Homélies de Dom Armand Veilleux

Si 3,2-6.12-14 ; Col 3,12-21 ; Mt 2,13-15.19-23

Tout au long de l’Ancien Testament, mais surtout chez les prophètes – Osée en particulier – l’amour conjugal est présenté comme l’image par excellence des relations entre Dieu et son peuple et comme le modèle de toute communion entre personnes humaines. Dans le Nouveau Testament, ce même amour conjugal devient l’image de la relation entre le Christ et son Église et le modèle de toute forme de communion au sein de l’Église. D’ailleurs en créant l’homme et la femme à son image, Dieu en avait fait des êtres de communion, et lorsque leur union trouve un fruit dans la venue au monde d’un enfant, ils reproduisent sur terre le mystère de la Trinité, où l’Esprit jaillit de l’amour unissant le Père et le Fils.

Is 52,7-10 ; He 1,1-16 ; Jean 1, 1-18

Jésus de Nazareth est un migrant, fils de migrant.

L’un des titres qu’on lui donnait dans la littérature chrétienne des premiers siècles est précisément celui d’Étranger. Il est l’Étranger par excellence. Il est même étranger chez lui, car, comme le dit le Prologue de l’Évangile de Jean, Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reconnu.Et, si l’on y porte quelque peu attention, on est surpris du nombre de migrations mentionnées dans les premiers chapitres de l’Évangile de Luc.

Is 35,1-6a.10 ; Jc 5,7-10 ; Mt 11,2-11

Comme nous l’avons vu dans l’Évangile de dimanche dernier, Jean le Baptiste avait appelé ses contemporains à la conversion. Nourri spirituellement des écrits des grands prophètes d’Israël, il avait annoncé la venue de la colère divine, la venue d’un Messie qui jugerait les nations, séparerait les bons des méchants et exterminerait ces derniers : « Déjà la hache est prête à attaquer la racine des arbres ; tout arbre qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu ».

Is 9, 1-6; Tt 2, 11-14; Lc 2, 1-14

Chers frères et sœurs,

Le problème des « sans papiers » n’est pas nouveau. Il existait déjà au temps de la naissance de Jésus. Les Juifs, sous l’occupation romaine, étaient des réfugiés dans leur propre pays – comme il y en a des millions de nos jours. C’est ainsi que, pour répondre au caprice de l’occupant, Marie et Joseph, comme tant d’autres, durent se mettre en route pour aller se faire mettre en règle.

La fiesta de Cristo Rey se estableció en un momento en que la Iglesia, que todavía no reconocía las repúblicas que se estaban estableciendo en el mundo occidental, seguía teniendo nostalgia de las monarquías que estaban desapareciendo.
Sin embargo, el rey que se nos presenta en el Evangelio de hoy no tiene nada que ver con este olor de triunfalismo. No está vestido con ropa suntuosa y no se sienta sobre cojines de terciopelo bordados en oro. Es un rey desnudo, que cuelga de una cruz. El pueblo, al que siempre ha mostrado sólo la bondad de su Padre, permanece allí mirando, aturdido, sin saber qué pensar ni qué decir. Sobre su cabeza hay un letrero sarcástico, escrito por el ocupante romano que dice: "¡Éste es el rey de los judíos! ». Y todos los que hablan lo hacen para burlarse de él. Todos menos uno.

Is 7, 10-16 ; Rm 1, 1-7 ; Mt 1,18-24

Si le peuple d’Israël a joué un rôle considérable dans l’histoire ancienne, ce ne fut certes pas à cause de son importance numérique ou militaire, mais à cause de sa position stratégique. Israël était une sorte de zone tampon entre les grandes puissances de l’époque : entre l’Assyrie et l’Égypte durant un certain temps, puis entre la Perse et l’Empire gréco-romain.

Les Sadducéens de cet Évangile ne sont pas vraiment intéressés à apprendre quelque chose de Jésus. Ils désirent simplement lui tendre un piège. Puisqu’ils ne croient pas à la résurrection, ils veulent montrer comment une telle croyance conduit à des conséquences ridicules. La réponse de Jésus est plutôt mystérieuse. En réalité, il semble qu’il veuille simplement leur montrer que c’est leur approche qui est ridicule. Ils essayent d’ « imaginer » ce qu’est la vie après la mort ; et cela est impossible, car on ne peut « imaginer » quelque chose qu’en utilisant des « images » tirées de notre vie actuelle, qui est limitée. Or, la vie après la mort est au-delà de toutes ces images et de toutes ces limites. Ce ne sera pas une nouvelle vie ; ce sera la même vie, mais libérée de toutes les limites de l’existence présente.