un pasteur baptiste qui venait souvent faire des retraites dans notre monastère de Holy Spirit, en Géorgie. Il y a plusieurs années, il ne se sentait pas très bien et il est allé voir un médecin. Après une série d'examens, le médecin lui a annoncé qu'il était atteint d'un cancer en phase terminale et qu'il ne lui restait probablement que quelques mois à vivre. L'homme a accueilli cette nouvelle avec une très grande sérénité et n'a pas semblé perturbé du tout. Le médecin s'est étonné de cette sérénité et lui a dit : "La plupart des gens sont très perturbés, voire découragés, lorsqu'on leur annonce qu'ils ont un cancer, surtout en phase terminale. Comment se fait-il que vous soyez si paisible ? La réponse fut : "Eh bien, ma conviction est que nous sommes tous en phase terminale !".