Homélies de Dom Armand Veilleux données à Scourmont

12 avril 2020 -- Messe du Jour de Pâques

Ac 10, 34…43, Col 3, 1-4 ; Jean 20, 1-9

Abbaye de Scourmont, Belgique

H O M É L I E

 

          Marie Madeleine, celle qui avait oint les pieds de Jésus et les avait baisés avec tendresse, celle dont Jésus a dit que partout où serait proclamé l'Évangile, on raconterait ce qu'elle avait fait, en mémoire d'elle -- cette même Marie est la première à venir au sépulcre le matin du troisième jour.  Et que trouve-t-elle?  Un tombeau vide.  Elle court alors en informer Simon-Pierre et Jean.  Ceux-ci viennent à la course.  Eux aussi cherchent le Seigneur.  Et que trouvent-ils. Eux aussi trouvent un tombeau vide.

8 mars 2020  – 2ème dimanche de Carême “A”

Gen 12, 1-40 ; 2 Tim 1, 8b-10 ; Mat 17, 1-9

 

H O M É L I E

Le père d’Abraham était né à Ur, en Chaldée (Gen 11,31) et s’était établi à Harân, beaucoup plus au nord.  Être né à Ur voulait dire avoir été exposé à la culture la plus développée du monde à cette époque.  Ur était l’endroit où étaient apparus les premiers tribunaux connus de l’histoire, et la première forme de législation sociale.  L’agriculture y avait aussi atteint des sommets inconnus auparavant.  Or, tout ce développement, et les conflits qu’il engendra, provoqua un important mouvement de migration vers le nord au 17ème siècle avant le Christ.  Le père d’Abaham et sa famille furent emportés par ce mouvement migratoire.  Harân, où ils s’établirent – à environ 1.500 kilomètres au nord de Ur -- était à une croisée de chemins pour caravanes.  On s’y trouvait aux confins de la civilisation sumérienne, à laquelle appartenait Ur.  Aller plus loin signifiait changer de culture.