23 juillet 2024 – Fête de sainte Brigitte de Suède

Mi 7, 14-15.18-20; Mt 12, 46-50 

Homélie

          Le premier octobre 1999, à l’ouverture du synode des évêques sur l’Europe, le pape Jean-Paul II nommait trois femmes comme copatronnes de l’Europe : Catherine de Sienne, Edith Stein et Brigitte de Suède. Cette dernière est inscrite comme « mémoire » dans le calendrier de l’Église universelle, mais on la célèbre comme fête en Europe. Toutes trois sont des femmes ayant su joindre dans leur vie une profonde relation personnelle avec Dieu, tout en exerçant un rôle important dans la société et l’Église.

          Brigitte, mariée au prince Ulf Gudmarson, était mère de huit enfants. Devenue veuve à l’âge de 41 an, elle institua un nouvel ordre religieux, l’ordre du Très saint Sauveur, qui prendra le nom de « les Brigittines » après avoir agi plusieurs années comme régente du royaume. Devenue religieuse elle-même, elle s’installa à Rome à partir de 1350 et y vécu durant 24 ans, travaillant à l’unité au sein de l’Église et préparant le retour du pape d’Avignon à Rome. Elle est un modèle de contemplative dans l’action, sachant unir une vie de prière à une implication ardente et intelligente dans les affaires de l’Église et de la société.

          Non seulement Brigitte se nourrit de l’Écriture Sainte, mais elle fut gratifiée de nombreuses « révélations » dont plusieurs papes et même un Concile (celui de Bâle en 1436) confirmèrent l’authenticité. Une Parole reçue et partagée.

          Dans une Europe dont la construction demeure difficile, elle est un exemple d’une vie toute donnée au Christ, d’abord comme mère de famille, et régente de tout un royaume, puis comme religieuse préoccupée de la bonne marche de toute l’Église.

Armand Veilleux