Homélies de Dom Armand Veilleux

14 juillet 2022 – Jeudi de la 15ème semaine "B"

Isaïe 26:7-19; Matthieu 11:28-30

H O M É L I E

Nous poursuivons la lecture du Chapitre 11 de saint Matthieu, où celui-ci a regroupé diverses paroles brèves de Jésus.  Certaines de ces paroles ont été placées ailleurs par les autres Évangélistes; et d'autres, comme celle que nous venons de lire, sont propres à Matthieu.  Il serait futile d'essayer de retrouver la situation précise dans laquelle ces paroles ont été prononcées par Jésus.  Il s'agit de petits textes ou récits isolés qui circulaient dans l'Église primitive avant d'être regroupés dans nos Évangiles.  Ils ont une valeur et une force percutante en eux-mêmes, indépendamment de tout contexte.

13 juillet 2022 – Mercredi de la 15ème semaine paire

Is 10, 5-7. 13-16 ; Mt 11, 25-27

 

HOMÉLIE

L'Évangile que nous venons de lire (et qui forme un tout avec celui que nous lirons demain) comprend quelques points de contact avec le Magnificat de la Vierge Marie, qui sont très intéressants et extrêmement révélateurs.

12 juillet 2022, mardi de la 15ème semaine – année paire

Is 7, 1-9; Mt 11, 20-24

 

H o m é l i e

Les textes de cette Eucharistie nous parlent de faiblesse et de puissance – de la faiblesse des hommes et de la puissance de Dieu.  Dans la première lecture, tirée d'un des premiers chapitres du Livre d'Isaïe, nous avons la description d'une situation politique et militaire d'une très grande complexité avec l'affrontement de coalitions de part et d'autre.  Dans ces conditions le jeune roi Ahaz est rempli de crainte.  Son cœur, comme celui de tout le peuple tremble "comme tremblent les arbres de la forêt sous le vent".  Ahaz pense demander l'aide à l'Assyrie, compromettant l'autonomie de son royaume.  C'est alors qu'Isaïe lui est envoyé pour lui dire que Dieu sera leur support, mais à une condition : la foi.  " Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas"

Le 10 juillet 2022 – 15ème dimanche ordinaire "C"

Dt 30, 10-14; Col 1, 15-20; Lc 10, 25-37

 

H O M É L I E

          La première lecture que nous avons entendue était tirée du livre du Deutéronome, qui, de tous les livres de l'Ancien Testament, est le plus juridique.  Et pourtant le message que nous avons entendu était une merveilleuse introduction à l'enseignement de l'Évangile.  Ce texte nous disait que la Loi de Dieu ne peut pas être réduite à une série de règlements, mais est une loi d'amour, écrite sur nos coeurs.  Si nous écoutons cette loi d'amour que Dieu a écrite sur nos coeurs, tous les autres préceptes de l'Évangile ou de l'Église prendront leur vrai sens.  Si nous ne le faisons pas, ils demeureront un amoncellement de textes morts.

9 juillet 2022 – samedi de la 14ème semaine – année paire

Is 6, 1-8 ; Mat 10, 24-33 

Homélie

          Dans la dernière des béatitudes (Mt 5,10-12) Jésus avait déclaré bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice.  « Heureux êtes-vous, avait-il dit, lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. »  Et il ajoutait « C’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »  Le passage d’Évangile que nous venons de lire commente en quelque sorte et explique cette béatitude

8 juillet 2022 – Vendredi de la 14ème semaine – année paire

Osée 14, 2-10 ; Matthieu 10, 16-23 

Homélie

          La première lecture d’aujourd’hui continue le beau texte d’hier tiré du prophète Osée, appelant à la conversion.  Il nous appelle à revenir au Seigneur en lui parlant.  La formule est à la fois belle et surprenante : « Prenez avec vous des paroles et revenez au Seigneur ».  Nous nous demandons parfois s’il est vraiment nécessaire d’utiliser des paroles dans notre prière, puisque Dieu sait d’avance tout ce que nous allons lui dire.  Et pourtant le prophète nous dit « Prenez avec vous des paroles... ».  C’est que Dieu désire nous rencontrer en quelque sorte sur notre terrain, converser avec nous dans un langage humain.  Dans l’Ancien Testament, nous pouvons dire qu’il s’agissait d’anthropomorphisme.  Mais dans le Nouveau Testament, Dieu s’est fait l’un d’entre nous et nous a parlé dans notre propre langage.  Le Verbe de Dieu s’est fait parole humaine.  Nous pouvons donc – et nous devons – lui parler.  En réalité, ce n’est pas Lui qui en a besoin.  C’est nous. 

7 juillet 2022 - jeudi de la 14ème semaine paire

Osée 112, 1-4.8c9 ; Mt 10, 7-15

H o m é l i e

           Ce que Yahvé dit de son Peuple Israël, dans le beau texte d’Osée que nous venons d’entendre comme première lecture peut tout aussi bien s’appliquer à chacun de nous comme individu ou encore à nous en tant que communauté.  « Quand Israël était jeune, je l’ai aimé ».  Dieu nous a aimés le premier, nous manifestant un amour aussi tendre que celui d’une mère pour son fils, ou d’une nourrice pour son nourrisson.