3 novembre 2021 – mer. 31e sem.

Phil 2, 12-18; Luc 14, 25-33

Les textes de l’Évangile de cette semaine sont tous tirés de la longue section de l’Évangile de Luc nous faisant accompagner Jésus dans sa montée vers Jérusalem, où il sera mis à mort.  À ce stade, de grandes foules le suivent dans cette montée.

C’est à ces foules – et non pas à quelques disciples choisis – que Jésus trace les exigences qui s’imposent à quiconque veut le suivre. Ces exigences peuvent se ramener à deux : la première est celle que saint Benoît résume dans sa Règle par les mots : « Ne rien préférer au Christ » (RB 4,24).   « Si quelqu’un vient à moi, dit Jésus, sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs et même sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » La deuxième exigence est la disposition à accepter toutes les souffrances, y compris la non-compréhension et la persécution qu’une telle option radicale peut provoquer. « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi, dit-il, ne peut pas être mon disciple. »

C'est dans la mesure où, individuellement et collectivement, nous acceptons de vivre selon ces exigences de l'Évangile, à l'exemple de Paul qui dit aux Philippiens qu'il est prêt à répandre son sang en libation pour eux, que nous serons capables de faire tous les discernements qui s’imposent à nous chaque jour.

Armand Veilleux