Homélies du Père Jacques Pineault donnée à Scourmont

B 30 MARC 10,46b-52 (16)

Scourmont : 27.10.2024

 quteur

Frères et sœurs, « Poussez des cris de joie pour Jacob ! Acclamez la première des nations. Faites résonner vos louanges et criez tous » (Jr 31,7). On aurait pu imaginer que ces paroles du prophète Jérémie sont adressées à un peuple rayonnant de joie. En fait, il n’en est rien. Jérémie se trouve devant des gens qui ont tout perdu ; ils ont été déportés en terre étrangère. Or c’est à ce moment-là que le prophète s’adresse à eux pour raviver leur espérance. Il leur annonce que Dieu n’abandonne jamais son peuple ; qu’il ne cesse jamais de l’aimer malgré ses péchés ; un jour, il le délivrera ; il le ramènera vers sa terre. Ce sera un jour de grande joie, aussi bien pour les gens valides que pour ceux qui ont de la peine à se déplacer (Jr 31,7-9).

B 25 MARC 09,30-37 (10)

Scourmont : 22.09.2024 

Frères et sœurs, alors que Jésus marche vers la croix, c’est-à-dire le don de sa vie pour le salut de l’humanité, ses disciples rêvent de grandeur et de premières places. Cela nous montre deux logiques qui s’opposent : l’une est animée par le don de soi, le service, l’obéissance au Père ; l’autre recherche le pouvoir, la domination, la gloire. Cela nous interroge sur ce qui nous guide dans nos choix quotidiens : la générosité ou l’ambition.

B 19 JEAN 06,41-51 (13)

Scourmont : 11.08.2024

 

Frères et sœurs, les textes bibliques de ce dimanche nous parlent de la nourriture que Dieu nous donne. La première lecture (1 R 19,4-8) nous rapporte le témoignage du prophète Élie. Son grand souci était de ramener le peuple d’Israël à la fidélité au vrai Dieu. Il n’a jamais cessé de dénoncer ceux qui se vautraient dans le mal et la méchanceté. Se sentant menacé, il a dû s’enfuir au désert. Il pensait en finir avec cette vie. Mais Dieu veillait sur lui. Il lui a envoyé le pain qui lui donnera les forces nécessaires pour continuer sa longue marche.

B 14 MARC 06,01-06 (15)

Scourmont : 07.07.2024

Frères et sœurs, les textes bibliques de ce dimanche nous parlent de ces personnes qui ont entendu l’appel de Dieu. Nous avons tout d’abord le témoignage du prophète Ézéchiel (2,2-5) ; il est envoyé vers un peuple rebelle qui s’est révolté contre Dieu. Il sait qu’il ne sera pas écouté car il sera affronté à l’endurcissement des cœurs. Mais rien ne l’arrête : qu’on l’écoute ou qu’on ne l’écoute pas, il faut que la parole de Dieu soit proclamée. Il fait penser à la détermination de la petite Bernadette de Lourdes qui disait à ses contradicteurs : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire mais de vous le dire ». C’est ainsi que Dieu appelle des petits ou des humbles pour nous transmettre ses messages. Grâce à ses messagers il nous offre de nous convertir et de retrouver l’amitié perdue.

B 12 MARC 04, 35-41 (13)

Scourmont : 23.06.2024

Frères et sœurs, le lac de Tibériade a été l’occasion d’inoubliables pages de l’Évangile. Jésus y accomplit des miracles et y assure une prédication qui renforce la foi de ses disciples. Nommé également mer de Galilée, ce vaste lac riches en poisson de ses eaux, alimentées par le Jourdain, explique le nombre de petits villages de pêcheurs qui s’installèrent sur ses rives. C’est dans ce cadre idyllique que Jésus prêcha lors de son séjour en Galilée, après avoir rallié à lui les deux frères Simon, appelé Pierre, et André, tous deux pêcheurs sur les rives du lac. Jésus s’était adressé à eux de manière prophétique : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Mc 1,16). Jésus invitera de la même manière deux autres frères habitant également sur les rives du lac de Tibériade, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, qui abandonnèrent eux aussi leurs filets pour suivre le Maître (Mc 1,19).

B SAINTE TRINITÉ MATTHIEU 28,16-20 (15)

Scourmont : 26.05.2024


        Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Trinité, Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit. Des théologiens ont cherché à en donner des définitions très respectables, mais si en les écoutant on ne comprend pas davantage, c’est très décevant. Le plus important, ce n’est pas de comprendre ce mystère qui est Dieu, mais d’y entrer. La Trinité n’est pas affaire de définitions, mais d’expérience. Devenus fils et filles de Dieu avec le Christ, nous prions le Père grâce à l’Esprit qui nous a été promis et qui habite en nos cœurs. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est de découvrir que notre Dieu, c’est quelqu’un qui se révèle en intervenant dans la vie des hommes, même si certains croient qu’il n’intervient pas, qu’il est silencieux, voire indifférent. Alors on peut se demander comment se fait-il que les JMJ attirent des millions de jeunes chaque fois qu’elles sont célébrées ? Comment se fait-il que les Congrès Missions soient les plus grands rassemblements ecclésiaux tant en France qu’en Belgique ? Comment se fait-il que les demandes de baptême par des adultes augmentent chaque année : ils étaient plus de 7000 à Pâques en France et en Belgique cette année ? De même que les demandes pour le sacrement de confirmation par des adultes : dans plusieurs diocèses, ils étaient quelques centaines dimanche dernier à l’occasion de la Pentecôte ?

B PÂQUES 4 JEAN 10, 11-18 (13)

Scourmont : 21.04.2024

Frères et sœurs, à cause de cette page d’Évangile que nous venons d’entendre, c’est aujourd’hui la journée de prière pour les vocations. Le pape Paul vi l’a instituée en 1963 et l’a fixée au 4e dimanche de Pâques. Quand nous parlons des vocations, nous pensons bien-sûr aux prêtres, aux religieux et religieuses qui prennent de l’âge, et l’on se dit : « Les vocations ! Il n’y en aura bientôt plus ». Mais dans les textes de la Parole de Dieu de ce dimanche, les lamentations stériles n’ont pas leur place. Car le plus important du message, c’est de découvrir le Christ qui se présente à nous comme le Bon Berger, qui nous annonce l’amour du Père et qui appelle.

B 06 MARC 01, 40-45 (10) Chimay : 11.02.2024

Frères et sœurs, pour comprendre la première lecture, il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Le livre des Lévites régulait la vie sociale et religieuse du peuple d’Israël. Mais le nécessaire isolement sanitaire des lépreux, alors inguérissables, pouvait mener à leur exclusion de la vie religieuse et à leur rejet, comme pour les pécheurs. Jusqu’aux débuts de l’ère chrétienne, la lèpre était considérée comme un signe du péché que Dieu punissait ainsi. Celui qui était contaminé par cette maladie devait donc adopter une attitude pénitentielle, vêtements déchirés, cheveux en désordre, éloignement de la foule. Il était tenu à l’écart car la lèpre le rendait impur et l’excluait totalement.

B 05 MARC 01, 29-39 (15)

Scourmont : 04.02.2024

 Frères et sœurs, le Christ est d’abord un Dieu qui libère et qui guérit ! Les miracles de Jésus, signes de la gratuité inouïe de la grâce, ont un caractère parfois déconcertant. Ils témoignent que ce n’est pas Dieu qui est fait pour l’homme, mais l’homme pour Dieu. C’est pourquoi, parfois sans le savoir, « tout le monde le cherche » (Mc 1,37).