Homélies de Dom Armand Veilleux

 

6 juin 2024 – jeudi de la 9ème semaine paire

2 Tm 2, 8-15 ; Mc 12,28b-34 

H O M É L I E

          Le contexte de cet enseignement de Jésus sur le plus grand des commandements est très simple. Jésus vient d'avoir des discussions, surtout avec les Sadducéens, sur la résurrection des morts. C'est alors que s'approche de lui l'un des scribes, qui lui demande: "Quel est le premier de tous les commandements?". Ce scribe semble avoir été un homme sincère. Il ne s'approche pas de Jésus pour le mettre à l’épreuve; mais il est disposé à accueillir sa parole. Il veut apprendre. Jésus le prend au sérieux et lui répond alors sans hésiter, citant le beau texte du Deutéronome que les Juifs pieux utilisent encore aujourd'hui comme prière: Shema Isarël, Écoute, Israël.

6 June 2024 - Thursday of the 9th even-numbered week

2 Tim 2:8-15; Mk 12:28b-34

Homily

          The context of Jesus' teaching on the greatest of the commandments is very simple. Jesus had just had discussions, especially with the Sadducees, about the resurrection of the dead. Then one of the scribes came up to him and asked, ‘Which is the first of all the commandments? This scribe seems to have been a sincere man. He did not approach Jesus to put him to the test, but was willing to accept his word. He wants to learn. Jesus took him seriously and answered him without hesitation, quoting the beautiful text from Deuteronomy that pious Jews still use today as a prayer: Shema Isarël, Hear, O Israel.

5 juin 2024 – mercredi de la 9ème semaine paire

2Tm 1, 1-3.6-12 ; Mc 12, 18-27 

H O M É L I E

Les Sadducéens de cet Évangile ne sont pas vraiment intéressés à apprendre quelque chose de Jésus. Ils désirent simplement lui tendre un piège. Puisqu’ils ne croient pas à la résurrection, ils veulent montrer comment une telle croyance conduit à des conséquences ridicules. La réponse de Jésus est plutôt mystérieuse. En réalité, il semble qu’il veuille simplement leur montrer que c’est leur approche qui est ridicule. Ils essayent en effet d’ « imaginer » ce qu’est la vie après la mort ; et cela est impossible, car on ne peut « imaginer » quelque chose qu’en utilisant des « images » tirées de notre vie actuelle, qui est limitée. Or, la vie après la mort est au-delà de toutes ces images et de toutes ces limites. Ce ne sera pas une nouvelle vie ; ce sera la même vie, mais libérée de toutes les limites de l’existence présente.

5 June 2024 - Wednesday of the 9th even-numbered week

2 Tim 1:1-3, 6-12; Mk 12:18-27

Homily

The Sadducees in this Gospel are not really interested in learning anything from Jesus. They simply want to set a trap for him. Since they do not believe in the resurrection, they want to show how such a belief leads to ridiculous consequences. Jesus' response is rather mysterious. In fact, it seems that he simply wants to show them that it is their approach that is ridiculous. They are trying to ‘imagine’ what life is like after death; and this is impossible, because we can only ‘imagine’ something using ‘images’ drawn from our present, limited life. But life after death is beyond all these images and all these limits. It will not be a new life; it will be the same life, but freed from all the limitations of present existence.

4 June 2024 - Tuesday of the 9th even-numbered week

2 Pet 3:12-15a.17-18; Mk 12:13-17

Homily

          The most historically attested fact - even outside the Sacred Books - about Jesus of Nazareth is that he was tried and executed by the Roman authorities on a charge of high treason. When the Pharisees, Scribes and Priests took Jesus to Pontius Pilate to have him condemned to death and executed by the Roman authorities, they used the following accusation against him: ‘We found this man stirring up trouble in our nation: he prevents us from paying tribute to Caesar...’. (Luke 23:2). It is therefore important to analyse carefully the event reported in the Gospel account we have just read, since it was the event that was used by the Jewish authorities to have him executed as a political agitator.

3 juin 2024 - Lundi de la 9ème semaine « B »

Martyrs de l'Ouganda

2 P 1, 1-7 ; Mc 12, 1-12

Homélie

          La première lecture contient l'un des textes les plus puissants du Nouveau Testament concernant notre appel à la sainteté. Pierre dit en effet que nous sommes appelés à participer à la nature divine.   Cette participation à la nature divine n'est cependant pas quelque chose qui est donné une fois pour toutes. Bien qu'elle soit un pur don, elle doit être assumée par une transformation progressive qui va de la foi à l'amour, en passant par le discernement, la vertu, la maîtrise de soi, la piété et l'attention aux frères. Cette participation à la nature divine est ce que Paul appelle « être transformé à la ressemblance du Christ ».

4 juin 2024 – mardi de la 9 ème semaine paire

2P 3, 12-15a.17-18 ; Mc 12, 13-17

 

H O M É L I E

          Le fait le mieux attesté historiquement – même en dehors des Livres Sacrés -- concernant Jésus de Nazareth c’est qu’il a été jugé et exécuté par les autorités romaines sous une accusation de haute trahison. Lorsque les Pharisiens, les Scribes et les Prêtres amenèrent Jésus à Ponce Pilate pour le faire condamner à mort et le faire exécuter par les autorités romaines, ils utilisèrent contre lui l’accusation suivante : « Nous avons trouvé cet homme mettant le trouble dans notre nation : il empêche de payer le tribut à César... » (Luc 23,2). Il est donc important d’analyser attentivement l’événement rapporté dans le récit évangélique que nous venons de lire, puisque c’est l’événement qui fut utilisé par les autorités juives pour le faire exécuter comme un agitateur politique.