Homélies de Dom Armand Veilleux

29 juillet 2022 – Mémoire des ss. Marthe, Marie et Lazare

Homélie

          On pourrait considérer cette mémoire liturgique de Marthe, Marie et Lazare, comme la fête de l'amitié.  En effet, nous constatons dans les Évangiles que Jésus a une gamme très large de relations avec les diverses personnes qu'il rencontre.  Il y a tout d'abord les foules, auxquelles il adresse son message et pour lesquelles il est souvent mû de compassion.  Dans ces foules il y a, bien sûr ceux qu'il dérange et qui le combattent, en particulier les Docteurs de la Loi, les Scribes et les Pharisiens; mais il y a aussi un grand nombre de disciples, homme et femmes qui le suivent dans ses tournées apostoliques.  Parmi eux il en choisira à un moment donné soixante-douze, qu'il enverra en mission.  Et puis il y avait le groupe des douze apôtres qu'il avait appelés individuellement et de façon spéciale et qui partageaient toute sa vie publique.  Parmi eux, il y en avait de plus intimes qu'il amena avec lui dans des moments particuliers, comme au moment de la Transfiguration et à Gethsemani.

28 juillet 2022 -- Jeudi de la 17ème semaine "B"

Jérémie 18:1-10; Matt 13, 47-53

H o m é l i e

          Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous avons la conclusion d'un long enseignement de Jésus sur le Royaume des Cieux, dans lequel il a utilisé de nombreuses images pour faire comprendre à ses disciples divers aspects de ce Royaume. 

27 juillet 2022 -- Mercredi de la 17ème semaine "B"

Jérémie 15:10. 16-21; Matt 13:44-46

H O M É L I E

Jérémie n'existe que pour une chose, la Parole de Dieu.  C'est cette Parole, lorsqu'il l'a entendue pour la première fois, qui lui a confié sa mission de prophète.  Il y a pris goût au point de la dévorer : " Dès que je trouvais tes paroles, je les dévorais", dit-il.  Dans cette Parole, il trouve non seulement sa nourriture, mais sa joie: " Ta parole m’a réjoui, m’a rendu profondément heureux."  Le Père a prononcé sur lui son nom et se l'a consacré : " Ton nom a été proclamé sur moi, SEIGNEUR, Dieu des puissances."  En conséquence, il ne peut plus chercher sa joie dans les plaisirs ordinaires de la vie : " Je ne vais pas chercher ma joie en fréquentant ceux qui s’amusent."

26 juillet 2022 – Mémoire des saints Joachim et Anne

H o m é l i e 

          L'Évangile est d'une extrême discrétion concernant la Vierge Marie.  Nous connaissons très peu de détails de sa vie.  C'est comme si les Évangélistes voulaient que toute notre attention soit centrée sur ce qui est l'essentiel la concernant, à savoir qu'elle a été la Mère du Fils de Dieu.  Luc, qui en dit un peu plus que les autres, ouvre son récit de l'Incarnation par cette formule simple et solennelle à la fois : "L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la maison de David; cette jeune fille s'appelait Marie." 

25 juillet 2022 – Fête de saint Jacques

2 Cor 4, 7-15; Mt 20, 20-28

 

Homélie

           Il y a plusieurs Jacques dans le Nouveau Testament.  Celui que nous célébrons aujourd'hui, c'est le frère de Jean et fils de Zébédée.  Ce Jacques fut l'un des premiers martyrs.  Hérode le fit mettre à mort lors de la première grande persécution contre l'Église, avant même l'arrestation de Pierre.  Avec son frère Jean, comme lui compagnon de Pierre, il tient une place toute particulière durant la vie publique de Jésus.  Avec Jean, il est l'un des premiers disciples à aller demander à Jésus "Maître, où demeures-tu?".  Il est l'un de ceux que Jésus amène avec lui sur la montagne de la Transfiguration, dans la chambre où il ressuscite la fille de Jaïre et, finalement, au Jardin des Oliviers.

24 juillet 2022 --  17ème dimanche "C"

Gen 18, 20-32; Col 2, 12.14; Luc 11, 1-13

 

H O M É L I E

           Dans la section de l’Évangile de Luc que nous lisons depuis plusieurs dimanches, celui-ci décrit la montée de Jésus vers Jérusalem et y place des événements que les autres évangélistes ont placés à d’autres moments de la vie de Jésus.  On trouve aussi en cette section des récits que Luc est le seul à raconter.  Ce qui était le cas de l’évangile du Bon Samaritain d’il y a quinze jours celui de Marthe et Marie de dimanche dernier.  Dans le texte que nous venons de lire, Luc rapporte deux enseignements de Jésus sur la prière que nous avons aussi en Matthieu, c’est-à-dire le Pater et l’exhortation : « demandez et vous recevrez... etc. » Et, entre ces deux enseignements Luc place un autre enseignement de Jésus, qu’il est le seul à raconter : celui de l’ami importun. Arrêtons-nous un peu à ce morceau.

23 juillet 2022 – Fête de sainte Brigitte de Suède

Ex 20, 1-17; Mt 13, 18-23

Homélie

           Le premier octobre 1999, à l’ouverture du synode des évêques sur l’Europe, le pape Jean-Paul II nommait trois femmes comme copatronnes de l’Europe : Catherine de Sienne, Edith Stein et Brigitte de Suède.  Cette dernière est inscrite comme « mémoire »  dans le calendrier de l’Église universelle, mais on la célèbre comme fête en Europe. Toutes trois sont des femmes ayant su joindre dans leur vie une profonde relation personnelle avec Dieu, tout en exerçant un rôle important dans la société et l’Église.

           Brigitte, mariée au prince Ulf Gudmarson, était mère de huit enfants. Devenue veuve à l’âge de 41 an, elle institua un nouvel ordre religieux, l’ordre du Très saint Sauveur, qui prendra le nom de « les Brigittines » après avoir agi plusieurs années comme régente du royaume. Devenue religieuse elle-même, elle s’installa à Rome à partir de 1350 et y vécu durant 24 ans, travaillant à l’unité au sein de l’Église et préparant le retour du pape d’Avignon à Rome.  Elle est un modèle de contemplative dans l’action, sachant unir une vie de prière à une implication ardente et intelligente dans les affaires de l’Église et de la société.

           L’Évangile choisi pour cette fête de sainte Brigitte est le passage de Matthieu où est expliqué la parabole de la semence de Dieu tomba en diverses sorte de sol. Non seulement Brigitte se nourrit de l’Écriture Sainte, mais elle fut gratifiée de nombreuses « révélations » dont plusieurs papes et même un Concile (celui de Bâle en 1436) confirmèrent l’authenticité. Une Parole reçue et partagée.

           Dans une Europe dont la construction demeure difficile, elle est un exemple d’une vie toute donnée au Christ, d’abord comme mère de famille, et régente de tout un royaume, puis comme religieuse préoccupée de la bonne marche de toute l’Église.

Armand Veilleux