Premier dimanche de l’Avent B
Frères et Sœurs,
avec ce premier dimanche du temps de l’Avent
s’ouvre une nouvelle ANNÉE LITURGIQUE
qui, paradoxalement, commence
par une projection vers la fin des temps,
vers un accomplissement.
En effet,
c’est vers un accomplissement
qui, pour Dieu,
est déjà un accomplissement vraiment décisif…
S. Jean l’évangéliste nous rapporte
la toute dernière parole de Jésus sur la croix:
« TOUT EST ACCOMPLI. »
Ce sont les tout derniers mots de Jésus
avant de rendre le dernier SOUPIR.
Pour le Christ,
son œuvre de salut est décisivement accomplie.
Pour nous,
cette œuvre de salut sera définitivement accomplie
lors du retour glorieux du Christ
qui viendra à la fin des temps….
C’est bien cela que nous exprimons
lorsque dans la célébration de l’Eucharistie…
juste après la consécration
nous répondons à l’invitation du célébrant :
« NOUS PROCLAMONS TA MORT, SEIGNEUR JÉSUS,
NOUS CÉLÉBRONS TA RÉSURRECTION,
NOUS ATTENDONS TA VENUE DANS LA GLOIRE. »
alors ce sera, pour nous, l’accomplissement définitif.
C’est vers cet accomplissement là - le définitif -
que la liturgie de l’Avent veut attirer notre attention…
du moins durant les deux premiers dimanches de l’Avent
qui sont orientés vers LA FIN DES TEMPS.
Outre LE PREMIER DIMANCHE, aujourd’hui,
nettement orienté, bien sûr, vers la fin des temps,
LE DEUXIÈME DIMANCHE le sera aussi,
S. Pierre nous le dira, dimanche prochain,
dans sa seconde lettre :
« CE QUE NOUS ATTENDONS,
SELON LA PROMESSE DU SEIGNEUR,
C’EST UN CIEL NOUVEAU ET UNE TERRE NOUVELLE
OÙ RÉSIDERA LA JUSTICE. »
quant à l’évangile de ce deuxième dimanche,
ce sera surtout la grande figure de Jean-Baptiste,
le précurseur, qui nous retiendra.
LE TROISIÈME DIMANCHE de l’Avent,
sera par excellence, le dimanche de LA JOIE..
en fait, à ce moment-là
la fête de NOËL sera toute proche ;
aussi, nous ferons nôtre la prière d’ouverture
de ce troisième dimanche à savoir :
« TU LE VOIS, SEIGNEUR,
TON PEUPLE SE PRÉPARE À CÉLÉBRER
LA NAISSANCE DE TON FILS ;
DIRIGE NOTRE JOIE VERS LA JOIE D’UN SI GRAND
MYSTÈRE… »
Quant
au QUATRIÈME ET DERNIER DIMANCHE DE L’AVENT,
il sera bien entendu centré sur MARIE
dont l’évangile nous redira l’accueil de Marie
à la merveilleuse annonciation du sauveur
par l’ange Gabriel.
Ce sera le cœur en joie que nous nous préparerons à célébrer cette fête de l’Emanuel – DIEU AVEC NOUS-
fête pour laquelle,
d’une façon ou d’une autre personne n’est insensible.
C’est pour bientôt.
Mais aujourd’hui, premier dimanche de l’Avent,
nous sommes dans
l’attente de la venue ultime du Christ dans la gloire.
De cette attente nous ne savons ni le jour, ni l’heure ;
nous savons juste une chose… avec certitude :
LE SEIGNEUR REVIENDRA !
C’est du Christ lui-même que nous en tenons la promesse :
en effet, il y a, dans l’évangile de Jean une parole
qui au premier abord pourrait étonner.
En effet,
juste avant que ne commence le récit de la Passion,
S. Jean place, dans son évangile,
la grande prière de Jésus qui occupe tout le chapitre 17.
Jésus s’adressant à son Père dit :
« PÈRE, JE VEUX QUE LA OÙ JE SUIS,
CEUX QUE TU M’AS DONNÉS
SOIENT EUX AUSSI AVEC MOI.. »
C’est la seule fois, dans l’évangile,
où Jésus dit à son Père :
« PÈRE JE VEUX… »
Alors que l’attitude constante de Jésus
manifeste une obéissance sans faille à son Père.
Mais,
à vrai dire, lorsque Jésus dit « PÈRE, JE VEUX … »
Jésus veut ce que veut son Père.
C’est le Père qui envoie son Fils pour sauver l’humanité.
C’est donc comme si Jésus disait :
« PÈRE, CE QUE TU VEUX…MOI AUSSI JE LE VEUX. »
En S. Jean, ch.6, Jésus dit :
« LA VOLONTÉ DE CELUI QUI M’A ENVOYÉ
C’EST QUE JE NE PERDE AUCUN DE CEUX QU’IL M’A
DONNÉS,…
MAIS QUE JE LES RESSUSCITE TOUS AU DERNIER JOUR
TELLE EST EN EFFET LA VOLONTÉ DE MON PÈRE :
QUE QUICONQUE VOIT LE FILS ET CROIT EN LUI,
AIT LA VIE ÉTERNELLE ;
ET MOI, JE LE RESSUSCITERAI AU DERNIER JOUR. »
Voilà L’ACCOMPLISSEMENT DÉFINITIF…
dont il était question tout à l’heure.
Toujours, au ch.6 en S. Jean
Jésus développe l’indispensable COMMUNION des disciples avec lui.
Il faut se nourrir du Christ pour vivre éternellement
comme le corps doit se nourrir du pain naturel
pour vivre humainement.
Ce long discours sur le Pain de Vie
s’achève sur un constat :
« À PARTIR DE CE MOMENT – poursuit l’évangéliste-
BEAUCOUP DE SES DISCIPLES SE RETIRAIENT
ET CESSAIENT DE FAIRE ROUTE AVEC LUI.
ALORS JÉSUS DIT AU DOUZE :
« ET VOUS
N’AVEZ-VOUS PAS L’INTENTION DE PARTIR ? »
« MAIS SIMON- PIERRE LUI RÉPONDIT :
« SEIGNEUR, À QUI IRIONS-NOUS ?
TU AS DES PAROLES DE VIE ÉTERNELLE. »
C’est bien de cette vie éternelle dont il question
en ce premier dimanche de l’Avent…
« LA VIE ÉTERNELLE – dira Jésus-
C’EST QU’IL TE CONNAISSE TOI LE SEUL VRAI DIEU
ET CELUI QUE TU AS ENVOYÉ, JÉSUS CHRIST. »
C’est bien là notre A-VENIR dont il est question
en ce premier dimanche de l’Avent.
Écoutons ce que Jésus dit à notre sujet :
« LÀ OÙ JE SUIS, VOUS SEREZ VOUS AUSSI.
QUANT AU LIEU OÙ JE VAIS VOUS EN SAVEZ LE
CHEMIN.
Thomas lui dit :
« SEIGNEUR,
NOUS NE SAVONS MÊME PAS OÙ TU VAS
COMMENT POURRIONS-NOUS EN CONNAÎTRE LE CHEMIN ? »
Jésus lui dit :
« JE SUIS LE CHEMIN ET LA VÉRITÉ ET LA VIE. »
Tout comme Jésus est la vérité de tout être humain,
il en est tout autant la vie
et de façon aussi forte il est le chemin de l’humanité
« LE CHEMIN… » non pas une impasse
mais le CHEMIN DE VIE qui aboutit
et cet aboutissement… c’est notre vie en Dieu
et pour le dire plus précisément encore,
reprenons les paroles mêmes de Jésus
« PERSONNE NE VA AU PÈRE SANS PASSER PAR MOI. »
et Jésus d’ajouter encore, en S. Jean ch.8 :
« CELUI QUI VIENT À MA SUITE
NE MARCHERA PAS DANS LES TÉNÈBRES ;
IL AURA LA LUMIÈRE QUI CONDUIT À LA VIE.»
Frères et Sœurs,
dans un monde où les relations humaines
dans leurs optiques sociales qu’elles soient économiques, financières, éthiques, culturelles etc..
nous pourrions reprendre ce que disait déjà le prophète Isaïe dans la première lecture de cette liturgie :
« POURQUOI, SEIGNEUR,
NOUS LAISSES-TU ERRER HORS DE TON CHEMIN,…
REVIENS, POUR L’AMOUR DE TES SERVITEURS… »
Mais le seigneur vient !
À n’en pas douter, il nous invite à vivre intensément
ce temps liturgique de l’avent
avec une consigne aussi claire que précise,
cette consigne :
un mot, le dernier mot de l’Évangile de ce dimanche :
« VEILLEZ »