Samedi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire – 1 juin 2024
Jude 17, 20b-25 ; Mc 11, 27-33
Mémoire de saint Justin, martyr
Homélie
Dans notre lecture de l’Évangile de Marc, nous en sommes, depuis hier, au chapitre onze qui débutait avec l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Et, dans le récit que nous lisons aujourd’hui, nous avons un bel exemple de la confrontation de Jésus avec les scribes et les anciens du peuple. Une confrontation qui ne cessera de s’amplifier et qui conduira à la mort de Jésus sur la Croix.
La question centrale de cette confrontation est la question de l’autorité. Les grands prêtres, les scribes et les anciens (tous ensemble, si l’on s’en tient au texte de Marc) demandent à Jésus par quelle autorité il enseigne librement dans le Temple. Ce qui le trouble sans doute est le fait qu’il enseigne « avec autorité ». Par ailleurs ils évitent soigneusement d’avoir le peuple contre eux, concernant leur attitude face à Jean-Baptiste, car ils reconnaissent une autorité au peuple.
Comme première lecture, nous avions un passage de la lettre de Jude, qui est d’ailleurs le seul passage de ce bref texte que nous avons dans le lectionnaire liturgique. Ce Jude n’est pas l’apôtre Jude, mais du frère de Jacques, l’un de ceux que le Nouveau Testament appelle un des « frères du Seigneur », c’est-à-dire membre de sa famille élargie. C’est l’un des derniers écrits reconnus par l’Église primitive, comme écrit inspiré, faisant partie de l’Écriture Sainte ou de la Parole de Dieu.
Et puis, selon le calendrier liturgique, nous faisons mémoire aujourd’hui de saint Justin. C’était un laïc, philosophe venu à la foi chrétienne à l’âge adulte, et qui témoigna de sa foi à travers le martyre. Son autorité fut très tôt reconnue par l’Église universelle.