Dans l'Évangile d'hier Jésus établissait une comparaison entre ses commandements, qui sont un joug facile à porter et un fardeau léger, d'une part et, d'autre part, le poids sous lequel les Scribes et les Docteurs de la Loi écrasaient le peuple. Et il invitait à venir à lui tous ceux qui peinaient sous le poids du fardeau. L'Évangile d'aujourd'hui continue cette polémique, avec un exemple concret.
Nous poursuivons la lecture du Chapitre 11 de saint Matthieu, où celui-ci a regroupé diverses paroles brèves de Jésus. Certaines de ces paroles ont été placées ailleurs par les autres Évangélistes; et d'autres, comme celle que nous venons de lire, sont propres à Matthieu. Il serait futile d'essayer de retrouver la situation précise dans laquelle ces paroles ont été prononcées par Jésus. Il s'agit de petits textes ou récits isolés qui circulaient dans l'Église primitive avant d'être regroupés dans nos Évangiles. Ils ont une valeur et une force percutante en eux-mêmes, indépendamment de tout contexte.
La première lecture d’aujourd’hui continue le beau texte d’hier tiré du prophète Osée, appelant à la conversion. Il nous appelle à revenir au Seigneur en lui parlant. La formule est à la fois belle et surprenante : « Prenez avec vous des paroles et revenez au Seigneur ». Nous nous demandons parfois s’il est vraiment nécessaire d’utiliser des paroles dans notre prière, puisque Dieu sait d’avance tout ce que nous allons lui dire. Et pourtant le prophète nous dit « Prenez avec vous des paroles... ». C’est que Dieu désire nous rencontrer en quelque sorte sur notre terrain, converser avec nous dans un langage humain. Dans l’Ancien Testament, nous pouvons dire qu’il s’agissait d’anthropomorphisme. Mais dans le Nouveau Testament, Dieu s’est fait l’un d’entre nous et nous a parlé dans notre propre langage. Le Verbe de Dieu s’est fait parole humaine. Nous pouvons donc – et nous devons – lui parler. En réalité, ce n’est pas Lui qui en a besoin. C’est nous.
In the last of the Beatitudes (Mt 5:10-12), Jesus declared blessed those who are persecuted for the sake of justice. Blessed are you," he said, " when people insult you, persecute you and say all kinds of evil against you falsely for my sake. And he added, "This is how the prophets before you were persecuted. " The Gospel passage we have just read is a sort of commentary on and explanation of this beatitude.
Today's first reading continues yesterday's beautiful text from the prophet Hosea, calling us to conversion. He calls us to return to the Lord by speaking to him. The formula is both beautiful and surprising: " Take words with you and return to the Lord ". We sometimes wonder whether it is really necessary to use words in our prayer, since God knows in advance everything we are going to say to him. And yet the prophet tells us " Take with you words...". It's because God wants to meet us on our own ground, to converse with us in human language. In the Old Testament, we could say that this was anthropomorphism. But in the New Testament, God became one of us and spoke to us in our own language. The Word of God became human speech. So we can - and must - speak to him. In reality, it is not He who needs to. We do.
Dans la dernière des béatitudes (Mt 5,10-12) Jésus avait déclaré bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice. « Heureux êtes-vous, avait-il dit, lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. » Et il ajoutait « C’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. » Le passage d’Évangile que nous venons de lire commente en quelque sorte et explique cette béatitude
These words of Jesus are the conclusion of the Gospel story about a rich young man who had come to ask him what he should do to inherit eternal life. We know how Jesus invited him to sell all his possessions to follow him, and how, unable to resign himself to doing so, the young man went away sad. Jesus took the opportunity to make some disturbing remarks about the use of wealth. Then Peter asked Jesus: "We have left everything to follow you; what will become of us? In his reply, Jesus promised that they would share in eternal life.