25 février 2010 – Jeudi de la 1ère semaine de Carême
Est 12. 14-16. 23-25; Mat 7, 7-12.
Homélie
La prière de la reine Esther, que nous avons entendue dans la première lecture est certainement l’une des plus belles prières de l’Ancien Testament. Elle est pleine de confiance en Dieu et de fidélité à la foi du peuple d’Israël. Mais nous sommes alors encore très loin d’une prière chrétienne. Esther est sur le point de rencontrer le roi Assuerus pour essayer de sauver son peuple et elle demande à Dieu de mettre dans le coeur du roi « de la haine pour notre ennemi afin que lui et tous ceux qui sont avec lui périssent ».
La prière chrétienne, telle que décrite par Jésus à ses disciples, est toute différente. Il n’y a pas de place pour la haine dans une telle prière, puisque Jésus demande à ses disciples d’aimer leur prochain, même leurs ennemis, comme eux-mêmes. Ce précepte résume toute la Loi et les Prophètes, dit Jésus. De plus, Jésus décrit ici une dimension très importante de l’amour des ennemis : « tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux ». C’est très simple ; c’est aussi très exigeant !
C’est dans la mesure même où nous appliquons ce principe fondamental que nous pouvons approcher Dieu avec confiance. Cette confiance est décrite de façon intéressante dans la formule suivante : « Demandez, on vous donnera; cherchez, vous trouverez; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira. »
Le fondement d’une telle confiance réside dans le fait que Dieu a à notre égard l’attitude d’un père aimant. Si même les hommes, qui sont pécheurs, donnent de bonne choses à leurs enfants, combien plus Dieu ne donnera-t-il pas à ses propres enfants ce qu’ils demandent avec confiance ?
Donc, bien chères soeurs et frères, ne nous contentons pas, dans notre prière, de demander au Seigneur de bonnes choses pour nous-mêmes ; mais le cœur plein du même amour que Dieu a pour tous, prions aussi pour tous nos frères et soeurs.