21ième dimanche du temps ordinaire A
Frères et Sœurs,
Jésus pose une PREMIÈRE QUESTION à ses disciples:
« LE FILS DE L’HOMME, QUI EST-IL,
D’APRÈS CE QUE DISENT LES HOMMES ? »
Nous avons entendu les réponses des disciples.



Mais, ce qu’on pense de Jésus n’est pas, pour lui,
sa plus grande préoccupation.

Ce qui le préoccupe surtout,
c’est de FAIRE LA VOLONTÉ DE SON PÈRE
ET CE, QUOI QU’EN DISENT LES HOMMES.

La question de Jésus à ses disciples
et à laquelle il tient tout particulièrement
-c’est LA SECONDE QUESTION de Jésus-
elle n’est pas du genre :
« QUELLE EST VOTRE OPINION À MON SUJET ? »
Ou encore :
« QUE PENSEZ-VOUS DE MOI ? »
Sa question, la voici :
« QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS… »
Ou bien : « POUR VOUS, QUI SUIS-JE ? »

À cette question,
les disciples y ont déjà réfléchi.
Ces gens de la mer sont des hommes réfléchis.

Ils ont écouté Jésus leur expliquer
le SENS des paraboles du royaume.

Ils ont été témoins de la multiplication des pains.

Et que dire de la marche sur les eaux
où Simon-Pierre fait l’expérience de sa fragilité ;
« HOMME DE PEU DE FOI » lui avait dit Jésus.

Et enfin, dimanche dernier, cette femme,
une païenne qui vient supplier Jésus…pour sa fille.
La souffrance de cette femme
laboure son cœur de mère mais c’est peut-être bien
pour faire de ce cœur comme un HUMUS ENRICHI .
ou, si vous préférez, une TERRE GÉNÉREUSE….
La terre souffre lorsqu’on la travaille.

Oui !
le cœur de cette femme…souffre
comme une terre généreuse
afin de recevoir ce qui ne peut venir que d’En-Haut :
LA FOI.
Elle crie vers Jésus :
« AIE PITIÉ DE MOI, SEIGNEUR, FILS DE DAVID
MA FILLE EST TOURMENTÉE PAR UN DÉMON. »
et Jésus lui répond :
« IL N’EST PAS BIEN DE PRENDRE LE PAIN DES
ENFANTS POUR LE DONNER AUX PETITS CHIENS. »

« C’EST VRAI, SEIGNEUR, lui dit la femme,
MAIS JUSTEMENT,
LES PETITS CHIENS MANGENT LES MIETTES
QUI TOMBENT DE LA TABLE DE LEURS MAÎTRES. »
Jésus répondit :
«FEMME, TA FOI EST GRANDE…
ET, À L’HEURE MÊME, SA FILLE FUT GUÉRIE. »

Quel contraste entre le « FEMME, TA FOI EST GRANDE »
et le « HOMME DE PEU DE FOI »
que Jésus adresse à Pierre.

Pour Jésus, le moment est venu pour d’aller plus avant dans la connaissance intime de ses disciples.

 

A la question que Jésus leur pose:
« POUR VOUS QUI SUIS-JE ? »
Les disciples se rendent bien compte
que ces paroles de Jésus n’ont rien de banal,
elles supposent, pour eux,
UNE PRISE DE POSITION QUI ENGAGE TOUTE LEUR VIE.
Il y a là, ni plus ni moins, UN APPEL À TÉMOIN :
« POUR VOUS QUI SUIS-JE ? »

« PRENANT LA PAROLE, Simon-Pierre déclara :
« TU ES LE MESSIE, LE FILS DU DIEU VIVANT ! »
C’est absolument inouï dans la bouche d’un juif.
Dire à l’homme si bien soit-il qu’on a devant soi :
« TU ES LE MESSIE…
tant attendu dans religion juive
et toujours attendu chez les juifs fervents,
à un point tel
que la religion juive est tout simplement
la religion de L’ESPÉRANCE.
et c’est Pierre, un juif, qui dit à Jésus :
« TU ES LE MESSIE, LE FILS DU DIEU VIVANT. »

Laissons au fragile Simon-Pierre
ce qu’il est au plus profond de lui-même :
UN HOMME DE CŒUR.
Un homme qui n’écoute que son cœur…
et c’est de son cœur que jaillit cette réponse inouïe :
« TU ES LE MESSIE, LE FILS DU DIEU VIVANT ! »

Alors Jésus lui déclare :
« HEUREUX, ES-TU, SIMON FILS DE YONAS »
Tu es un homme dont le cœur…
est admirablement travaillé….
comme une terre rendue féconde,
d’où peut jaillir LA FOI et L’AMOUR
dans une bouleversante ESPÉRANCE.

« OUI ! HEUREUX ES-TU, SIMON FILS DE YONAS
CAR CE N’EST PAS LA PART HUMAINE EN TOI
QUI EST CAPABLE DE DIRE
CE QUI EST AU-DELÀ DE L’HUMAINE RAISON,
SI RESPECTABLE SOIT LA RAISON HUMAINE ;
C’EST LA PART DIVINE JAILLISSANT DE TON CŒUR
QUI DIT CES PAROLES QUI NE SONT PAS DE TOI.
« CE N’EST PAS LA CHAIR ET LE SANG QUI T’ONT
RÉVÉLÉ CELA,
MAIS MON PÈRE QUI EST AU CIEUX. »

« OUI ! HEUREUX ES-TU. »
Même si un jour, qui sait…
n’écoutant que ta PEUR,
la peur avec son pouvoir paralysant,
tu seras capable de me renier…
ce jour-là,
N’ÉCOUTE QUE TON CŒUR BLESSÉ
D’UNE SOUFFRANCE INCOMMENSURABLE…
cette souffrance viendra à ton secours.
À ce moment-là ne retient pas les larmes de ton cœur endolori…
car la miséricorde du Père n’est pas un vain mot,
et tout sera encore possible.

Aussi, « DE MON CŒUR À TON CŒUR,
SIMON, FILS DE YONAS, - lui dit Jésus
JE TE LE DÉCLARE :

« TU ES PIERRE,
ET SUR CETTE PIERRE JE BÂTIRAI MON ÉGLISE ;
ET LA PUISSANCE DE LA MORT NE L’EMPORTERA PAS
SUR ELLE. »
Quelle foi,
quelle espérance Jésus manifeste à l’égard
de la personne humaine.
Oui !
« SUR CETTE PIERRE JE BÂTIRAIT MON ÉGLISE. »
Cette Eglise, dirait Jésus,
je la veux miséricordieuse
comme mon Père est miséricordieux
car le cœur de mon Père est sensible
à la misère quelle qu’elle soit.
C’est pourquoi :
«JE TE DONNERAI LES CLEFS DU ROYAUME DES CIEUX.

TOUT LE BIEN
QUE TU AURAS LIÉ SUR LA TERRE SERA LIÉ DANS LE ROYAUME DES CIEUX.

ET TOUT LE MAL
DONT TU AURAS DÉLIÉ LES HUMAINS SUR LA TERRE,
TOUT CE MAL N’ENTRERA PAS DANS LE ROYAUME DE
CIEUX. »

FRÈRES ET SŒURS,
« ALORS JÉSUS, à ce moment-la,
ORDONNA À SES DISCIPLES DE NE DIRE À PERSONNE QU’IL ÉTAIT LE MESSIE. »
Mais ensuite il y eut,
heureusement pour les disciples,
le don de L’ESPRIT SAINT à la Pentecôte…

et HEUREUX SOMMES-NOUS, nous aussi…
qui sommes les disciples d’après la Pentecôte
pour être à notre tour…
dans ce monde qui est le nôtre
les TÉMOINS qui gardent le cœur ouvert
pour accueillir le don de l’Esprit Saint,
l’Esprit du Père
et l’Esprit du Fils afin…

« QUE NOUS SOYONS TOUJOURS PRÊTS
À JUSTIFIER NOTRE ESPÉRANCE
DEVANT CEUX QUI NOUS EN DEMANDENT COMPTE. »
comme le dit si bien notre apôtre Pierre
dans sa première lettre aux chrétiens de la diaspora.

L’apôtre Pierre, tel
« UN ARBRE PLANTÉ PRÈS DU COURS DES EAUX VIVES
POUR DONNER SON FRUIT EN SON TEMPS. »

NOUS AUSSI, nous le pouvons
si nous restons près de la source vive
afin de donner, à notre tour, du fruit en ce temps
qui est le nôtre.