12 juillet 2022, mardi de la 15ème semaine – année paire

Is 7, 1-9; Mt 11, 20-24

 

H o m é l i e

Les textes de cette Eucharistie nous parlent de faiblesse et de puissance – de la faiblesse des hommes et de la puissance de Dieu.  Dans la première lecture, tirée d'un des premiers chapitres du Livre d'Isaïe, nous avons la description d'une situation politique et militaire d'une très grande complexité avec l'affrontement de coalitions de part et d'autre.  Dans ces conditions le jeune roi Ahaz est rempli de crainte.  Son cœur, comme celui de tout le peuple tremble "comme tremblent les arbres de la forêt sous le vent".  Ahaz pense demander l'aide à l'Assyrie, compromettant l'autonomie de son royaume.  C'est alors qu'Isaïe lui est envoyé pour lui dire que Dieu sera leur support, mais à une condition : la foi.  " Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas"

          Dans les admonitions que Jésus, dans l'Évangile, adresse aux villes de Chorazin et de Bethsaïda, il leur reproche essentiellement leur manque de foi.  "Si les 'actes de puissances' qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que, sous le sac et la cendre, elles se seraient converties".  En réalité, Jésus ne parle pas de "miracles" comme le font la plupart de nos traductions.  Il parle d'actes de puissance (dunameis), de manifestation de la puissance de Dieu.

          Il est facile d’appliquer ce texte à des situations que nous vivons, soit comme individus, soit comme communautés, ou encore comme nation ou même comme humanité. Nous nous trouvons plus d’une fois dans des situations difficiles où les hommes s'agitent, mais à travers toute cette agitation et au delà de cette agitation il faut savoir, dans un regard de foi, percevoir l'action de Dieu et lire sa volonté.

          Dans un regard de foi efforçons-nous de voir l'action de la puissance de Dieu.  les dunameis de Dieu – dans nos vies et d’y trouver le fondement de la foi qui nous permettra d'affronter, sans crainte aucune, les prochaines étapes de notre histoire personnelle ou communautaire.

Armand Veilleux