Sainte Famille A
Frères et Sœurs,
Qui dit :« SAINTE FAMILLE » de Nazareth
ne signifie pas
«la vie qui s’écoule comme un long fleuve tranquille»
comme si tout était pour le mieux
dans le meilleur des mondes….
pour ce tout petit monde qu’est la famille.
On peut , certes,
projeter que dans cette famille de Nazareth
où LA PIÉTÉ tenait une grande place…
LE RESPECT n’était pas un vain mot.
Le respect
qui s’accomplit tout naturellement dans une attitude de SERVICE.
Ce fut certainement le cas dans cette Sainte Famille
où on SERVAIT l’autre….sans asservir l’autre.
On imagine assez facilement que là, à Nazareth,
il faisait bon vivre.
Dans cette famille, apparemment sans histoire….
le plus petit service,
les petites marques de délicatesse
procuraient une joie authentique…
la joie de vivre.
Outre le RESPECT et le SERVICE qui s’ensuit
il régnait dans la maison de Marie à Nazareth
une profonde TENDRESSE.
Dieu sait combien - PSYCHOLOGIQUEMENT PARLANT-
Jésus aura reçu de Marie et de Joseph
son compte d’amour et de tendresse,
car, avant de l’aimer lui, Jésus,
CE QUI EST ESSENTIEL POUR UN ENFANT…
DÈS SON PLUS JEUNE ÂGE… c’est de grandir dans un foyer
où papa et maman s’aiment bien….
alors le petit enfant qui a tellement besoin de protection
sent qu’il est dans un milieu sécurisant.
Pourtant, ne l’oublions pas, dès le début,
tout semblait irrémédiablement compromis pour ce foyer
apparemment sans histoire.
En effet,
«AVANT QUE MARIE ET JOSEPH AIENT HABITÉ ENSEMBLE »
Joseph, le cœur brisé, doit se rendre à l’évidence :
Il doit renoncer à Marie sa promise…..
Mais, comme le dit le psaume 34 :
« DES CŒURS BRISÉS LE SEIGNEUR EST PROCHE. »
Dans un songe, « L’ANGE DU SEIGNEUR…..
A propos de l’expression:« L’ANGE DU SEIGNEUR »….
et si c’était une façon révérencieuse
de désigner Dieu lui-même.
Mais, ce qui import ici, c’est le message qui vient d’En-Haut :
« JOSEPH, -dit l’ange du Seigneur-
PRENDS CHEZ TOI, MARIE TON ÉPOUSE
CE QUI EST ENGENDRÉ EN ELLE VIENT DE L’ESPRIT SAINT.
Ainsi donc, dès avant de vivre ensemble,
ce jeune foyer est dans LA MOUVANCE DE L’ESPRIT SAINT
Heureusement,
car ce jeune foyer:
berceau de celui qui vient sauver son peuple,
le foyer de Marie et de Joseph
aura à ramer à contre courant dans un monde hostile
mais le monde qui a tendance
à se replier égoïstement sur lui-même
n’a pas de prise sur ce foyer
où l’on cultive généreusement dans une profonde PIÉTÉ,
le RESPECT et le SERVICE …
là aussi fleure bon la TENDRESSE.
Au foyer de Marie et de Joseph ON SAIT
qu’il vaut mieux compter sur Dieu,
lui seul peut COMBLER les cœurs humains au sein des foyers
alors que le monde peut tout au plus GAVER le cœur humain.
Mais dans ce monde pourtant tellement aimé de Dieu
et où, nécessairement, le foyer de Nazareth doit vivre,
tant bien que mal, pour subsister….
la SOUFFRANCE est aussi au rendez-vous.
Je me souviens de cette réflexion d’un professeur de philosophie : « ON A L’ÂGE DE SA SOUFFRANCE ».
La souffrance est présente… au cœur des familles…
que cette souffrance soit physique, morale où spirituelle.
Marie et Joseph auront leur part de souffrance.
Dès l’entrée de Jésus dans le monde
quel drame que celui de la fuite en Égypte.
« JOSEPH -dit l’ange…une fois de plus -
PRENDS L’ENFANT ET SA MÈRE ET FUIS EN ÉGYPTE. »
Sans parler du massacre des innocents
à mettre sur le compte d’Hérode,
après quoi, l’ange à nouveau lui enjoint :
« JOSEPH, LÈVE-TOI,
PRENDS AVEC TOI L’ENFANT ET SA MÈRE,
METS-TOI EN ROUTE POUR LA TERRE D’ISRAËL ;
EN EFFET, ILS SONT MORTS, CEUX QUI EN VOULAIENT À
LA VIE DE L’ENFANT.
MAIS APPRENANT QU’ARCHÉLAÜS RÉGNAIT SUR LA JUDÉE
A LA PLACE DE SON PÈRE HÉRODE,
IL EUT PEUR DE S’Y RENDRE ;
ET DIVINEMENT AVERTI EN SONGE,
IL SE RETIRA DANS LA RÉGION DE GALILÉE
ET VINT HABITER UNE VILLE APPELÉE NAZARETH. »
Et lorsque Jésus eut douze ans,
nous connaissons bien l’aventure lors d’un pèlerinage à Jérusalem qui a une grande portée théologique:
le dialogue entre Marie et Jésus est très révélateur :
« MON ENFANT-dit Marie à Jésus-
POURQUOI AS-TU AGI DE LA SORTE AVEC NOUS ?
VOIS, TON PÈRE ET MOI,
NOUS TE CHERCHONS TOUT ANGOISSÉS ? »
JÉSUS LEUR DIT : « POURQUOI ME CHERCHIEZ-VOUS ?
NE SAVIEZ-VOUS PAS
QU’IL ME FAUT ÊTRE CHEZ MON PÈRE ? »
La toute première parole de Jésus dans l’évangile de Luc
comme la dernière est de nommer son PÈRE DES CIEUX.
Frères et sœurs,
Actuellement,
nos familles sont copieusement servies
quant à la part de souffrances
que connaissent tant et tant de foyers
quand ce n’est pas l’éclatement tous azimuts.
Gardons-nous bien de juger…
nous sommes plutôt conviés à la PRIÈRE
qui nous dispose à avoir une OREILLE ATTENTIVE
et un CŒUR DÉBORDANT DE MISÉRICORDE.
Mais, fondamentalement,
face à la sainte famille de Nazareth,
n’est -ce-pas tout simplement d’un manque vital de spiritualité
dont souffrent tant et tant de familles aujourd’hui ?
Oui ! regardons,
contemplons ce foyer de Nazareth
pour voir ce qui fait que cette famille est la Sainte Famille.
En effet,
JÉSUS, MARIE ET JOSEPH sont essentiellement
UNE FAMILLE OUVERTE À L’ESPRIT SAINT.
Joseph : un homme à l’écoute de Dieu qui l’inspire.
Marie : à l’Annonciation, elle reçoit en réponse:
« L’ESPRIT SAINT VIENDRA ! »
Jésus, l’Engendré du Père.
Il est sous la mouvance de l’Esprit.
En effet, Jésus à douze ans a atteint sa majorité religieuse –
Il s’étonne et répond à sa mère:
« NE SAVIEZ-VOUS PAS QUE JE DOIS ÊTRE CHEZ MON PÈRE.
Tournons-nous souvent vers ce PÈRE,NOTRE PÈRE DES CIEUX
et demandons-lui …pour notre famille
et pour toutes les familles qui nous sont chères,
DEMANDONS-LUI le don L’ESPRIT SAINT,
C’est lui qui fait la SAINTETÉ dans les familles
en sanctifiant les personnes.
Demander…c’est vite dit !
Le pouvons-nous vraiment ?
Ecoutons cette parole de Jésus à ses disciples :
« SI DONC VOUS QUI ÊTES MAUVAIS,
VOUS SAVEZ DONNER DE BONNES CHOSES À VOS ENFANTS,
COMBIEN PLUS LE PÈRE CÉLESTE DONNERA-T-IL L’ESPRIT SAINT À CEUX QUI LE LUI DEMANDENT. »