26 juillet 2024 – Mémoire des saints Joachim et Anne
Sir 24, 1-2.5-7.12-16 26-30 ;
ou 1Jo 4, 7-16 ; Jo 11, 19-27 ou Jo 12,1-11
H o m é l i e
L'Évangile est d'une extrême discrétion concernant la Vierge Marie. Nous connaissons très peu de détails de sa vie. C'est comme si les Évangélistes voulaient que toute notre attention soit centrée sur ce qui est l'essentiel la concernant, à savoir qu'elle a été la Mère du Fils de Dieu. Luc, qui en dit un peu plus que les autres, ouvre son récit de l'Incarnation par cette formule simple et solennelle à la fois : "L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la maison de David; cette jeune fille s'appelait Marie."
Nous savons donc que Marie habitait la ville de Nazareth en Galilée et qu'elle devait être de la maison de David, comme Joseph, son fiancé. Aucun des Évangiles ne nous dit quoi que ce soit de ses parents. De toute façon, elle avait évidemment une mère et un père, auxquels la tradition a donné les noms de Anne et Joachim. Beaucoup d'autres détails ont été ajoutés dans les évangiles apocryphes, dans les révélations privées – vraies ou fausses – et par les auteurs de spiritualités de toutes catégories. Indépendamment de tous ces détails vrais ou imaginés, nous faisons tout simplement mémoire aujourd'hui du père et de la mère de Marie.
Si l'on veut bien replacer Marie dans l'histoire de l'humanité, où, au terme d'une longue évolution commencée le jour de la création de l'homme et de la femme à l'image de Dieu, elle apparaît comme l'être humain en qui l'ouverture et la réceptivité à la semence de vie divine avait atteint son plein développement – si bien qu'elle put être la Mère de Dieu – il est clair que ses parents durent être des personnes exceptionnelles. Non seulement ils durent être des personnes exceptionnelles, parce que c'est par eux que cette grâce extraordinaire fut transmise à l'humanité, mais ils durent eux aussi être sanctifiés par la présence au sein de leur famille, de celle qui deviendrait la Mère de Dieu.
Furent-ils conscients du mystère qu'ils côtoyaient, et dans quelle mesure ? Dieu seul le sait. Peu importe, en quelque sorte ! J'ai l'impression que la mémoire liturgique d'aujourd'hui est un peu différente des autres. Dans le cas des autres saints et saintes, nous célébrons soit leur martyre, soit l'exemple de leur vie. Dans le cas de Joachim et d'Anne, le sens de cette Mémoire me semble être tout simplement de leur dire : "Merci de nous avoir donné Marie!"