Homélies du Père Gérard Joyau

HOMÉLIE POUR LA TOUSSAINT

Scourmont, le 1er novembre 2024 (1993)

Ap 7, 2-4.9-14 – Ps 23

1 Jn 3, 1-3 – Mt 5, 1-12a

Enfants de Dieu sauvés par l’espérance

 

1.- Nous sommes enfants de Dieu

(En quoi cela consiste)

Frères et sœurs, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu. Dieu le Père nous a aimés au point de nous reconnaître, non seulement comme ses créatures, mais aussi comme ses enfants. Cela n’apparaît peut-être pas à l’extérieur de notre existence, mais notre être intérieur, lui, est profondément marqué par cette réalité. Par le baptême, nous sommes devenus fils et filles de Dieu. Il a voulu que nous ayons accès directement auprès de lui et que nous soyons ses héritiers, héritiers avec le Christ de la vie même de Dieu, qui est essentiellement une vie d’amour.

HOMÉLIE POUR LE 27e DIMANCHE ORDINAIRE – B

Scourmont, le 6 octobre 2024

Gn 2, 18-24 ; Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-6 ; He 2, 9-11 ; Mc 10, 2-16

Mariage et divorce

Est-il permis de divorcer ? Est-il permis de se remarier ? Toute cette question est difficile à aborder aujourd’hui encore, comme elle l’était au temps de Jésus et même avant lui. Qu’en dit exactement l’évangile selon saint Marc ? Les pharisiens veulent mettre Jésus dans une situation délicate : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus, bien conscient de ce qui lui est demandé, ne donne pas de réponse, mais il renvoie à ce que dit la loi de Moïse. Les pharisiens la connaissent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Le divorce semble donc bien autorisé par la loi de Moïse. Jésus, dans sa réponse, ne dit pas le contraire, mais il n’est pas d’accord, et il rappelle ce qu’était la loi des origines, avant Moïse : « Dieu les fit homme et femme […] tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

HOMÉLIE POUR LE 13e DIMANCHE ORDINAIRE - B

Scourmont, le 30 juin 2024

Sg 1, 13-15 ; 2, 23-24

2 Co 8, 7.9.13-15 – Mc 5, 21-43

Être guéri par Dieu

 

Cet évangile comporte deux guérisons de femmes : une jeune fille de douze ans, qui dépend complètement de ses parents, et une femme qui a au moins le double d’années, et semble être seule dans la vie. Deux femmes sont donc touchées dans leur existence et elles osent, elles ou leur famille, s’adresser à Jésus. Ce sont elles qui sont au premier plan de ce récit évangélique.

 

HOMÉLIE POUR LE 20e DIMANCHE ORDINAIRE - B

Scourmont, le 18 août 2024

Pr 9, 1-6 : Ps 33, 2-3.10-15

Ep 5, 15-20 - Jn 6, 51-58

Demeurer en Dieu

 

1. Dieu

« De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. » Toute notre religion chrétienne prend son départ du Père, de Dieu le Père. Beaucoup de religions dans l’univers sont marquées par Dieu. Beaucoup d’humains ont foi en un seul Dieu, même s’ils lui donnent un nom particulier, qu’ils soient chrétiens ou non chrétiens. Pensons aux croyants non chrétiens qui nous sont les plus proches : les juifs, les musulmans, mais il en existe beaucoup d’autres dont la foi est encore plus éloignée de la nôtre. Ils croient en celui qui est, d’une certaine façon, un seul Dieu, et ils trouvent dans cette orientation de vie un support pour leur existence tout entière. Notre foi chrétienne, elle aussi, est marquée par l’existence de Dieu, un seul Dieu que nous croyons être vivant, même si notre lien avec lui n’est pas palpable physiquement.

10e dimanche du Temps ordinaire – année B

Scourmont, 9 juin 2024

Gn 3, 9-15 ; Ps 129

2 Co 4, 13 — 5, 1 ; Mc 3, 20-35

Accomplir la volonté de Dieu

 

Dans l’évangile selon saint Marc, avant le passage que nous venons d’entendre, Jésus a appelé douze disciples à le suivre pour annoncer la Bonne Nouvelle. Lui-même reste encore proche de sa famille, où il trouve son approvisionnement, mais il est de moins en moins compris par les siens. Et surtout, des opposants se manifestent ouvertement. Au centre du texte de ce jour, les scribes expriment leurs sentiments à propos de Jésus : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Et Jésus, dans sa réponse, développe ces deux points en commençant par la deuxième affirmation : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »

 

HOMÉLIE POUR LE 17e DIMANCHE ORDINAIRE - B

Scourmont, le 28 juillet 2024

2 R 4, 42-44 ; Ps 144 ;

Ep 4, 1-6 ; Jn, 6, 1-15

Humilité, douceur, patience

 

Ce miracle de la multiplication des pains, nous le connaissons bien : Jésus nourrit la foule qui a faim, sans même qu’elle le lui demande. Il comble les besoins de ces gens, pour qu’ils ne soient pas dans la tristesse, pour que, finalement, ils le reconnaissent dans la vocation si spéciale qui est la sienne. Le prophète Élisée, lui aussi, avait nourri les gens qui l’entouraient sans qu’ils le lui demandent. Tous ces récits concernent la faim corporelle, que nous n’avons pas à supporter puisque, pour la plupart d’entre nous, nous vivons dans l’abondance pour la nourriture. Mais sommes-nous aussi comblés pour ce que dit saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens ?

Deuxième dimanche de Pâques année B

Scourmont 7 avril 2024

Ac 4, 32-35 – Ps 117 (118), 2-4, 16ab-18, 22-24 –

1 Jn 5, 1-6 – Jn 20, 19-31

 

Dieu se révèle dans son Fils, Jésus ressuscité

L’Évangile nous révèle la nature de Jésus, une nature qui est double : une nature humaine, qui est bien connue de tous ceux qui l’ont écoutée, suivie, et une nature divine, que des yeux humains ne peuvent percevoir avec leurs simples sens.