Marie Madeleine, celle qui avait oint les pieds de Jésus et les avait baisés avec tendresse, celle dont Jésus a dit que partout où serait proclamé l’Évangile, on raconterait ce qu’elle avait fait en mémoire d’elle – cette même Marie fut la première à venir au sépulcre le matin du troisième jour. Nous avons vu, dans le passage d’Évangile lu à la messe du Jour de Pâques, comment elle avait trouvé le tombeau vide et comment elle avait couru en informer Simon-Pierre et Jean. Elle fut donc, parmi les disciples de Jésus, la première à annoncer la Résurrection.
Homélie pour le lundi de la Semaine dans l’Octave de Pâques
Les lectures bibliques qui nous sont offertes au cours des célébrations eucharistiques de cette semaine dans l’Octave de Pâques sont d’une richesse exceptionnelle.
Le récit de la Passion selon saint Jean, que nous venons d’entendre, a une caractéristique différente de celle des trois autres Évangiles. Dans ce récit, Jean nous présente une image de Jésus conforme à celle qu’il a élaborée tout au long de son Évangile. C’est l’image d’un Jésus qui est la révélation du Père et qui est aussi, en sa personne, la pleine manifestation de l’amour.
Marie Madeleine, celle qui avait oint les pieds de Jésus et les avait baisés avec tendresse, celle dont Jésus a dit que partout où serait proclamé l'Évangile, on raconterait ce qu'elle avait fait, en mémoire d'elle -- cette même Marie est la première à venir au sépulcre le matin du troisième jour. Et que trouve-t-elle? Un tombeau vide. Elle court alors en informer Simon-Pierre et Jean. Ceux-ci viennent à la course. Eux aussi cherchent le Seigneur. Et que trouvent-ils. Eux aussi trouvent un tombeau vide.
Le Livre de l’Ancien Testament appelé le Deutéronome se termine par le récit de la mort de Moïse, tout juste avant l’entrée du peuple d’Israël dans la terre promise, où Moïse lui-même, d’ailleurs, n’entrera pas. Avant de mourir, Moïse récite un long cantique d’action de grâce et prononce une longue bénédiction sur les douze tribus d’Israël. Avant cela il rédige tout le texte de la Loi qui sera déposé auprès de l’Arche d’Alliance du Seigneur, laquelle accompagnera le peuple dans la terre promise. Et le récit du Deutéronome dit que Moïse rédigea ces articles de la Loi « jusqu’au bout », ou « jusqu’à la fin ».
Nous sommes au cœur d’une célébration qui se situe en pleine nuit – une vraie « vigile », donc -- au cours du passage des ténèbres à la lumière. Ce passage est une expression symbolique du long passage des ténèbres et du chaos originel du début de la Genèse jusqu’à la lumière du Christ ressuscité le matin de Pâques.
Nous avions, hier, comme première lecture, le deuxième des quatre chants du Serviteur qu’on trouve dans le Livre de la Consolation d’Israël du prophète Isaïe. Aujourd’hui nous avons le troisième de ces chants, Nous l’avons d’ailleurs déjà lu à la messe du jour des Rameaux. L’Église a toujours vu dans ce Serviteur une préfiguration du Messie souffrant.