March 17, 2021 – mercredi de la 4ème semaine de carême
Is 49:8-15; Juan 5:17-30
Homélie
Il n’est pas sans importance de remarquer que cette phrase de Jésus vient au début d’un discours où il parle de son amour du Père et de son union avec lui, et de l’amour et l’union auxquels nous sommes nous aussi conviés, si nous savons sortir de nous-mêmes.
Hier, dans la vision d’Ezéchiel que nous avions comme première lecture, nous avons vu Ézéchiel de plus en plus englouti par les eaux de la vie (d’abord jusqu’à ses chevilles, puis jusqu’à ses genoux, puis jusqu’à la ceinture...) Allant, toujours plus loin de lui-même, s’oubliant pour se laisser envahir par ces eaux, il revint sur le rivage où il se trouvait au point de départ pour y découvrir les arbres et les fruits qui y avaient toujours été et qu’il n’avait pas vu auparavant.
Dans la première lecture d’aujourd’hui, qui est d’Isaïe, Dieu est présenté comme la plus tendre des mères qui ouvre ses bras et saute de joie quand ses fils et ses filles retournent de l’exil
L’Évangile nous fait pénétrer dans un niveau encore plus profond. Jésus nous invite à être un avec notre Père des cieux, tout comme lui il est un avec son Père. Il nous invite à être non seulement des objets de sa miséricorde, mais à partager la miséricorde qu’il a pour tous les autres comme pour nous – non seulement à faire sa volonté, mais à n’avoir qu’un vouloir, qu’une volonté, qu’un amour avec lui : ce qui est la forme la plus radicale d’obéissance.
Cette transformation radicale de nos cœurs, qui demeure le but de notre vie monastique, nous sera offerte comme grâce spéciale de notre célébration du mystère pascal. C`est aussi une grâce qui nous est offerte dans chaque célébration eucharistique.
Ouvrons nos cœurs à cette grâce.
Armand Veilleux