7 août 2021 -- Samedi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire
Deut. 6, 4-13; Mat 17, 14-20
H O M É L I E
Quelque temps auparavant Jésus avait envoyé ses disciples en mission, avec l'ordre et le pouvoir d'enseigner la bonne nouvelle, de guérir les malades et de chasser les démons. Ils étaient revenus tout joyeux et tout fiers de ce que même les démons leur obéissaient. Dans l'Évangile d'aujourd'hui nous assistons à une de leurs premières défaites, et nous pouvons aussi constater ce qu'on pourrait appeler la pédagogie de Jésus.
Ce récit évangélique qu’on appelle généralement la « Transfiguration » répond à un style littéraire qu’on appelle l’Apocalyptique. C`est un style que l’on retrouve non seulement dans le dernier Livre du Nouveau Testament, qu’on appelle précisément l’Apocalypse, mais aussi en plusieurs passages des Évangiles. C’est donc à très juste titre que le Lectionnaire liturgique pour la Fête d’aujourd’hui nous donne comme première lecture une vision du Livre de Daniel, qui se situe précisément dans cette ligne.
3 août 2021 -- mardi de la 18ème semaine de Temps Ordinaire
Nombres 12, 1-13; Mt 14, 22-36
H O M É L I E
L'événement qui est au coeur de ce récit évangélique est placé par l'Évangéliste Matthieu entre deux manifestations de l'attention de Jésus pour les affamés et les malades. Notre texte commence en effet par la mention de la multiplication des pains et se termine en racontant que les foules amènent leurs malades à Jésus afin qu'ils puissent être guéris, ne fût-ce qu'en touchant la frange de son manteau.
5 août 2021- Jeudi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire
Nombres 20:1-13; Matthieu 16:13-23
H O M É L I E
Il y a plusieurs points communs entre les deux lectures que nous venons d'entendre. Toutes les deux révèlent la propension humaine à vouloir la libération et le salut mais sans en payer le prix. Les Hébreux avaient été en servitude durant quelques siècles en Égypte, et ils en avaient fui d'une façon merveilleuse et miraculeuse, sous la conduite de Moïse et d'Aaron. Sous leur direction, ils n'avaient pas hésité à prendre la route du désert. Mais dès que les difficultés de la vie au désert se manifestent, dès que l'eau et la nourriture commencent à manquer ils ont la nostalgie de leur vie de servitude et se révoltent contre Moïse et Aaron. "Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte pour nous conduire en ce sinistre lieu?"
2 août 2021 - Lundi de la 18e sem. ordinaire Nb 11, 4b-15; Mt 14, 13-21
HOMÉLIE
Cette multiplication des pains, rapportée dans l'Évangile que nous venons de lire, est le seul miracle de Jésus qui nous soit rapporté par chacun des quatre évangélistes. Ceci montre bien toute l'importance que lui attribuaient les premiers Chrétiens. Chaque Évangile veut montrer à sa façon Jésus comme le nouveau Moïse, capable de nourrir son peuple dans la solitude et de le conduire à travers le désert. Matthieu, dans la version du récit que nous venons tout juste d'entendre, décrit explicitement Jésus venant au désert, entouré d'une foule sans nourriture.
4 août 2021 -- mercredi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire
Nombres 13, 1...35; Mt 15, 21-28
Mémoire de saint Jean-Marie Vianney
H O M É L I E
L'Évangile d’hier nous a donné un bel exemple de la foi de l'apôtre Pierre -- une foi en même temps généreuse et faible. Aujourd'hui, la lecture de l'Évangile nous donne l'exemple d'une foi très profonde et forte chez une femme qui n'appartenait pas au peuple d'Israël. Une foi si forte que non seulement elle amena Jésus à "changer d'idée" en quelque sorte, mais eut même une influence sur l'orientation de son ministère.
Il y a une distinction parfois subtile, mais importante entre foi et superstition. La superstition consiste à voir des interventions extraordinaires et miraculeuses de Dieu en tout ce que nous ne pouvons pas expliquer. La foi consiste à croire que Dieu est notre père, qu'il est le maître de tout et de tous, et qu'en conséquence toutes les manifestations de sa création sont en définitive des manifestations de son amour.