Chapitre pour le Jour de Pâques

Abbaye de Scourmont

Mission pour la vie

Nous avons eu de belles célébrations liturgiques ces derniers jours, et nous avons entendu de nombreuses lectures cette nuit. Les paroles n’ont pas manqué.Il ne convient donc pas de faire un long « chapitre » ce matin.Je crois d’ailleurs avoir déjà souhaité de Joyeuses Pâques à chacun d’entre vous. Je veux quand même le faire de nouveau à vous tous comme Communauté.

Le Christ est vraiment ressuscité !Alléluia !

          Dans mon bureau, sur le mur qui fait face à la porte d’entrée, il y a un tableau où vous pouvez voir deux caractères japonais dans une très belle calligraphie. Ces deux caractères représentent le mot Chi-mai.C’est l’oeuvre du Maître Zen, Hōzumi Genshō de Kyoto, qui donne de temps à autre des sessions de méditation en notre hôtellerie et qui m’a donné ce tableau.Il a rendu ainsi le mot « Chimay » par deux caractères japonais qui se prononcent « Chi-mai » et qui signifient « mission pour la vie ». Je trouve que c’est un très beau nom !

En cette belle fête de la Résurrection, qui est la fête de la Vie, puisque c’est la fête de la victoire sur la mort, je crois qu’il est bon de se rappeler que la mission de notre communauté est de nourrir la vie : la nourrir en chacun de nous personnellement, en nous comme communauté, mais aussi la nourrir en tous ceux qui viennent prier avec nous – et ils ont été nombreux en ces Jours Saints – et en tous ceux qui entrent en contact d’une façon ou de l’autre avec notre abbaye. Il est bon de se rappeler que nous avons cette « mission ».

Rappelez-vous de nouveau les mots du Prologue de la Règle où Benoît cite la phrase de l’Écriture : « Quel est celui qui désire la vie... ? ». Et il offre la vie monastique selon sa Règle à ceux qui répondent « oui » à cette question.

Si nous sommes au monastère, c’est que nous voulons vivre en plénitude, quel que soit notre âge, que nous soyons dans notre premier ou notre deuxième siècle de vie !

Donc, en cette fête de la Résurrection, je vous souhaite à tous la plénitude de la Vie.

Armand VEILLEUX