Homélies de Dom Armand Veilleux

12 mai 2020 – Mardi de la 5ème semaine de Pâques

Actes 14:19-28; Jean 14:27-31a

Homélie

La première lecture nous raconte une période particulièrement mouvementée du ministère apostolique de Paul et Barnabé.  Rien ne les décourage, même lorsqu'ils sont l'objet de violence et que Paul est lapidé et laissé pour mort.  Si une telle violence s'acharne contre eux, c'est précisément que, non seulement ils refusent d'utiliser eux-mêmes la violence, mais qu'ils prêchent la Bonne Nouvelle à tous, sans exception, reconnaissant ainsi à toute personne la même dignité et la même vocation d'enfant de Dieu, au delà de toutes les différences.

11 mai 2020 – Lundi de la 5ème semaine de Pâques

Actes 14, 5-18; Jean 14:21-26

H O M É L I E

Chères frères et soeurs, 

          L'Évangile d'aujourd'hui, toujours tiré du chapitre 14 de Jean, comme celui des derniers jours, reprend le thème de la "demeure".  Ce thème de la "demeure" est lié à celui du "chemin" utilisé pour y arriver. Il est aussi lié à celui de l'amour et de la communion.  Lorsqu'on demeure quelque part avec quelqu'un, qu'on a choisi de faire là sa stabilité cela suppose qu'il y a entre nous et cette personne (ou ces personnes) une relation de communion et d'amitié.  Autrement ce serait l'enfer.  "L'enfer c'est l'autre" disait le philosophe Sartre – l'autre, lorsqu'il n'y a pas entre lui et nous un lien de communion). 

10 mai 2020 -  5ème dimanche de Pâches, "A"

Actes 6, 1-7; 1 Pierre 2, 4-9; Jean 14, 1-12

H O M É L I E

          Après l'Évangile de dimanche dernier où Jésus se présentait comme la porte du bercail par laquelle doit entrer quiconque veut être sauvé, nous commençons aujourd'hui la lecture du beau chapitre 14 de l'Évangile de Jean, que nous poursuivrons au cours des deux prochains dimanches, où Jésus se présente aussi comme le Chemin, la Vérité et la Vie.  Dans le passage que nous lisons aujourd'hui (et que nous avons déjà entendu à la messe fériale des deux derniers jours) deux thèmes ressortent d'une façon particulière : celui de la demeure et celui du chemin.

9 mai 2020 – Samedi de la 4e semaine de Pâques

Ac 13, 44-52 ; Jean 14, 7-14

Homélie

           En ces jours du Temps Pascal, la première lecture de la Messe continue de nous raconter les débuts de la prédication apostolique, d’abord à Jérusalem, puis à toutes les nations.  La lecture de l’Évangile est tirée de saint Jean, surtout, ces jours-ci, du récit des discours de Jésus à ses disciples avant sa passion. Le ton est très familier. Hier, Jésus leur disait qu’il allait vers son Père et leur Père, et qu’eux aussi connaissaient le chemin.  Thomas lui répliquait : « Nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous en connaître le chemin ? ». Aujourd’hui il leur parle de son Père et il leur dit : « Dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. » Et cette fois-ci c’est Philippe qui lui rétorque : « Montre-nous le Père et cela nous suffit ». Et c’est pour Jésus l’occasion de leur expliquer que le Père et Lui sont un ; et donc quiconque connaît le Fils, connaît aussi le Père.

 8 mai 2020, vendredi de la 4ème semaine de Pâques

Actes 13:26-33; Jean 14:1-6

H O M É L I E

          Thomas est un personnage vraiment intéressant.  Il n'hésite jamais à intervenir même avec des questions qui n'ont rien de diplomatique.  Lorsque Jésus dit aux Apôtres qu'il va leur préparer une place près de son Père et qu'il reviendra les prendre avec lui, Thomas objecte : "Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ?"  Et comme à chacune de ses interventions, Jésus le prend au sérieux et non seulement lui donne une réponse, mais lui fait une révélation importante : «Je suis la Voie, la Vérité et la Vie.  Nul ne vient au Père sinon par moi."

Homélie pour le jeudi de la 4ème semaine de Pâques

Ac 13, 13-25 ; Jean 13, 16-20

Homélie

          Les lectures tirées des Actes des Apôtres que nous lisons comme première lecture de la messe, chaque jour depuis la fête de Pâques, nous font voir ce que l’Église a de plus essentiel. Elle existe déjà depuis la Pentecôte, même si elle ne s’est évidemment pas encore donné les structures qu’elle se donnera par la suite pour réaliser sa mission.  Il n’est pas encore question d’un sacerdoce ordonné, qui apparaîtra plus tard, ni d’organisation en diocèses avec des évêques à leur tête, ni de structure centralisée, ni de conciles gardiens de l’orthodoxie…  Tout cela viendra plus tard et aura évidemment son importance.

6 mai 2020, mercredi de la 4ème semaine de Pâques

Actes 12, 24-13, 5;  Jean 12, 44-50

 

 H O M É L I E

 

C'est essentiellement de la Parole dont nous parlent les textes de la messe d'aujourd'hui.  Dans l'Évangile d'abord Jésus dit qu'il a été envoyé par son Père pour transmettre à l'humanité une Parole.  Il est lui-même cette Parole que le Père nous adresse, et dans cette unique Parole, le Père se dit tout entier, si bien que celui qui Le reçoit, Lui, reçoit le Père, et celui qui Le voit, Lui, voit aussi le Père.  Il est venu apporter la lumière au monde.  Et Jésus explique en quoi consistera le jugement dernier.  Ce ne sera pas un jugement venant de l'extérieur, porté par Dieu sur chaque personne.  Non, ce sera simplement la confirmation de l'état dans lequel chaque personne s'est mise en acceptant ou en refusant la Parole.  Nous nous inscrivons nous mêmes dans la ligne de la Vie ou de la mort, de la Lumière ou des ténèbres, en acceptant ou non la Parole de Dieu et en la laissant ou non transformer nos vies.