Homélies de Dom Armand Veilleux

March 17, 2021 – mercredi de la 4ème semaine de carême

Is 49:8-15; Juan 5:17-30

Homélie

          Il n’est pas sans importance de remarquer que cette phrase de Jésus vient au début d’un discours où il parle de son amour du Père et de son union avec lui, et de l’amour et l’union auxquels nous sommes nous aussi conviés, si nous savons sortir de nous-mêmes.

16 mars 2021, mardi de la 4ème semaine de Carême

Ez 47,1-9.12 ; Jn 5, 1-16 

Homélie

          L’une des expressions qui revient assez souvent dans la bouche du pape François est celle de « périphéries ». Il emploie d’ailleurs le mot au pluriel.  Il nous appelle tous à aller aux périphéries. Et ce mot a évidemment des sens différents selon la vocation propre des personnes à qui il s’adresse ou selon les contextes dans lesquels il l’utilise. Son approche est évangélique avant d’être sociologique.

15 mars 2021 – Lundi de la 4ème semaine de Carême

Is 65, 17-21 ; Jean 4, 43-54

 

H o m é l i e

 

En ce début de la deuxième moitié de Carême, les lectures de l’Évangile sont tirées de l’Évangile de Jean, qui, comme nous l’avons vu la semaine dernière, est construit sur une série de signes, accompagnés de paroles. Et le lieu où ce signe est accompli a toujours son importance.

14 mars 2021 --  4ème dimanche de Carême « B »

2 Ch 36,14-16.19-23; Ép 2,4-10; Jn 3,14-21

Homélie

 

          Le message central de ces paroles de Jésus est que Dieu aime le monde. C’est le cœur de son Évangile. Ce doit être aussi le cœur de toute évangélisation --qu’on la considère ancienne ou nouvelle. « Dieu a tant aimé le monde… », dit Jésus. Ce monde, c’est celui dans lequel il est lui-même né ; c’est aussi le monde dans lequel nous vivons.  Ce monde que nous formons tous ensemble, avec ses conflits et ses contradictions, ses grandeurs et ses petitesses, capable du meilleur et du pire, Dieu l’aime.  Il l’aime tel qu’il est. C’est à ce monde qu’il a donné son Fils, par amour.

13 mars 2010 – Samedi de la 3ème semaine du Carême

Osée 6, 1-6 ; Luc 18, 9-14 

Homélie

 

          Au début de chaque célébration eucharistique, nous confessons nos péchés et demandons le pardon du Seigneur.  Est-ce toujours plus qu’une simple formalité religieuse ? Sommes-nous sincèrement conscients d’être pécheurs ? Bien sûr nous savons que nous avons fait des péchés.  Normalement, nous les avons déjà accusés en confession et ils ont été pardonnés.  Nous savons d’ailleurs qu’ils nous ont été pardonnés par Dieu dès le moment où nous les avons regrettés. Mais être pécheur est autre chose que d’avoir simplement fait tel ou tel péché. Il se peut que nous soyons conscients d’être de bons chrétiens ou de pas si mauvais moines, plutôt que conscients d’être pécheurs…  

12 mars 2021 – Vendredi de la 3ème semaine de Carême

Osée 14, 2-10 ; Marc 12, 28b-34

 

H o m é l i e

 

          Écoutons attentivement la réponse de Jésus à la question concernant le premier de tous les commandements. : Il répond : « Voici le premier : Écoute Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur… ». Ce que Jésus dit c’est que le premier et le plus grand des commandements est d’écouter le Seigneur.  Ce qui, comme je le rappelais dans l’homélie d’hier, est aussi le premier mot de la Règle de saint Benoît.  Écouter.

11 mars 2021 – jeudi de la 3e sem. de Carême

Jr 7, 23-28 ; Luc 11, 14-23

Homélie

Le Prologue de la Règle de saint Benoît reprend plusieurs des enseignements et même des expressions que nous trouvons déjà dans le beau texte de Jérémie que nous avons écouté comme première lecture. « Écoutez ma voix (dit le Seigneur, par la bouche de Jérémie), -- Écoutez ma voix : je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ». Il suffit donc de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour appartenir à son Peuple.  Le dialogue avec Dieu dans la prière n’est jamais une chose purement individuelle.  Ce dialogue nous met en communion avec tous les autres « auditeurs de la parole ». C’est ce dialogue même qui nous constitue « Peuple » ou « Église ». Cette parole de l’Écriture fut l’intuition fondamentale du grand théologien allemand, Karl Rahner, qui, dans l’une de ses premières œuvres, qui était d’ailleurs une œuvre de philosophie, publiée dès 1941, au début de la Guerre, décrivait l’être humain comme étant essentiellement, de par sa nature même, un « auditeur du Verbe » (Hörer des Wortes), puisque c’est par la Parole même de Dieu que nous sommes créés.