7ième dim. ord. B
Frères et sœurs,
N’ayant pas d’endroit où reposer la tête,
la maison dont il était question au début de cet évangile
est vraisemblablement la maison de Simon-Pierre.

 

Une maison au bord du lac
traditionnellement à un seul étage.
Son toit en terrasse est fait de bois et de terre battue.

L’évangéliste précise :
« LÀ, IL LEUR ANNONÇAIT LA PAROLE. »

« Jésus était de retour à Capharnaüm.
A peine arrivé la nouvelle se répand :
« JÉSUS DE NAZARETH EST À LA MAISON. »
Le bouche à oreille était à l’époque
et encore aujourd’hui
un excellent moyen de communication
et peut-être le moins couteux.

Bref,
« TANT DE MONDE S’Y RASSEMBLE À LA MAISON
QU’IL N’Y AVAIT PLUS DE PLACE MÊME DEVANT LA
PORTE.
ARRIVENT DES GENS QUI LUI AMÈNENT UN PARALYSÉ PORTÉ PAR QUATRE HOMMES. »
Ces gens ne se contentent pas
que le paralysé entende Jésus de l’extérieur
car le paralysé veut le voir
et plus encore être vu par Jésus afin que….
Oui, la foi de ces hommes s’épanouit dans l’ espérance
que Jésus fera quelque chose pour cet homme paralysé et couché sur un brancard.

L’évangéliste rapporte
que ces porteurs ne pouvaient pas amener le paralytique jusqu’à Jésus à cause de la foule.
Eh ! bien, qu’à cela ne tienne,
par la porte ou par la fenêtre ou par la toit, s’il le faut, rien ne les arrêtera.

En deux temps, trois mouvements,
ces hommes encouragés vraisemblablement par le paralysé hissent le brancard sur la terrasse
et en moins de temps qu’il faut pour le dire,
« ILS DÉCOUVRENT LE TOIT AU DESSUS DE L’ENDROIT OÙ SE TROUVAIT JÉSUS ;
ILS FONT UNE OUVERTURE ET DESCENDENT LE PARALYSÉ COUCHÉ SUR SON BRANCARD. »

« VOYANT LEUR FOI.. »
Ce n’est pas sans intention que l’évangéliste note cette précision :
« VOYANT LEUR FOI.. »
Normalement toute guérison miraculeuse
se situe dans un contexte de foi.
Que l’on pense à cette femme qui souffrait d’hémorragie : elle se disait :
« SI SEULEMENT J’ARRIVE À TOUCHER SON VÊTEMENT JE SERAIS SAUVÉE.. »
JÉSUS SE RETOURNANT ET LA VOYANT DIT :
« CONFIANCE, MA FILLE ! TA FOI T’A SAUVÉE. »

AUSSITÔT APRÈS, EN S. MATTHIEU,
« DEUX AVEUGLES SUIVAIT JÉSUS EN CRIANT :
« AIE PITIÉ DE NOUS, FILS DE DAVID »
Cette expression « fils de David » exprime sa qualité de Messie.
A CES DEUX AVEUGLES SUIVANT JÉSUS,
JÉSUS LEUR DIT :
« CROYEZ-VOUS QUE JE PUIS FAIRE CELA ;
OUI ! SEIGNEUR -lui disent –ils ! »
ALORS IL LEUR TOUCHA LES YEUX EN DISANT :
« QU’IL VOUS ADVIENNE SELON VOTRE FOI. »
Il y a , dans les évangiles, bien d’autres références qui appuient cette affirmation que c’est la foi qui sauve.

Le SALUT DE L’HOMME et la SANTÉ CORPORELLE
trouvent leur racine réciproque dans le verbe SAUVER.
« VA ! TA FOI TA SAUVÉ. »
Par contre,
Jésus dira aux disciples dans la barque tourmentée par la tempête : « HOMMES DE PEU DE FOI ! »

Ainsi qu’aux deux disciples d’Emmaüs :
« COMME VOTRE CŒUR EST LENT À CROIRE CE QU’ON DIT LES PROPHÈTES. »
Car c’est du fond du cœur que doit jaillir la foi.

Jésus est soucieux d’apparaître comme quelqu’un qui suscite la foi
et non d’abord comme un faiseur de miracle.
Jésus craint d’être perçu autrement que
ce pourquoi il est envoyé.
SAUVER LA PERSONNE HUMAINE
EN DÉGAGEANT, MOYENNANT LA FOI.
LE CŒUR HUMAIN DE CE QUI L’ENCOMBRE

Dans le passage que relate cet évangile il est dit :
« VOYANT LEUR FOI…JÉSUS ne dit pas AU PARALYSÉ
« PRENDS TON GRABAT ET MARCHE ».
VOYANT LEUR FOI, JÉSUS DIT AU PARALYSÉ :
« MON FILS, TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS. »

Jésus est TOUT À FAIT
dans sa mission lorsqu’il dit au paralysé :
« MON FILS TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS. »
Sa mission :
c’est la réconciliation de l’être humain avec son Dieu.
Dieu est miséricorde pour l’homme pécheur à condition que l’homme se dispose à cet amour miséricordieux.
Eh bien !
CETTE DISPOSITION FONDAMENTALE C’EST LA FOI.

«OR
-nous sommes toujours dans l’évangile de ce dimanche-
IL Y AVAIT DANS L’ASSISTANCE QUELQUES SCRIBES
QUI RAISONNAIENT EN EUX-MÊMES :
« POURQUOI CET HOMME PARLE-T-IL AINSI ?
IL BLASPHÈME.
QUI DONC PEUT PARDONNER LES PÉCHÉS
SINON DIEU SEUL ? »

En effet, Dieu seul peut pardonner les péchés…
qui brisent la relation humano- divine.
Les scribes auraient pu se dire :
« DE DEUX CHOSES L’UNE :
OU BIEN, CET HOMME DE NAZARETH BLASPHÈME,
OU BIEN, IL EST DIEU. »
Cette alternative
n’entre pas dans le raisonnement de ces scribes.
Dans leur raisonnement il n’y avait que :
« CET HOMME BLASPHÈME ! »

JÉSUS SAISISSANT AUSSITÔT DANS SON ESPRIT
LES RAISONNEMENTS QU’ILS FAISAIENT EN EUX-MÊMES LEUR DIT :
« POURQUOI TENEZ-VOUS DE TELS RAISONNEMENTS ? »

QU’EST-CE QUI EST PLUS FACILE ?
DE DIRE AU PARALYSÉ :
« TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS »
OU BIEN DE DIRE :
« LÈVE-TOI, PRENDS TON GRABAT ET RENTRE CHEZ TOI ! »
« EH BIEN !
AFIN QUE VOUS SACHIEZ QUE LE FILS DE L’HOMME A AUTORITÉ POUR PARDONNER LES PÉCHÉS SUR LA TERRE,
JÉSUS DIT AU PARALYSÉ :
« JE TE LE DIS :
PRENDS TON BRANCARD ET VA DANS TA MAISON. »
Dans ce passage d’évangile
Jésus manifeste l’importance incontournable de la Foi.
Être disciple du Christ,
ce n’est pas, d’abord, un choix raisonnable
– bien qu’il soit convenable d’avoir des raisons de croire-
être disciple du Christ,
c’est avant tout une adhésion inconditionnelle
qui vient du cœur envers Jésus l’envoyé du Père.
Cette adhésion, C’EST LA FOI.

Mais la Foi n’est pas la conclusion d’un raisonnement.
La Foi est un don de Dieu,
une vertu théologale c.à.d. une force qui vient de Dieu.
Il faut la demander ce don de Dieu…
tout en ayant soin de garder le cœur ouvert.

La Foi c’est une affaire qui concerne le cœur.
Le miracle comme tel,
en l’occurrence, la guérison du corps paralysé,
ne donne pas la plénitude d’accès à la divinité du Christ.

Ce qui donne accès à la divinité du Christ…c’est la Foi.
C’est pourquoi « VOYANT LEUR FOI,
JÉSUS DIT AU PARALYSÉ :
« TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS. »
Jésus veut être perçu pour ce qu’il est vraiment :
un éveilleur de la Foi et non d’abord un faiseur de miracles.
IL VIENT PROCLAMER LA BONNE NOUVELLE,
mieux, IL EST LA BONNE NOUVELLE POUR TOUT HOMME.
Il est la Bonne Nouvelle
qui donne SENS à la vie humaine.

Dès les premières pages de l’Ancien Testament
le récit de la création pourrait ce résumer en deux mots ; « DIEU DIT : » et les choses sont.
Ainsi, Jésus, verbe incarné, l’envoyé du Père,
lui aussi peut dire et les chose sont,
à savoir :« TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS. »

Frères et Sœurs,

Dans ce passage d’évangile que nous venons d’entendre
nous constatons l’efficacité de la parole de Jésus ;
« VOYANT LEUR FOI, »
il lui suffit de dire au paralysé :
« TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS. » Et ils le sont.

Quant à nous, devant un tel Sauveur,
nous ne pouvons que faire nôtre
la réponse que fait Pierre à Jésus
lors du discours sur le PAIN DE VIE au Ch. 6 de S. Jean :
« SEIGNEUR, À QUI IRIONS-NOUS ?
TU AS DES PAROLES DE VIE ÉTERNELLE. »