20 mai 2019 – mercredi, 6ème sem. de Pâques
Actes 17, 15. 22--18, 1; Jean 16, 12-15
Homélie
Nous arrivons presque à la fin de ce beau et long discours de Jésus à ses Disciples à la dernière Cène. Il leur a déjà dit beaucoup de choses profondes et difficiles. Il leur dit maintenant qu’il lui reste encore beaucoup de choses à leur révéler, mais qu’ils ne sont pas encore capables de les porter. Il leur annonce aussi que l’Esprit dont il leur parle depuis le début, et qu’il appelle toujours « l’Esprit de Vérité », les guidera vers la vérité tout entière. Il y a deux choses à remarquer dans cette promesse. Il y a tout d’abord le mot « guider ».
S’ils ont besoin d’être « guidés », comme nous avons tous besoin d’être guidés, c’est que la vie chrétienne est un cheminement continuel. Dès que nous pensons être arrivés et voulons nous installer, sans poursuivre notre cheminement, sans poursuivre notre conversion continuelle, nous ne sommes plus vraiment chrétiens ; et ne sommes certainement plus moines.
La deuxième chose à remarquer dans cette promesse est le but de notre cheminement, ce vers quoi nous guidera l’Esprit de Vérité. Il nous guidera, dit Jésus, vers la Vérité tout entière, la vérité totale. Or, cette vérité c’est le Christ lui-même. Il est non seulement la Vérité, mais la Voie qui y conduit et la Vie qu’on y trouve. « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie », a-t-il dit.
Si nous sommes sur un tel Chemin, orientés vers un tel But et guidés par un tel Esprit, nous n’avons vraiment rien à craindre, surtout pas de l’esprit du mensonge. Nous pouvons, comme dit saint Benoît, courir, le cœur dégagé et avec joie, dans la voie des commandements du Seigneur – dont le premier, qui résume tous les autres est le commandement de l’amour.
Armand Veilleux