Homélies de Dom Armand Veilleux

30 octobre 2024 – mercredi de la 30ème sem. ord.

Eph 6, 1-9; Lc 13, 22-30.

H O M É L I E

          Si vous le voulez-bien, nous allons nous attacher, dans un premier temps, à bien analyser le sens de plusieurs expressions de ce passage de l’Évangile de Luc, pour voir, dans un deuxième temps, comment ce message s’applique aussi à nous.

29 octobre 2024 - Mardi de la 30ème semaine ordinaire, année paire
Eph. 5, 21-33 ; Luc 13, 18-21

Homélie

          Ces deux paraboles font partie d’un groupe de quatre paraboles qu’on retrouve dans les trois Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc), même si chacun des Évangélistes les a placées différemment dans son récit. Les deux autres sont celles de l’agriculteur patient qui a déposé sa semence dans la terre et attend qu’elle croisse et celle de l’ivraie mélangée à la bonne semence et qui ne sera arrachée que lorsque la semence aura atteint sa pleine croissance. Toutes quatre paraboles parlent de la même réalité, c’est-à-dire l’échec apparent rencontré par Jésus dans sa prédication, ou au moins la lenteur avec laquelle se manifestaient les résultats de cette prédication.

30 October 2024 -- 30th Sunday ‘B

Jer 31:7-9; Heb 5:1-6; Mark 10:46-52

Homily

Today's first reading is made up of three verses from chapter 31 of Jeremiah which, together with chapter 30, make up what is known as the ‘ Book of the Consolation of Israel ’, in which the whole message of the prophet culminates. The people are called to shout for joy, not because of a liberation or anything else they have just obtained, but because the Lord will bring them back, gather them and guide them. In Jeremiah's text, all these verbs are in the future tense. And who will benefit from this fatherly care of God, who is ‘a father to Israel’? - It will be the blind, the lame, pregnant women and women who have just given birth, these last two categories representing the pain of exile and the joy of returning to the promised land. The scene where, at the beginning of Jesus' ministry, he tells John the Baptist's disciples to go and tell their master what they have seen: “the lame walk, the blind see, the deaf hear...” makes the link between this prophecy and the scene in today's Gospel, which takes place at the gates of Jericho.

27 octobre 2024   --   30ème dimanche "B"

Jér 31, 7-9; Héb. 5, 1-6; Marc 10, 46-52

H O M É L I E

          La première lecture d’aujourd’hui est composée de trois versets du chapitre 31 de Jérémie qui, avec le chapitre 30, constitue ce qu’il est convenu d’appeler le « Livre de la Consolation d’Israël », dans lequel culmine tout le message du prophète. Le peuple est appelé à crier de joie, non pas pour une libération ou autre chose qu’il vient d’obtenir, mais parce que le Seigneur le fera revenir, le rassemblera, le guidera. Dans le texte de Jérémie tous ces verbes sont au futur. Et qui bénéficiera de cette attention paternelle de Dieu, qui est « un père pour Israël » ? – ce seront les aveugles, les boiteux, les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher, ces deux dernières catégories représentant la douleur de l’exil et la joie du retour dans la terre promise. La scène où, au début du ministère de Jésus, celui-ci répondra aux disciples de Jean Baptiste d’aller dire à leur maître ce qu’ils ont vu : « le boiteux marchent, les aveugles voient, les sourds entendent... » fait le lien entre cette prophétie et la scène de l’Évangile d’aujourd’hui qui se situe aux portes de Jéricho.

26 October 2024 - Saturday of the 29th week (even years)

Eph 4:7-16; Luke 13:1-9

Homily

          In our day there are so many accidents and disasters like those mentioned in the first part of this Gospel that I do not think anyone is inclined to think that the victims of these events are sinners whom God wanted to punish. We are perhaps more inclined to say, when something bad or serious happens to us, “What have I done to God to make this happen to me?” This is obviously an erroneous way of imagining God, for whom evil is not something to be explained, but to be eliminated. Thus, when a blind man was presented to him and asked whether he was born blind because of his own sins or those of his parents, Jesus refused to answer the question and simply healed the blind man.

26 October 2024 - Saturday of the 29th week (even years)

Eph 4:7-16; Luke 13:1-9

Homily

          In our day there are so many accidents and disasters like those mentioned in the first part of this Gospel that I do not think anyone is inclined to think that the victims of these events are sinners whom God wanted to punish. We are perhaps more inclined to say, when something bad or serious happens to us, “What have I done to God to make this happen to me?” This is obviously an erroneous way of imagining God, for whom evil is not something to be explained, but to be eliminated. Thus, when a blind man was presented to him and asked whether he was born blind because of his own sins or those of his parents, Jesus refused to answer the question and simply healed the blind man.

26 octobre 2024 – samedi de la 29ème semaine (années paires)

Éph 4, 7-16 ; Luc 13,1-9

H O M É L I E

          De nos jours il arrive tellement d’accidents et de catastrophes comme celles mentionnées dans la première partie de cet Évangile que personne, je crois, n’est porté à penser que les victimes de ces événements sont des pécheurs que Dieu a voulu punir. Nous sommes peut-être plus portés à dire, lorsque quelque chose de pénible ou de grave nous arrive à nous-mêmes : « Qu’est-ce que j’ai bien pu faire à Dieu pour que ceci m’arrive ? » Ce qui est évidemment une façon erronée de s’imaginer Dieu, pour qui le mal n’est pas quelque chose à expliquer, mais à éliminer. Ainsi, lorsqu’on lui présenta un aveugle-né et qu’on lui demanda s’il était né aveugle à cause de ses propres péchés ou de ceux de ses parents, Jésus refusa de répondre à la question et se contenta de guérir l’aveugle.