17ième dimanche ordinaire C
Frères et Sœurs,
La première lecture ainsi que le passage de l’évangile
que nous venons d’entendre nous propose
la référence essentielle pour notre vie chrétienne :
la prière


À cet égard, c’est Jésus qui reste la référence incontournable.

En effet, Jésus est perçu par ses disciples
comme UN PRIANT QUI PERSÉVÈRE
dans sa relation intime avec son père.
QUI PERSÉVÈRE ;
c’est dire combien le temps réservé à la prière est important.
La première lecture est remarquable
sur la persévérance indispensable pour celui qui prie.

nous l’avons entendu,
Abraham est tellement confiant en Dieu,
qu’il croit en la persévérance dans la prière,
Abraham cet homme de foi
est d’ailleurs reçu dans l’histoire religieuse
comme le Père des croyants.
Et nous l’avons entendu….
quelle audace Abraham met dans sa prièreen faveur d’une cité pécheresse : Sodome.
Dans son intercession pour Sodome quelle insistance
quelle ténacité, quelle persistance … dans sa requête auprès de Dieu pour épargner Sodome.
« N’Y AURAIT-IL QUE CINQUANTE, QUARANTE, TRENTE, VINGT, DIX JUSTES DANS SODOME…. »
A chaque demande,
DIEU RÉPOND FAVORABLEMENT À LA REQUÊTE D’ABRAHAM.
Mais cet homme de foi
aurait pu descendre encore…
jusqu’à cinq, jusqu’à trois, jusqu’à un juste dans Sodome.
Car Dieu répond toujours
à celui dont le cœur est humble et confiant
dans la bonté de Dieu.
Et tel Père, tel Fils, Jésus ajoute :

« DEMANDEZ, ON VOUS DONNERA ;
CHERCHEZ, VOUS TROUVEREZ ;
FRAPPEZ, ON VOUS OUVRIRA.
EN EFFET QUICONQUE DEMANDE REÇOIT,
QUI CHERCHE TROUVE,
À QUI FRAPPE ON OUVRIRA. »
C’est la grande leçon que nous donne cette première lecture sur la persévérance dans la prière.

Malheureusement,
il n’y avait pas dix justes et Sodome fut détruite.

A celui qui persévère dans la prière,
Dieu ne se laisse jamais vaincre en générosité.

Dans l’évangile de ce dimanche, nous l’avons entendu :
« IL ARRIVA QUE JÉSUS, EN UN CERTAIN LIEU, ÉTAIT EN PRIÈRE.
La prière de Jésus, c’est, de loin , sa nourriture principale.
Ne dira-t-il pas un jour :
« MA NOURRITURE.. »
Autrement dit :
« CE QUI ME FAIT VIVRE,
C’EST DE FAIRE LA VOLONTÉ DE MON PÈRE. »
Voilà le secret de Jésus.

Dès qu’il en a l’occasion Jésus prend un peu de distance d’avec ces disciples pour être en communion intime avec son Père.
« « MON PÈRE ET MOI ,NOUS SOMMES UN. »
Cette unité n’est jamais rompue
quelle que soit la situation dans laquelle Jésus se trouve.
C’est un besoin, chez lui,
de se retrouver intimement avec son Père…. dans le silence et le recueillement.

« Quand il eut terminé cette intimité avec son Père,
L’évangéliste Luc poursuit
« UN DE SES DISCIPLES LUI DEMANDA :
« SEIGNEUR, APPRENDS-NOUS À PRIER,
COMME JEAN LE BAPTISTE, LUI AUSSI L’A APPRIS À SES DISCIPLES.
Jésus répondit :
« QUAND VOUS PRIEZ, DITES : « PÈRE.. »
Ce premier mot est déjà tout un programme.
Jésus annonce la couleur
et détermine le sens profond de notre vie.

Dans l’église du saint curé d’Ars,
il y avait un homme d’un certain âge, assis, détendu,
le visage serein, les yeux mi-clos.
Un passant se promenait dans l’église
et regardait ce vieillard depuis un moment.
Il s’approche de ce brave assis sur une chaise d’ l’église
et ne peut s’empêcher de lui demander :

« J’espère ne pas être indiscret en vous demandant cher monsieur : « que faites-vous là, depuis tout un temps,
le visage aussi serein ? »
Et notre brave homme de répondre tout bonnement :
« IL M’AVISE ET JE L’AVISE ! »

S. Matthieu dans le passage similaire que nous venons d’entendre dans notre évangile extrait de S. Luc
L’évangéliste apporte une petite nuance qui a son importance ;
En S. Matthieu donc, Jésus dit :
« QUAND VOUS PRIEZ DITES : « NOTRE PÈRE ».
la prière au père est essentiellement une prière communautaire

L’idéal pour cette prière au Père est de la dire en communion
avec d’autres, comme nous allons la dire tout-à l’ heure.

Peut-être, pourrait-on penser à cette parole de Jésus
lorsqu’il parle a ses disciples ; il dit :
« QUAND VOUS PRIEZ NE RABÂCHEZ PAS,
NE RÉPÉTEZ PAS CONTINUELLEMENT ET FAÇON FASTIDIEUSE, COMME LES PAÏENS ;
ILS S’IMAGINENT QUE C’EST À FORCE DE PAROLE QU’ILS SE FERONT EXAUCER.
NE LEUR RESSEMBLEZ DONC PAS,
CAR – écoutez bien-
VOTRE PÈRE SAIT CE DONT VOUS AVEZ BESOIN AVANT QUE VOUS LE LUI DEMANDIEZ.
« VOUS DONC, DIT JÉSUS, PRIEZ AINSI :
« NOTRE PÈRE QUI EST AU CIEUX.. »
Vous avez remarqué :
Jésus dit :
« VOTRE PÈRE SAIT CE DONT VOUS AVEZ BESOIN AVANT QUE VOUS LE LUI DEMANDIEZ. »
Mais alors, pourquoi prier… ?
Ce n’est pas Dieu qui a besoin qu’on le supplie
alors qu’il sait mieux que nous ce dont nous avons besoin.
Alors, pourquoi demander et insister comme le fait Abraham dans la première lecture
C’est pour nous qu’il est bon de demander et d’insister.
Ce n’est pas Dieu qui change dans notre prière ;
c’est nous qui changeons,
c’est noud qui nous transformons en vue d’attendre
si notre demande est conforme à la volonté du Père.

Pour certains demander de quoi nourrir le corps
Pout d’autres, combler sur le plan des nécessités élémentaires. Tant mieux !
Mais peut-être demander et surtout pour combler notre faim de valeurs morales ou spirituelles

Ce que nous pouvons certainement demander
et ne pas nous lasser de le faire
c’est de demander au- delà et par- delà tous les biens que nous pouvons avoir pour entretenir notre vie corporelle,
alors nous restons peut-être sur notre faim quant à la nourriture plus essentielle disons tout simplement
des biens qui seuls peuvent combler notre faim spirituelle.

Nous en avons un exemple magnifique que nous devrions garder en mémoire et le méditer souvent.
Nous le trouvons dans l’évangile de Luc au ch. 11.
Jésus dit à ses disciples
qui sont beaucoup plus nombreux que les douze que Jésus choisira pour êtes apôtres.

Il dit donc à ses disciples :
« SI DONC VOUS QUI ÊTES MAUVAIS,
VOUS SAVEZ DONNER DE BONNES CHOSES À VOS ENFANTS,
COMBIEN PLUS LE PÈRE CÉLESTE DONNERA-T-IL
L’ESPRIT SAINT À CEUX QUI LE LUI DEMANDENT. »

Avoir l’Esprit Saint afin qu’il nous éclaire
et qu’il nous façonne selon notre modèle unique, Jésus,
en nous incorporant à lui ;
il nous a ouvert sa vie intérieure lorsqu’il dit :
« APPRENEZ DE MOI QUE JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR. »
La douceur, habituellement, est un terme qu’elle que peu défloré.
Quand on parle de paroles mielleuses, un sourire mielleux.
Ce terme passablement usé dans le langage courant
n’a rien à voir avec le sens premier
qui est celui que Jésus emploie.
Un cœur doux, c’est un cœur qui n’est pas violent.
Il faut de la maîtrise de soi pour ne pas être violent.

C’est dans ce sens que Jésus dit
« JE SUIS DOUX DE CŒUR…. »
Il faut pour cela une grande maîtrise de soi.

Mais ce n’est pas tout :
Jésus dit : « JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE DE CŒUR. »
humble , c’est ne pas être orgueilleux.

doux et humble ,
deux qualités qui tendent à nous identifier au
Christ.

Si nous avons L’ESPRIT SAINT nous recevons gracieusement ces qualités qui sont celles du Christ Jésus Notre Seigneur.

C’est peut-être le seul motif que nous devons demander absolument.

Et cela nous donne une juste et noble vision sur nous- même
et un comportement très convivial
avec ceux qui entourent .

Sans compter qu’avec l’ Esprit Saint
nous sommes au cœur de la Trinité ;
nous sommes dans la fraternité du Christ
et AVEC LUI, PAR LUI ET EN LUI
nous pouvons nous tourner vers Père ,
ce que nous ferons tout à l’heure
en disant cette belle et féconde prière
qu’avec Jésus lui-même nous pouvons dire.

Frère et Sœurs,
Nous voici en pleine période de vacances,
Que l’on parte ou que l’on reste tout bonnement chez soi,
Ce temps devrait être un temps de relaxation.
Ces derniers ours de chaleur nous y invite.
Ce temps nous invite au calme,
au recueillement si favorable à la méditation et à la prière.
Ce qui est loin, d’être un temps inutile ;

On a dit, à propos des personnes âgées :
« TANT QU’UNE PERSONNE EST CAPABLE DE PRIER,
ELLE N’EST PAS INUTILE SUR LA TERRE.

Enfin,
pour terminer , je laisse la parole à u père de l’Eglise
que l’on appelle Saint Jean Chrysostome ;
Chrysostome veut dire bouche d’or.
Il nous laisse cette parole d’or :
« CELUI QUI PRIE,
À LA MAIN SUR LR GOUVERNAIL DU MONDE ; »