Homélies de Dom Armand Veilleux

27 février 2021 - Samedi de la 1ère semaine de carême

Dt 26, 16-19 ; Mt 5, 43-48

Homélie

Déjà dans l'Ancien Testament, comme nous pouvons le constater en lisant le livre du Deutéronome, l'obéissance à Dieu n'était pas simplement l'observation craintive d'un ensemble de règles.  Bien sûr, il y avait de nombreux "commandements et statuts", mais ils devaient être observés avec le cœur et l'âme.  Cette observance faisait partie d'une relation avec Dieu.  C'était un accord entre Dieu et le peuple, une alliance : Yahvé serait leur Dieu, et ils seraient son peuple.  Quant au peuple, il doit marcher dans les voies de Dieu.

26 février 2021 - Vendredi de la première semaine de carême

Ez 18, 21-28 ; Mt 5, 20-26

Homélie

Parfois, si nous lisons l'Evangile superficiellement, nous avons l'impression que Jésus n'est pas très logique ou cohérent dans son enseignement. Il y a des textes dans l'Évangile, dans lesquels il prêche contre le légalisme des pharisiens, disant que le sabbat a été fait pour les êtres humains et non les êtres humains pour le sabbat, etc.  Mais à d'autres moments, Jésus nous dit des choses comme ce que nous venons d'entendre : que si notre justice ne surpasse pas celle des Scribes et des Pharisiens, nous n'entrerons pas dans le Royaume des Cieux.  L'explication de cette divergence est certainement que Jésus fonctionne selon un type de sagesse et de logique différent du nôtre.

23 février 2021 - mardi de la 1ère semaine de Carême

Is 55, 10-11 ; Mt 6, 7-15

H O M É L I E 

          Depuis le début du Carême, les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament lus à la célébration eucharistique nous mettent en garde avec une insistance soutenue et vraiment impressionnante, contre la fausseté et l'inutilité d'une pratique religieuse qui ne se traduirait pas dans une vie d'amour et de service fraternel bien concrets.

25 février 2010 – Jeudi de la 1ère semaine de Carême

Est  12. 14-16. 23-25; Mat 7, 7-12.

Homélie

          La prière de la reine Esther, que nous avons entendue dans la première lecture est certainement l’une des plus belles prières de l’Ancien Testament.  Elle est pleine de confiance en Dieu et de fidélité à la foi du peuple d’Israël. Mais nous sommes alors encore très loin d’une prière chrétienne.  Esther est sur le point de rencontrer le roi Assuerus pour essayer de sauver son peuple et elle demande à Dieu de mettre dans le coeur du roi « de la haine pour notre ennemi afin que lui et tous ceux qui sont avec lui périssent ».

22 février 2021 – Chaire de saint Pierre

1 P 5, 1-4; Mat 16, 13-19 

Homélie pour la fête de la Chaire de saint Pierre    

           Et vous, qui dites-vous que je suis?

           Il n’est jamais facile de traduire un texte dans une autre langue en en respectant toutes les nuances.  Les traducteurs du lectionnaire liturgique, dans leur effort pour rendre le texte intelligible aux personnes d’aujourd’hui paraphrasent parfois le texte, ou y ajoutent quelque chose. Ainsi, dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus demande à ses disciples : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? ». La traduction que nous avons lue paraphrase cette question, ajoutant les mots : « pour vous qui suis-je ? », donnant aux paroles de Jésus une note intimiste qu’elles n’ont pas. 

24 février 2021 : mercredi de la 1ère semaine de Carême

Jonas 3, 1-10 ; Luc 11, 29-32

Homélie

          Le prophète Jonas fut envoyé par Dieu aux païens de la cité de Ninive.  Mais il ne voulait pas avoir cette mission, et il s’enfuit vers la cité de Tarsis.  Cela, comme nous le savons, le conduisit – lui et tous ses compagnons – dans une terrible tempête.  Au coeur de cette tempête, il reconnut son péché et il accepta – il demanda même – d’être jeté à la mer pour calmer la colère de Dieu. C’est alors qu’il commença une expérience de solitude, symbolisée par le temps qu’il passa dans le ventre d’un gros poisson, avant de commencer, finalement, sa mission qui était de prêcher un message de repentance.  Cependant, il lui était impossible de comprendre qu’une cité païenne pourrait se convertir à Dieu ;  et lorsqu’elle se convertit, il en fut contrarié.  Comme nous le savons par le reste de l’histoire, Dieu va lui faire comprendre, à travers l’image de la plante qui croît en un jour et qui meurt le lendemain, qu’il a le même amour miséricordieux pour la ville païenne de Ninive que pour le peuple d’Israël.

21 février 2021 - Premier dimanche de Carême "B"

Gen 9, 8-15; 1 Pierre 3, 18-22; Marc 1, 12-15

 

H O M É L I E

          Tout de suite après son baptême par Jean-Baptiste Jésus s’est retiré au désert où il fut tenté par Satan.  Chaque année, le premier dimanche de carême, nous avons le récit de ce moment de la vie de Jésus, selon un évangéliste différent.  Matthieu et Luc nous racontent en détail les tentations auxquelles Jésus fut soumis. Le récit de Marc, que nous lisons cette année, est beaucoup plus sobre. Il ne décrit pas ces tentations, et même il ne fait que mentionner, en passant, que Jésus fut tenté par Satan durant ses quarante jours au désert. Ce qui est important dans le récit de Marc c’est d’abord le désert lui-même, et le fait que Jésus y fut poussé par l’Esprit. Et aussi le fait que ce moment de désert fut un moment de transition entre son baptême et son retour en Galilée pour y proclamer la Bonne Nouvelle.