Homélies de Dom Armand Veilleux

Brève homélie pour le Vendredi Saint

          Le récit de la Passion selon saint Jean, que nous venons d’entendre, a une caractéristique différente de celle des trois autres Évangiles. Dans ce récit, Jean nous présente une image de Jésus conforme à celle qu’il a élaborée tout au long de son Évangile. C’est l’image d’un Jésus qui est la révélation du Père et qui est aussi, en sa personne, la pleine manifestation de l’amour.

28 mars 2024 – Jeudi Saint

Ex 12, 1...14; 1 Co 11, 23-26; Jn 13, 1-15

H o m é l i e

           Le Livre de l’Ancien Testament appelé le Deutéronome se termine par le récit de la mort de Moïse, tout juste avant l’entrée du peuple d’Israël dans la terre promise, où Moïse lui-même, d’ailleurs, n’entrera pas. Avant de mourir, Moïse récite un long cantique d’action de grâce et prononce une longue bénédiction sur les douze tribus d’Israël. Avant cela il rédige tout le texte de la Loi qui sera déposé auprès de l’Arche d’Alliance du Seigneur, laquelle accompagnera le peuple dans la terre promise. Et le récit du Deutéronome dit que Moïse rédigea ces articles de la Loi « jusqu’au bout », ou « jusqu’à la fin ».

27 mars 2024 - mercredi de la Semaine Sainte

Isaïe 50, 4-9a ; Mt 26, 14-25          

Homélie 

          Nous avions, hier, comme première lecture, le deuxième des quatre chants du Serviteur qu’on trouve dans le Livre de la Consolation d’Israël du prophète Isaïe. Aujourd’hui nous avons le troisième de ces chants, Nous l’avons d’ailleurs déjà lu à la messe du jour des Rameaux. L’Église a toujours vu dans ce Serviteur une préfiguration du Messie souffrant.

26 mars 2024 - mardi de la Semaine Sainte

Isaïe 49, 1-6 ; Jean 13, 21…38         

Homélie 

          En ces derniers jours de Carême avant le Triduum Pascal, les lectures de la messe nous font entrer définitivement dans les aspects du mystère pascal que nous célébrerons au cours des prochains jours.

25 mars 2024 -- lundi de la Semaine Sainte

Isaïe, 42, 1-7 ; Jean 12, 1-11

Homélie

          Ce récit de l’Évangile de saint Jean est très semblable à un récit que Matthieu et Marc placent tout de suite avant celui de la Passion. L’Évangile de Jean a certainement été écrit longtemps après celui des Synoptiques, mais il doit rapporter avec justesse un événement qu’on racontait dans les Églises qui étaient sous l’influence de Jean. Les amis intimes de Jésus, en particulier Marthe, Marie et Lazare, sont si importants dans l’Évangile de Jean, que celui-ci n’aurait pas pu inventer ce récit ni même l’arranger pour mettre Marthe, Marie et Lazare au cœur du récit.

24 mars 2024, Dimanche des Rameaux

Is 50, 4-7 ; Ph 2,6-11 ; Mc 14,1-15,47 

Quel gaspillage !

          Réussir sa vie est pour toute personne une chose importante. Certains sont plus soucieux que d’autres de percer dans leur milieu de travail ou dans leur environnement social, et, en tout cas, de développer leurs talents. Or, selon nos normes humaines d'appréciation, la vie de Jésus a été une vie gaspillée. Tout d'abord trente années de vie bien ordinaire à Nazareth, dans l'atelier de son père, durant lesquelles il ne semble avoir rien fait qui ait retenu l'attention de ses concitoyens, si bien que lorsqu'il commencera à parler en public on dira : « D'où a-t-il appris tout cela ? N'est-il pas le fils du charpentier ? » Et puis, durant ses trois années de vie publique, il a eu l'art de se mettre à dos toutes les personnes influentes du monde religieux, économique et politique. Et cela le conduira à la mort. Quel gaspillage ! si l'on s'en tient au jugement des hommes ambitieux de succès et de gloire.

23 mars 2024 – Samedi de la 5e semaine de Carême

Ez 37, 21-28 ; Jean 11, 45-57

 

Homélie

Chères sœurs et chers frères,

          Les dernières phrases de cet Évangile nous introduisent directement à la grande Semaine que nous commencerons demain, et au cours de laquelle nous ferons mémoire de la passion et de la mort du Seigneur Jésus, pour terminer, dans la nuit de Pâques, avec la célébration solennelle de sa Résurrection.