28ième dimanche année A
Frères et Sœurs,
l’essentiel pour Jésus, l’envoyé du Père,
c’est d’annoncer LE ROYAUME DES CIEUX
ouvert à toute l’humanité
moyennant le passage obligé qu’est, pour chacun,
« LA NOUVELLE NAISSANCE »…
Cette nouvelle naissance c’est le don de la foi.

 

Pour annoncer ce Royaume unique en son genre
Jésus, en pédagogue né,
va user d’un langage imagé que sont LES PARABOLES,
c.à.d. des histoires inventées…
des histoires qui accrochent l’attention.

L’évangile selon S. Matthieu que nous suivons cette année
nous propose précisément depuis plusieurs dimanches
la présentation, par Jésus, du ROYAUME
EN RECOURANT À CE PROCÉDÉ LITTÉRAIRE :
LA PARABOLE.

L’évangile que nous venons d’entendre commence par ces mots :
« JÉSUS DISAIT EN PARABOLES :
« LE ROYAUME DES CIEUX EST COMPARABLE À.. »
-en l’occurrence pour ce dimanche-
À UN ROI QUI CÉLÉBRAIT LES NOCES DE SON FILS… »

LES NOCES DE SON FILS ,
bien entendu,nous le savons, dans l’au-delà de la parabole,
ce fils est LE FILS DE DIEU
qui bientôt va monter à Jérusalem pour accomplir sa mission :
l’inauguration du Royaume des cieux
présenté très judicieusement ici comme DES NOCES.

Tout d’abord, à qui s’adresse cette parabole ?
Juste avant le passage d’évangile que nous venons d’entendre,
S. Matthieu rapporte ceci :
« EN ENTENDANT SES PARABOLES,
LES GRANDS PRÊTRES ET LES PHARISIENS
COMPRIRENT QUE C’ÉTAIT D’EUX QUE JÉSUS PARLAIT… »
Ils sont les chefs de file du peuple dont ils se sont chargés.
Aussi Jésus raconte que « LE ROI
- c’est dans la parabole l’image du Père-
LE ROI ENVOYA SES SERVITEURS POUR APPELER À LA NOCE LES INVITÉS ».

Ces invités sont évidemment le peuple
que les Pharisiens tiennent sous leur férule…
mais, c’est le peuple élu.
Remarquons au passage le vocabulaire qui désigne ce peuple :
le peuple élu c’est cette portion de l’humanité
qui est L’ÉLUE DE DIEU.
Il est dit aussi que cette portion de l’humanité est le peuple de LA PROMESSE.
Sans oublier que cette portion de l’humanité est LE PEUPLE DE L’ALLIANCE.
Tous ces mots qui désignent Israël :
PEUPLE ÉLU,
PEUPLE DE LA PROMESSE,
PEUPLE DE L’ALLIANCE …
sont des expressions typiques pour désigner des noces.

CE PEUPLE EST LE CHOIX DE DIEU
mais soumis à l’obligation d’obéir aux Pharisiens ;
les Pharisiens qui font peser sur le peuple de lourds fardeaux.

Ce peuple y compris leurs chefs est tout normalement celui que Jésus, dans la parabole,
désigne comme étant les invités aux noces :
Dans l’évangile que nous venons d’entendre
« LE ROI
ENVOIE SES SERVITEURS APPELER AUX NOCES
LES INVITÉS.
MAIS EUX NE VOULAIENT PAS VENIR.

LE ROI ENVOIE D’AUTRES SERVITEURS
CHARGÉS DE DIRE AUX INVITÉS :
« VENEZ AU REPAS DE NOCE..
« MAIS EUX - nous dit la parabole-
SANS EN TENIR COMPTE, S’EN ALLÈRENT,
L’UN À SON CHAMP,
L’AUTRE À SON COMMERCE;
LES AUTRES, SAISISSANT LES SERVITEURS
–ces serviteurs ce sont les prophètes de l’Ancien Testament–
LES INVITÉS MALTRAITÈRENT CES SERVITEURS ET LES TUÈRENT ».

Dans le chapitre 23 en S. Matthieu
c’est le chapitre qui suit immédiatement le passage de ce dimanche,
écoutons
comment Jésus invective les Pharisiens en des termes
d’une rare violence :

« MALHEUREUX ÊTES-VOUS,
SCRIBES ET PHARISIENS HYPOCRITES,
VOUS QUI BARREZ AUX HOMMES
L’ENTRÉE DU ROYAUME DES CIEUX !
« VOUS-MÊMES EN EFFET N’Y ENTREZ PAS »

Les Pharisiens n’entrent pas dans le Royaume parce qu’ils
n’ont pas la foi en la parole de Jésus;
or, c’est la condition pour entrer dans le royaume des cieux.
Jésus continue :
« ET VOUS NE LAISSEZ PAS ENTRER CEUX QUI LE VOUDRAIENT !
« MALHEUREUX ÊTES-VOUS, SCRIBES ET PHARISIENS HYPOCRITES,
VOUS QUI PARCOUREZ MERS ET CONTINENTS POUR GAGNER UN SEUL PROSÉLYTE, ET QUAND IL L’EST DEVENU, VOUS LE RENDEZ DIGNE DE LA GÉHENNE, DEUX FOIS PLUS QUE VOUS.
MALHEUREUX ÊTES-VOUS, GUIDES AVEUGLES,
….
MALHEUREUX, SCRIBES ET PHARISIENS HYPOCRITES, VOUS QUI BATISSEZ LES SÉPULCRES DES PROPHÈTES
ET DÉCOREZ LES TOMBEAUX DES JUSTES,
ET VOUS DITES :
« SI NOUS AVIONS VÉCU AU TEMPS DE NOS PÈRES,
NOUS N’AURIONS PAS ÉTÉ LEURS COMPLICES
POUR VERSER LE SANG DES PROPHÈTES ».

AINSI VOUS TÉMOIGNEZ CONTRE VOUS-MÊMES : VOUS ÊTES LES FILS DE CEUX QUI ONT ASSASSINÉ LES PROPHÈTES !
EH BIEN ! VOUS COMBLEZ LA MESURE DE VOS PÈRES
-allusion probablement à la mort prochaine de Jésus fomentée par les Pharisiens-
VOICI QUE MOI J’ENVOIE VERS VOUS DES PROPHÈTES, DES SAGES,..
VOUS EN TUEREZ ET METTREZ EN CROIX…
Encore une fois Jésus souligne de quelle mort il va mourir à cause des Pharisiens
Achevons ce parcours sur les invectives de Jésus
par ce paragraphe :
« JÉRUSALEM, JÉRUSALEM, TOI QUI TUES LES PROPHÈTES
ET LAPIDES CEUX QUI TE SONT ENVOYÉS,
QUE DE FOIS J’AI VOULU RASSEMBLER TES ENFANTS COMME UNE POULE RASSEMBLE SES POUSSINS SOUS SES AILES,
ET VOUS N’AVEZ PAS VOULU ! »
Dans le chapitre suivant,
Jésus annonce la destruction du temple
et le commencement des douleurs.

Ainsi, par ces développements,
Jésus lui-même commente l’évangile que nous venons d’entendre sous forme de parabole.

Or, à propos de parabole,
les disciples, ceux qui se sont déjà ouverts à la foi,
les disciples demandent à Jésus :
« POURQUOI LEUR PARLE-TU EN PARABOLES ? »
JÉSUS LEUR RÉPOND :
« PARCE QU’À VOUS IL EST DONNÉ
DE CONNAÎTRE LES MYSTÈRES DU ROYAUME DES CIEUX ».
C’est ça la Foi,
tandis qu’à ceux-là ce n’est pas donné,
autrement dit :
ceux-là ne sont PAS OUVERT au DON DE LA FOI.
« VOILÀ POURQUOI , dit Jésus,
JE LEUR PARLE EN PARABOLES :
PARCE QU’ILS REGARDENT SANS REGARDER
ET QU’ILS ENTENDENT SANS ENTENDRE NI COMPRENDRE ».
Puisque les invités refusent l’accomplissement des
noces… qu’à cela ne tienne ,
le roi de la parabole envoie ses serviteurs :
« ALLEZ, TOUS CEUX QUE VOUS RENCONTREREZ, INVITEZ-LES AU REPAS DE NOCE ».
C’est la porte du royaume ouverte à tout le monde païen.
Reste une précision capitale :
avoir part au repas des noces c’est
-pour le dire autrement-
bénéficier du don gratuit de la foi .
La foi c’est ce qui fait les disciples,
CEUX QUI ONT ACCÈS AUX MYSTÈRES DU ROYAUME DES CIEUX ;
Or, dans la parabole,
LA FOI QUI DOIT ÊTRE REÇUE
dans un cœur humble et disponible.
CETTE FOI EST SYMBOLISÉE PAR LE VÊTEMENT BLANC.
Une foi qui doit s’exprimer dans la vie,
une vie centrée sur l’amour…
qu’ils soit conjugal, parental, filial, fraternel
sans oublier le voisin qui doit être regardé comme un voisin aimable, un voisin digne d’être aimé.

Cette foi scellée dans l’amour tend vers l’espérance ;
notre monde en a tellement besoin.
Non pas une espérance aléatoire
mais une espérance qui est déjà certitude et qui tend vers un accomplissement plénier dans l’Au-delà.
C’est tout cela qui est fondé sur la foi ;
c’est ,ni plus ni moins,
une vie nouvelle symbolisée par le vêtement blanc
dans la parabole de ce jour.

C’est de ce vêtement blanc dont il est question dans l’Apocalypse au ch.7
où le voyant de l’Apocalypse dit : « Je vis une foule immense…se tenant debout vêtue de robes blanches…

FRÈRES ET SŒURS,
nous sommes, nous, aujourd’hui, les disciples du Christ,
au même titre que les disciples déjà nombreux
qui suivaient Jésus sur les routes de Palestine ;
Or, le disciple c’est celui qui a reçu la Foi,
ce don divin dont nous avons reçu le germe lors de notre baptême
c’est le sens du vêtement blanc
ou, si vous préférez,
la robe de notre baptême que nous portions alors.
Robe blanche qui fait penser à une robe de mariée ;
nous étions déjà conviés à ces noces éternelles.

Cette Foi fondamentale reçue sur les fonds baptismaux,
il en question dans cette célébration.

En effet, le célébrant principal nous dira
juste après la consécration
où Jésus est présent sacramentellement présent
sous l’apparence du pain et du vin,
le célébrant dira :
« IL EST GRAND LE MYSTÈRE DE LA FOI… »
c’est le mystère du Royaume des cieux
auquel nous sommes conviés.
Et dans un instant, nous allons proclamer notre foi
en commençant par ce mot : «CREDO - JE CROIS ».