2ième Avent B
Frères et Sœurs,

Le personnage central
pour le deuxième et le troisième dimanches du temps de l’Avent c’est Jean qui,
nous le savons, est le cousin de Jésus
mais,
pour l’évangéliste Marc cela n’a aucune importance
car le plan sur lequel se place notre évangéliste c’est celui de
L’ACCOMPLISSEMENT DES PROMESSES MESSIANIQUE.

 

CET ACCOMPLISSEMENT DES PROMESSES MESSIANIQUES
pour nous chrétiens du XXIème siècle,
ne concerne pas la venue du Messie parmi les hommes…
à savoir sa naissance selon la chair.
lA naissance de l’Enfant de la crèche
avec sa bouleversante LEÇON D’HUMILITÉ.

Cette venue du Messie selon la chair,
nous la fêterons à Noël.
Elle est pour nous, chrétiens,
l’étape décisive de l’accomplissement de ce que le peuple de l’ Alliance attendait : la venue du Messie.

L’incarnation du Fils de Dieu,
cela s’est passé il y a un peu plus de 2000 ans.

Etape décisive certes
mais qui n’est pas encore….l’étape définitive.

Que faut-il pour que cette étape décisive
où Dieu se fait homme,
que faut-il pour qu’elle devienne étape définitive inouïe
où l’homme est fait Dieu
par la grâce du Dieu qui nous aime.
cet amour de Dieu nous autorise à porter le nom de chrétiens.

Ecoutons S. Paul dans sa première lettre aux
Corinthiens,15,19-20,
à propos de la résurrection du Christ,
il écrit:
« SI NOUS AVONS MIS NOTRE ESPÉRANCE EN CHRIST POUR CETTE VIE SEULEMENT,
NOUS SOMMES LES PLUS À PLAINDRE DE TOUS LES HOMMES.
MAIS NON ; -continue S. Paul-
CHRIST EST RESSUSCITÉ DES MORTS,
PRÉMICES DE CEUX QUI SONT ENDORMIS DANS LA MORTS. »

 

Et S. Paul dira dans sa lettre aux Romains 11,16: »
« OR, SI LES PRÉMICES,
AUTREMENT DIT : LE COMMENCEMENT, LE DÉBUT,
SI LES PRÉMICES SONT SAINTES, TOUTES LA PÂTE L’EST AUSSI.
S. Paul ajoute :
« SI LA RACINE EST SAINTE,
LES BRANCHES LE SONT AUSSI. »
VOILÀ LE SORT DE CEUX QUI PORTENT LE NOM DE CHRÉTIENS. »

« LE CHRIST RESSUSCITÉ DES MORTS EST DONC LE
COMMENCEMENT DE CEUX QUI SE SONT ENDORMIS DANS LA MORT. »

 

Nous sommes tournés vers notre ultime étape définitive: notre propre résurrection.

Cette ultime étape définitive l’Ecriture sainte l’appelle :
LA PAROUSIE :
La parousie c’est le second avènement attendu
du Christ glorieux. »
Le christ viendra nous prendre avec lui dans SA GLOIRE.
C’est bien cela L’OBJET DE NOTRE ESPÉRANCE :

 

Cette gloire de Dieu en quoi consiste-t-elle ?
Ecoutons S. Irénée de Lyon, il écrit :
« LA GLOIRE DE DIEU C’EST L’HOMME VIVANT »
Il faut préciser: l’homme vivant de la vie divine.

Voilà LE SENS DE L’AVENT.
Voilà ce que l’Eglise propose
à notre méditation,
à notre prière,
à notre contemplation.
Alors nous pouvons fredonner comme une formule qui revient sans cesse :
« QUI DONC EST DIEU POUR NOUS AIMER AINSI ? »

Voilà le temps de l’Avent
le temps de L’ESPÉRANCE.
Comme le dit Charles Péguy :
« LA VERTU QUE J’AIME LE MIEUX, DIT DIEU,
C’EST L’ESPÉRANCE.»
une Espérance qui équivaut à une certitude :
notre destinée elle est en Dieu !

L’ Espérance, elle se nourrit dans la prière…
La prière est une arme redoutable contre l’adversité.

L’ Espérance, elle se nourrit dans la méditation
qui s’approfondit dans le nouveau testament.

l’ Espérance , elle se nourrit dans la contemplation
du Christ, notre archétype,
notre idéal,
notre unique modèle.
En cette période de l’année
où la nature qui nous entoure se dépouille,
elle semble s’éteindre… peut-être pour mieux nous aider
à contempler ce qui est AU DESSUS DE LA VIE NATURELLE :
à savoir :LA VIE SURNATURELLE :

La vie surnaturelle
c’est celle qui ne peut s’expliquer par elle-même
en effet, c’est Dieu qui se révèle à ceux qui ouvrent la porte de leur cœur; car comme le nous dit Blaise Pascal :
« C’EST LE CŒUR QUI SENT DIEU
ET NON LA RAISON. »
Dans l’évangile de ce dimanche
il est essentiellement question de Jean le Baptiste:
un homme dont le cœur sent Dieu en Jésus,
le Messie.

Jean le Baptiste,
le dernier des prophètes proclamait à qui voulait l’entendre:
« PREPAREZ LE CHEMIN DU SEIGNEUR
« VOICI VENIR DERRIÈRE MOI
CELUI QUI EST PLUS PUISSANT QUE MOI.
JE NE SUIS PAS DIGNE DE ME COURBER À SES PIEDS
POUR DÉFAIRE LA COURROIE DE SES SANDALES. »
et Jean-Baptiste ajoute :
« MOI, JE VOUS AI BAPTISÉS DANS L’EAU ;
LUI VOUS BAPTISERA DANS L’ESPRIT- SAINT. »

FRÈRES ET SŒURS,

arrêtons quelques instants sur cette assertion qui vaut son pesant d’or :
« LUI VOUS BAPTISERA DANS L’ESPRIT SAINT. »

Etant donné que le meilleur commentateur d’un passage de la Bible…c’est la Bible,
faisons un détour du côté de l’évangéliste s.Jean.
Dans son Evangile lors de l’entretien que Jésus a avec Nicodème,
Jésus lui dit :
« EN VÉRITÉ, EN VÉRITÉ.. ;
lorsque Jésus double ainsi une expression,
en l’occurrence l’expression « EN VÉRITÉ »
c’est qu’il veut toucher en profondeur son auditeur :
« EN VÉRITÉ, EN VÉRITÉ, JE TE LE DIS, NICODÈME :
À MOINS DE NAÎTRE D’EN-HAUT,
NUL NE PEUT VOIR LE ROYAUME DE DIEU. »
Etant donné que Nicodème ne comprend pas,
Jésus reprend :
« EN VÉRITÉ, EN VÉRITÉ, JE TE LE DIS :
NUL, S’IL NE NAÎT D’EAU ET D’ESPRIT,
NE PEUT ENTRER DANS LE ROYAUME DE DIEU.
CE QUI EST NÉ DE LA CHAIR EST CHAIR

la chair représente ici la nature humaine
avec ses possibilités et ses limites.
Mais Jésus ajoute :
« ET CE QUI EST NÉ DE L’ESPRIT EST ESPRIT.
NE T’ÉTONNE PAS SI JE T’AI DIT :
« IL FAUT NAÎTRE D’EN HAUT ».
LE VENT SOUFFLE OÙ IL VEUT
ET TU ENTENDS SA VOIX,
MAIS TU NE SAIS NI D’OÙ IL VIENT NI OÙ IL VA.
AINSI EN EST-IL DE QUICONQUE EST NÉ DE
L’ESPRIT. »

N’AÎTRE DE L’ESPRIT.
mais c’est notre baptême à nous chrétiens,
et c’est exactement la réalisation de l’entretien de Jésus avec Nicodème.
Par notre baptême nous sommes marqués du sceau divin.
Nous avons reçu le germe de la vie divine qui ne demande qu’à se développer,
pour s’épanouir afin de nous métamorphoser
jusqu’à l’accomplissement de L’HOMME PARFAIT.

mais c’est justement là
que se situe notre attende de la venue glorieuse du Christ.
C’est là le sens profond du temps de l’Avent.

Bien sûr nous sommes citoyens à part entière
de ce monde qui passe et que nous devons entretenir
comme la première étape du Royaume des cieux…
mais notre vraie cité n’est pas ici-bas ;
elle est là-haut.
À moins que ce ne soit le Père et le Fils
qui choisissent de demeurer éternellement en nous…
comme le dit Jésus en S. Jean :
«SI QUELQU’UN M’AIME IL OBSERVERA MA PAROLE,
ET MON PÈRE L’AIMERA ;
NOUS VIENDRONS À LUI
ET NOUS ÉTABLIRONS CHEZ LUI NOTRE DEMEURE. »
Voilà ce à quoi nous dispose ce TEMPS DE L’AVENT….
jusqu’à ce qu’il vienne lui, Jésus,
ainsi qu’il est écrit à la fin du livre de l’Apocalypse
« OUI ! VIENS, SEIGNEUR, JESUS, VIENS ! »