Homélies de Dom Armand Veilleux

23 avril 2021 -- vendredi de la 3ème semaine de Pâques

Ac 9, 1-20 ; Jean 6, 52-59 

H O M É L I E 

          Lorsqu'on parle de conversion, nous pensons spontanément au passage d'une vie de péché à une vie de vertu.  Cela n'est cependant pas toujours le cas.  La conversion est quelque chose de plus profond.  Tout processus de croissance implique une conversion.  Dans le cas de Paul, la conversion a été une réorientation de son énergie. 

22 avril 2021 -- jeudi de la 3ème semaine de Pâques

Actes 8,26-40; Jean 6, 44-51

H O M É L I E 

          Nous poursuivons notre lecture du Chapitre 6 de saint Jean.  Dans les sections lues ces derniers jours, Jésus nous redisait qu'il était, Lui, le Pain de la Vie, et que quiconque viendrait à Lui avec foi aurait la vie éternelle.  Aujourd'hui il établit le lien entre la foi et le sacrement de l'Eucharistie.  Le pain qu'Il donnera à celui qui vient à lui, c'est sa chair, déjà livrée pour la vie du monde.  Dans ces quelques mots, le lien est établi non seulement entre la foi et le geste sacramentel, mais aussi entre foi, sacrement et l'événement de la Croix.

19 avril 2021 -- lundi de la 3ème semaine de Pâques

Actes 6, 8-15; Jean 6, 22-29

H O M É L I E

          Durant toute la semaine qui commence, la première lecture de la messe nous fera connaître les débuts de l'Évangélisation, avec la mort du premier martyr, Étienne, la persécution qui se déchaîne alors contre l'Église à Jérusalem et en Judée et, parallèlement, l'extension de la prédication aux païens.

21 avril 2021 -- mercredi de la 3ème semaine de Pâques

Actes 8,1-8; Jean 6, 35-40

H O M É L I E 

          Dans cette brève section du grand discours sur le Pain de Vie, Jésus affirme deux choses: La première est qu'Il est lui-même le pain de la vie, et que quiconque vient à lui par la foi -- quiconque croit en lui -- n'aura plus ni faim ni soif.  Jésus comble toutes nos faims et nos soifs, spirituelles aussi bien que physiques.

18 avril 2021 -- 3ème dimanche de Pâques "B"

Actes 3, 13...19; 1Jean 2,1-5a; Luc 24, 35-48

Homélie

          La chose la plus surprenante dans cet Évangile, c'est la crainte dont sont saisis les onze Apôtres et leurs compagnons.  Peu de temps auparavant les disciples qui avaient rencontré Jésus sur le chemin d'Emmaüs et l'avaient reconnu dans la fraction du pain étaient revenus raconter ces choses aux Apôtres.  Ceux-ci avaient répondu:  "C'est bien vrai! Le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon".  Avant cela il y avait eu le témoignage des femmes venues au tombeau le matin de Pâques.  Donc tout le monde savait déjà que Jésus était bel et bien ressuscité.  Soudain, alors même qu'ils sont en train de parler ensemble de Jésus, celui-ci apparaît au milieu d'eux et leur dit tout simplement : "La paix soit avec vous." Et cela suffit pour qu'ils soient effrayés et remplis de crainte.  Quelle est donc la source de cette crainte? 

20 avril 2021 -- mardi de la 3ème semaine de Pâques

Ac 7,51-8,1a ; Jean 6, 30-35

H O M É L I E

          La première lecture, tirée des Actes des Apôtres continue de nous décrire les débuts de l'Église de Jérusalem.  Hier nous avons vu comment le diacre Étienne, plein de la grâce et de la puissance de Dieu, opérait signes et prodiges, et comment ses adversaires ne pouvaient rivaliser avec la sagesse divine dont il était rempli.  Aujourd'hui nous avons la description de sa mort violente.  Étienne est non seulement le premier martyr de l'histoire de l'Église, mais le modèle par excellence de constance et de force dans le témoignage suprême jusqu'à la mort.  Il remet son âme à Jésus tout comme Jésus avait remis son esprit au Père et, dans ce mouvement suprême d'abandon, ses yeux sont ouverts et avant même de rendre l'âme il voit la gloire de Dieu.

17 avril 2021 - Samedi de la 2ème semaine de Pâques

Actes 6, 1-7; Jean 6,16-21 

H O M É L I E

          Il y a beaucoup de détails mystérieux et lourds de symboles dans ce bref texte de saint Jean.  La scène se situe tout de suite après la première multiplication des pains (dont nous avons lu le récit hier).  Nous sommes encore au début de la vie publique de Jésus, et ses relations avec ses disciples sont en train de s'établir.   Après la multiplication des pains, alors que la foule veut le faire roi, Jésus se retire seul sur la montagne. Les disciples sont déjà habitués à ces nuits que Jésus passe seul sur la montagne à prier.  Lorsque le soir arrive et que Jésus ne revient pas, les disciples savent qu'il y passera la nuit.  Ils descendent alors au bord du lac et s'embarquent pour la ville de Capharnaüm, de l'autre côté.  Jean a alors une de ces phrases pleines de mystère : “Déjà il faisait nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints".  La mention de la nuit, chez Jean, signifie aussi le trouble, le manque de compréhension, l'absence de Jésus.  Les disciples sont un peu perdus.