11 janvier 2022 -- Mardi de la 1ère semaine paire

1 Samuel 1,9-20 ; Mc 1,21-28

Homélie

          Dans la première lecture, Hannah, la mère de Samuel, nous donne un bel exemple d'une prière fervente en temps de détresse. Hannah avait un bon mari mais était stérile, tandis que l'autre femme de son mari avait des enfants et se moquait d'elle. C'était particulièrement pénible lorsqu'ils se rendaient au temple du Seigneur.

 

          Lors d'une de ces occasions, Anne se tenait devant le Seigneur dans le temple et priait avec beaucoup de larmes dans l'amertume de son âme. Elle a même fait un vœu au Seigneur concernant le fils qu'elle lui demandait. Au prêtre Eli, qui pensait qu'elle était ivre, elle répondit : "Non, mon seigneur (je ne suis pas ivre). Je suis une femme en grande difficulté ; je déversais mon âme devant le Seigneur." Quelle belle expression ! "Déverser son âme devant le Seigneur".

          Nous avons tous nos moments d'épreuve, de tristesse et de douleur, peut-être d'amertume et de découragement. Nous ne devrions pas hésiter à faire comme Hannah : verser notre âme devant le Seigneur (comme on verse de l'eau). Le Seigneur écoutera notre prière.

          Dans l'Évangile, nous avons un exemple quelque peu différent de la miséricorde de Dieu. Jésus entre dans une synagogue, où se trouve un homme possédé par un esprit impur. Cet homme n'est même pas dans un état où il peut prier. Au contraire, le diable parle par sa bouche pour discuter avec Jésus : "Que veux-tu de nous, Jésus de Nazareth ?" -- Jésus répond : "Tiens-toi tranquille ! Sors de lui". Et l'homme est libéré de cet esprit impur.

          Gardons donc nos cœurs et nos vies ouverts à toute intervention de Dieu, et nous pouvons être sûrs qu'il interviendra pour nous délivrer de notre servitude et nous montrer sa miséricorde, même lorsque, pour une raison ou une autre, nous ne sommes plus capables de prier.