Homélies de Dom Armand Veilleux

Homélie pour jeudi de la 30ème semaine du Temps Ordinaire – 30 octobre 2025

(Rom 8, 31b-39 ; Luc 13, 31-35)

Dans l’Évangile de Luc, Jérusalem est le point central auquel se rattache tous les événements de la vie de Jésus. C’est la cité messianique par excellence, où le prophète Jésus finira sa mission évangélisatrice. Il y consommera, en tant que prêtre le sacrifice dans lequel il s’offrira lui-même comme victime. Sur la croix, il y règnera comme roi pacifique et universel. Les derniers versets de ce bref texte évangélique indique comment Jésus se présente, même pour le Juifs qui le mettront à la mort, comme le source du salut, s’ils le reconnaissent finalement comme l’Envoyé du Seigneur.

Homily for Thursday of the 30th week of Ordinary Time – 30 October 2025

(Rom 8:31b-39; Luke 13:31-35)

In Luke's Gospel, Jerusalem is the focal point around which all the events of Jesus' life revolve. It is the messianic city par excellence, where the prophet Jesus will end his evangelizing mission. There, as a priest, he will consummate the sacrifice in which he will offer himself as a victim. On the cross, he will reign as a peaceful and universal king. The last verses of this brief Gospel text indicate how Jesus presents himself, even to the Jews who will put him to death, as the source of salvation, if they finally recognize him as the Lord's Envoy.

29 octobre 2025 – mercredi de la 30ème sem.

Rm 8, 26-30; Lc 13, 22-30;

H O M É L I E

          Si vous le voulez-bien, nous allons nous attacher, dans un premier temps, à bien analyser le sens de plusieurs expressions de ce passage de l’Évangile de Luc, pour voir, dans un deuxième temps, comment ce message s’applique aussi à nous.

October 29, 2025 – Wednesday of the 30th week

Romans 8:26-30; Luke 13:22-30;

H O M E L Y

If you don't mind, we will first focus on analyzing the meaning of several expressions in this passage from the Gospel of Luke, and then see how this message applies to us as well.

26 October 2025, 30th Sunday "C”

Sir 35, 12...18; 2 Tim 4, 10...18; Luke 18, 9-14

Homily

Luke tells us that the Pharisee and the Publican both went up to the Temple to pray. Even the Pharisee really prayed, and his prayer could well be considered humble. It is true that he is aware of his righteousness, but he knows that it is a gift from God. He thanks God for the grace he has received to be a righteous man: "My God, I thank you because I am not like other men... I fast twice a week and I pay a tenth of all I earn.” In reality, his attitude is not very different from that of Paul in the letter to Timothy: "I have fought the good fight, I have finished the race, I have kept the faith..." As for the Publican, he does not even dare to raise his eyes to heaven. He simply sais: "God, have mercy on this sinner!"

26 octobre 2025, 30ème dimanche « C »

Sir 35, 12...18 ; 2 Tim 4, 10...18 ; Luc 18, 9-14

H O M É L I E

Luc nous dit que le Pharisien et le Publicain montèrent tous les deux au Temple pour prier. Le Pharisien pria vraiment, et sa prière pourrait bien être considérée humble. Il est vrai qu’il est conscient de sa justice, mais il sait que celle-ci est un don de Dieu. Il remercie Dieu de la grâce qu’il a reçue d’être un homme juste : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes... Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. » En réalité son attitude n’est pas très différente de celle de Paul dans la lettre à Timothée : « J’ai combattu le bon combat, j’ai fini la course, j’ai gardé la foi... » Quant au Publicain, il n’ose même pas lever les yeux vers le ciel. Il dit simplement : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis! »

25 octobre 2025 – samedi de la 29ème semaine (années impaires)

Rom 8,1-11 ; Luc 13,1-9 

H O M É L I E

          De nos jours il arrive tellement d’accidents et de catastrophes comme celles mentionnées dans la première partie de cet Évangile que personne, je crois, n’est porté à penser que les victimes de ces événements sont des pécheurs que Dieu a voulu punir. Nous sommes peut-être plus portés à dire, lorsque quelque chose de pénible ou de grave nous arrive à nous-mêmes : « Qu’est-ce que j’ai bien pu faire à Dieu pour que ceci m’arrive ? » Ce qui est évidemment une façon erronée de s’imaginer Dieu, pour qui le mal n’est pas quelque chose à expliquer, mais à éliminer. Ainsi, lorsqu’on lui présenta un aveugle-né et qu’on lui demanda s’il était né aveugle à cause de ses propres péchés ou de ceux de ses parents, Jésus refusa de répondre à la question et se contenta de guérir l’aveugle.