Homélies de Dom Armand Veilleux

29 novembre 2022 – Mardi de la 1ère semaine de l’Avent

Isaïe 11, 1-10; Luc 10, 21-24

 

H O M É L I E

L'Évangile que nous venons de lire comprend quelques points de contact avec le Magnificat de la Vierge Marie, qui sont très intéressants et extrêmement révélateurs.

27 novembre 2022, Scourmont

Premier dimanche de l’Avent « A »

Is 2,1-5 ; Rm 13,11.14 ; Mt 24,37-44

 

H O M É L I E

 

      L’Évangéliste Matthieu organise son Évangile autour de plusieurs grands discours de Jésus. Au début de son Livre, dans ce que nous appelons le Discours sur la Montagne, dont les Béatitudes sont le coeur, il regroupe plusieurs enseignements de Jésus sur la prière, l’aumône, le jeûne et beaucoup d’autres thèmes fondamentaux. Puis, à la fin de l’Évangile, au moment où Jésus est déjà entré dans Jérusalem, qu’il a chassé les vendeurs du Temple et s’est confronté violemment avec les Pharisiens, et alors qu’il sait que sa fin est proche, Matthieu rapporte l’un à la suite de l’autre plusieurs discours de Jésus sur la fin de toute vie humaine, à commencer par la sienne.

11 novembre 2022 – Vendredi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire

Mémoire de saint Martin de Tours

2Jn 1,4-9; Lc 17, 29-37

 Homélie

Nous célébrons aujourd’hui saint Martin, bien connu pour son geste de charité envers un pauvre avec qui il partagea son vêtement, mais qui fut surtout un grand évêque des premiers siècles de l'Église, et un évêque qui eut un rôle très important dans le développement du monachisme en Occident.

20 novembre 2022 - Fête du Christ Roi

2 Samuel 5,1-3 ; Col 1,12-20 ; Luc 23,35-43 

Homélie

          La Fête du Christ Roi fut instaurée à l’époque où l’Église, qui boudait encore les républiques qui s’établissaient alors dans le monde occidental, conservait une nostalgie des monarchies en voie de disparition.   

9 novembre 2022 – Dédicace de la basilique du Lateran

Ez 47, 1-2.8-9.12 ;  1 Co 3, 9-11.16-17 ; Jn 2, 13-22 

 

Homélie

          En chaque communauté, où il y a une église consacrée, on célèbre chaque année la « dédicace » de cette église, c’est-à-dire l’anniversaire du jour où l’édifice a été consacré au culte de Dieu, et donc le jour où la communauté a commencé de s’y réunir plusieurs fois par jour pour y célébrer les Offices divins, et où les moniales ou les moines ont commencé d’y venir privément, à toute heure, pour y rencontrer Dieu dans une prière intime.  Nous célébrons également chaque année la dédicace de l’Église du diocèse où se trouve notre monastère.  Eh bien, aujourd’hui c’est la dédicace de la cathédrale de l’Église de Rome que nous célébrons.

13 novembre 2022 – 33ème dimanche « C »

Ml 3,19-20a; 2 Th 3,7-12; Luc 21,5-19

H O M É L I E

          Il y a près de deux mille ans que furent écrites les paroles que nous venons d’entendre, et bien des fois au cours de ces deux mille ans, des événements tragiques ont paru annoncer la fin du monde.  Il y eut d’abord la prise de Jérusalem et la destruction du Temple, qui semblent bien être ce qu’annonce en premier lieu notre Évangile.  Puis, en Occident, il y eut les vagues successives d’invasions « barbares », qui marquaient la fin d’une société, puis la peste noire qui fit mourir les deux-tiers de la population de l’Europe ; et, plus près de nous, les deux Guerres Mondiales, et depuis lors le danger constant d’un cataclysme nucléaire.

1er novembre 2022 – Fête de tous les Saints

Apo 7,2-4.9-14 ; 1 Jn 3,1-3 ; Mt 5,1-12a

Abbaye d’Abakaliki, Nigeria

Homélie

           Ces paroles de Jésus sont des paroles surprenantes. Elles n’ont pas grand chose de « religieux ». Il n’y est pas question de religion, même pas de prière. Elles se réfèrent à la vie concrète – une vie où il y a des personnes qui souffrent et qui sont consolées, de personnes soumises à leur sort et qui finalement sont comblées, des personnes affamées et assoiffées de justice, des personnes qui ont le coeur pur et qui travaillent pour instaurer la paix en ce monde, mais aussi de gens pauvres et des persécutés.  Un monde, somme toute, pas tellement différent du nôtre.  Et, à ce monde, Jésus offre le bonheur. Un bonheur qui est à la disposition de tous, si au lieu de courir après les idoles de l’argent et du pouvoir, on opte pour le règne de Dieu. « Bienheureux les pauvres ; ils ont choisi le royaume des cieux ».

           Ce sont tous ces gens heureux que nous célébrons aujourd’hui, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Ceux que nous avons connus au long de notre propre existence et ceux qui ont vécu depuis le commencement des âges -- et que nous connaissons aussi d’une certaine façon. La Toussaint n’est pas un monument au saint inconnu, à l’instar de ces monuments « au soldat inconnu » qu’on trouve dans les cimetières militaires, ou sur la place centrale de certaines villes.