Homélies de Dom Armand Veilleux

20 février 2022 – 7ème dimanche "C"

1 S 26,2...23; 1 Co 15, 45-49; Lc 6, 27-38

H O M É L I E

           En lisant ces recommandations de Jésus, nous aurions presque envie de lui dire : « Mais tu n’es quand même pas sérieux !  Tu veux vraiment qu’on agisse de façon aussi naïve ? Nous laisser écraser sans nous défendre et même aller jusqu’à aimer ceux qui nous détestent ? Est-ce possible ? »

13 février 2022  --  6ème dimanche "C"

Jr 17,5-8; 1 Co 15, 12...20; Lc 6, 17...26

H O M É L I E

           La question du bonheur et du malheur est vieille comme le monde.  Dès le début de la Genèse apparaît le malheur, fruit du péché, qui vient priver du bonheur l’homme et la femme créés à l’image de Dieu, et partageant son bonheur éternel.  Maudit est le serpent qui les a trompés ; maudit est le sol sur lequel il rampe et qu’ils auront à cultiver pour se procurer leur nourriture ;  maudit est Caïn, qui a tué son frère et, finalement, plus tard maudits sont tous ceux qui s’en prennent au peuple que Dieu s’est choisi. (Tout l’Ancien Testament est émaillé de telles « malédictions »).

10 février 2022 – jeudi de la 5ème semaine ordinaire

1R 11, 4-13 ; Mc 7, 24-30

HOMÉLIE

            Cet Évangile nous révèle beaucoup de choses aussi bien sur la personne de Jésus que sur la prière.  D’ailleurs, notre attitude face à la prière révèle en général assez bien l’image que nous avons de Dieu et du Christ.

            Si notre dieu est celui des philosophes, un dieu immuable qui ne change jamais, il n’y a vraiment aucune raison de le prier.  Si notre Christ, est un Christ qui, dès le moment de sa naissance, possède déjà la pleine vision béatifique et ne peut pas croître dans la connaissance et la conscience de sa mission, un Évangile comme celui d’aujourd’hui nous montre un Christ déconcertant, qui utilise des paroles très dures à l’égard d’une pauvre femme païenne.

21 février 2018, mercredi de la 5ème semaine ordinaire B

1R 10, 1-10; Mc 7,14-15.17-23

Homélie

           La lecture d’Évangile que nous venons d’entendre est la continuation de celle d’hier.  Marc nous y raconte l'une des rencontres difficiles et douloureuses entre Jésus et les autorités du peuple – c’est-à-dire Pharisiens et Scribes -- qui se sont donnés comme tâche de le prendre en faute, pour se débarrasser de lui.  Jésus les traite une fois de plus d'hypocrites, car ils ont fini par donner tellement d'importance aux pratiques religieuses extérieures, qu'ils ont perdu de vue la relation entre ces pratiques et l'expérience personnelle de Dieu.

7 février 2022 – Lundi de la 5ème sem. du t. ordinaire

1 R 8, 1…13 ; Mc 6, 53-56

 

H O M É L IE

           Le roi David avait voulu construire un temple à Dieu.  Avec à la fois une réelle simplicité et une certaine arrogance il s’était dit, après s’être construit à lui-même un palais : « Voici que j’habite un palais et Dieu habite sous la tente ».  Dieu lui avait fait dire par le prophète : « Ce n’est pas toi qui me bâtira un palais.  C’est moi qui te bâtirai une maison », c’est-à-dire une dynastie.

6 février 2022 – 5ème dimanche "C"

Is 6, 1-8; 1 Co 15, 1-11; Lc 5, 1-11

 

H O M É L I E

 

          Toute la Bible, l'Ancien comme le Nouveau Testament, est l'histoire de témoins vivants qui témoignent de ce qu'ils ont vu et entendu, mais aussi de leur propre expérience spirituelle.  Cette vocation de témoin fut celle de tout le peuple d'Israël, appelé à témoigner à la face des Nations de ce que Yahwé est le seul Dieu.  Au sein du peuple d'Israël, ce fut la vocation de Moïse, de David et spécialement des grands prophètes appelés à témoigner de leur expérience du Dieu vivant, dans leur propre vie et dans celle du peuple.

5 février 2022 – samedi de la 4ème sem. ordinaire

1R 3, 4-13; Marc 6, 30-34

H O M É L I E

          Dans l'Évangile lu il y a deux jours Jésus avait envoyé ses disciples deux par deux.  Il leur avait donné autorité sur les esprits impurs, c'est-à-dire le pouvoir de guérison.  Il ne leur avait pas donné l'ordre d'enseigner.  Rappelons-nous que c'était au tout début de la vie publique de Jésus et qu'il avait à peine commencé à former ses disciples.  Ceux-ci cependant firent beaucoup plus que Jésus leur avait demandé de faire.  Non seulement ils enseignèrent mais ils guérirent en faisant des onctions d'huile et en imposant les mains.  Ces symboles renvoyant à la royauté davidique engendrèrent évidemment dans le peuple l'espoir d'une restauration nationale, avec la venue d'un messie roi.