Homélies de Dom Armand Veilleux

16 août 2021, lundi de la 20ème semaine, année impaire

Juges 2, 11-19;  Matt 19, 16-22

  H O M É L I E

          Dans le Prologue de sa Règle saint Benoît, dans une scène symbolique, nous décrit Dieu passant sur la place publique et demandant : « Quel est celui qui désire la vie ? » Le moine pour qui Benoît écrit sa Règle est évidemment celui qui répond :

15 août 2021 -- Solennité de l'Assomption de Marie
Apoc 11,19; 12, 1...10; 1 Cor 15, 20-26; Luc 1, 39-56
 

Homélie 

           Ce récit de l’Évangile que nous venons d’entendre est empreint d’une fraîcheur qu’il fait bon de retrouver après avoir entendu le tableau plutôt violent de la vision de l’Apocalypse que nous communiquait la première lecture, ainsi que le texte de saint Paul nous décrivant le Christ écrasant de ses pieds tous ses ennemis, même si le dernier ennemi qu’il détruit est la mort.

14 août 2021 - Samedi  de la 19ème semaine, année impaire

Josué 24, 14-29; Matt 19, 13-15

 

H O M É L I E

           Tout au long de l'Évangile Jésus manifeste une attention particulière pour les plus nécessiteux, les plus démunis, les plus petits.  D'habitude, on lui amène des malades et des possédés pour qu'il les guérisse et les délivre de leurs démons.  Dans l'Évangile d'aujourd'hui on lui amène simplement de petits enfants qui ne semblent avoir besoin de rien en particulier.  On lui demande simplement de leur imposer les mains et de prier.  Les disciples qui semblent vouloir se constituer les protecteurs de Jésus contre les importuns veulent les écarter.  Jésus dit au contraire de les laisser venir à lui car c'est à ceux qui leur ressemblent qu'appartient le royaume des cieux.  Vous vous souviendrez que déjà dans l'Évangile de mardi dernier Jésus avait dit que si nous ne devenons pas comme de petits enfants nous n'entrerons pas dans le royaume des cieux. 

13 août 2021, vendredi de la 19ème semaine, année impaire

Jos. 24, 1-13 ; Matt 19, 3,12

H O M É L I E

           L'enseignement de Jésus dans cet Évangile porte sur la fidélité, aussi bien la fidélité dans le mariage que celle dans le célibat.  Je dis bien "dans" le mariage et "dans" le célibat ; car on n'est pas fidèle ni au mariage ni au célibat, mais à une personne.  Dans le célibat on est fidèle à la personne de Jésus-Christ, puisque c'est en vue de son royaume qu'on s'est fait célibataire ; et dans le mariage on est aussi fidèle à Jésus-Christ, mais cette fidélité est alors incarnée dans la fidélité à une épouse ou un époux.

12 août 2021 – jeudi de la 19ème semaine, année impaire
Josué 3, 7...17; Matt 18, 21-19, 1

Homélie

Les écoles rabbiniques demandaient à leurs disciples de pardonner à leur femme, à leurs enfants, à leurs frères, un certain nombre de fois, ce nombre variant d’une école à l’autre.  Pierre veut savoir quel est le « tarif » appliqué par Jésus.  Est-il plus sévère que celui de l’école qui demandait de pardonner jusqu’à sept fois à un frère qui nous avait offensé ?

11 août 2021 - Mercredi de la 19ème semaine impaire

Dt 34, 1-12; Matt 18, 15-20

H O M É L I E

           Lorsque nous voyons quelqu'un agir d'une façon qui ne nous semble pas correcte, et surtout lorsque nous pensons que quelqu'un nous a personnellement offensés ou a été injuste à notre égard, nous sommes facilement portés à nous constituer les justiciers de Dieu. Nous vivons alors encore dans l'Ancien Testament, tout comme le prophète Élie qui égorgea les 450 prophètes de Baal, avant sa rencontre avec Dieu sur le Mont Horeb, ou encore comme Paul menant les Chrétiens à la mort, avant son chemin de Damas.  Le message de Jésus est tout différent.

10 août 2021

Fête de saint Laurent, diacre

2 Co 9, 6-10; Jean 12, 24-26

Homélie

           Saint Benoît, dans sa Règle, dit qu'il veut établir une "École où l'on apprenne à servir le Seigneur " (Schola dominici servitii).  Quiconque vient au monastère vient pour y servir le Seigneur -- un service qui s'incarnera jour après jour dans le service des frères ou des sœurs.  Or Jésus, dans le bref Évangile que nous venons de lire dit : "Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive".  C'est pourquoi la vie monastique est aussi appelée une sequela Christi, une vie à la suite du Christ.  Or, Jésus prononce ces paroles (Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive) dans un contexte où il annonce sa propre passion.  On comprend donc qu'il décrive en quoi consiste cette marche à sa suite en utilisant l'image du grain de blé tombé en terre.  Un grain de blé sec peut certes être croqué et mangé.  Mais ce n'est qu'un petit grain, tout seul.  Par ailleurs le grain mis en terre, s'il est sain, commence à germer dès qu'il est en contact avec l'humidité du sol.  Il meurt en tant que grain de blé, mais il naît à une vie nouvelle en tant que tige, puis épi, et il produit de nombreux autres grains.  Et Jésus de conclure cette comparaison par cette phrase mystérieuse : "Qui aime sa vie la perd;  et qui hait sa vie en ce monde la conservera en vie éternelle."