Homélies de Dom Armand Veilleux

9 novembre 2022 – Dédicace de la basilique du Lateran

Ez 47, 1-2.8-9.12 ;  1 Co 3, 9-11.16-17 ; Jn 2, 13-22 

 

Homélie

          En chaque communauté, où il y a une église consacrée, on célèbre chaque année la « dédicace » de cette église, c’est-à-dire l’anniversaire du jour où l’édifice a été consacré au culte de Dieu, et donc le jour où la communauté a commencé de s’y réunir plusieurs fois par jour pour y célébrer les Offices divins, et où les moniales ou les moines ont commencé d’y venir privément, à toute heure, pour y rencontrer Dieu dans une prière intime.  Nous célébrons également chaque année la dédicace de l’Église du diocèse où se trouve notre monastère.  Eh bien, aujourd’hui c’est la dédicace de la cathédrale de l’Église de Rome que nous célébrons.

1er novembre 2022 – Fête de tous les Saints

Apo 7,2-4.9-14 ; 1 Jn 3,1-3 ; Mt 5,1-12a

Abbaye d’Abakaliki, Nigeria

Homélie

           Ces paroles de Jésus sont des paroles surprenantes. Elles n’ont pas grand chose de « religieux ». Il n’y est pas question de religion, même pas de prière. Elles se réfèrent à la vie concrète – une vie où il y a des personnes qui souffrent et qui sont consolées, de personnes soumises à leur sort et qui finalement sont comblées, des personnes affamées et assoiffées de justice, des personnes qui ont le coeur pur et qui travaillent pour instaurer la paix en ce monde, mais aussi de gens pauvres et des persécutés.  Un monde, somme toute, pas tellement différent du nôtre.  Et, à ce monde, Jésus offre le bonheur. Un bonheur qui est à la disposition de tous, si au lieu de courir après les idoles de l’argent et du pouvoir, on opte pour le règne de Dieu. « Bienheureux les pauvres ; ils ont choisi le royaume des cieux ».

           Ce sont tous ces gens heureux que nous célébrons aujourd’hui, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Ceux que nous avons connus au long de notre propre existence et ceux qui ont vécu depuis le commencement des âges -- et que nous connaissons aussi d’une certaine façon. La Toussaint n’est pas un monument au saint inconnu, à l’instar de ces monuments « au soldat inconnu » qu’on trouve dans les cimetières militaires, ou sur la place centrale de certaines villes.

30 octobre 2022, 31ème dimanche « C »

Sg 11,23--12,2 ; 2 Th 1,11--2,2 ; Lc 19,1-10

H O M É L I E

           Le désir de voir Dieu traverse tout l’Ancien Testament.  Plusieurs prophètes ont demandé explicitement de voir la face de Dieu, ou même, selon la belle expression d’Isaïe, de le voir « en se regardant l’un l’autre dans les yeux ».

30 octobre 2022, 31ème dimanche « C »

Sg 11,23--12,2 ; 2 Th 1,11--2,2 ; Lc 19,1-10

H O M É L I E

           Le désir de voir Dieu traverse tout l’Ancien Testament.  Plusieurs prophètes ont demandé explicitement de voir la face de Dieu, ou même, selon la belle expression d’Isaïe, de le voir « en se regardant l’un l’autre dans les yeux ».

23 octobre 2022, 30ème dimanche « C »

Sir 35, 12...18 ; 2 Tim 4, 10...18 ; Luc 18, 9-14

H O M É L I E

Luc nous dit que le Pharisien et le Publicain montèrent tous les deux au Temple pour prier. Le Pharisien pria vraiment, et sa prière pourrait bien être considérée humble.  Il est vrai qu’il est conscient de sa justice, mais il sait que celle-ci est un don de Dieu.  Il remercie Dieu de la grâce qu’il a reçue d’être un homme juste : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes... Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »  En réalité son attitude n’est pas très différente de celle de Paul dans la lettre à Timothée : « J’ai combattu le bon combat, j’ai fini la course, j’ai gardé la foi... »  Quant au Publicain, il n’ose même pas lever les yeux vers le ciel.  Il dit simplement : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis! »

Ils ont prié tous les deux.  Le Publicain est sorti du Temple justifié, mais pas le Pharisien.  Que s’est-il produit ?  Quelle fut la différence entre les deux ?  Était-ce simplement une différence entre humilité et orgueil ? Non !  La différence était qu’ils ne priaient pas le même dieu.  Nous avons toujours tendance à faire Dieu à notre image et à notre dimension – un dieu selon nos désirs.  Et c’était précisément là le point de rupture entre Jésus et les Pharisiens.  Le dieu des Pharisiens était un dieu qui leur donnait toutes leurs vertus et les faisait meilleurs que le reste des hommes.  Ce dieu n’existe pas ; c’est une idole.  Ce n’était certainement pas le Dieu que Jésus annonçait.  Le Pharisien de cet Évangile ne croyait pas en Dieu mais, comme le dit Luc, il croyait en sa propre justice.

6 de octubre de 2022 -- Jueves de la 27ª semana par

Génesis 3:1-5; Lucas 11:5-13

Homilía  

          En la sección del Evangelio de Lucas que hemos estado leyendo en el leccionario meridiano durante los últimos días, Lucas describe la subida de Jesús a Jerusalén y sitúa acontecimientos que los otros evangelistas han situado en otros momentos de la vida de Jesús.  Esta sección también incluye historias que sólo cuenta Lucas.  Este fue el caso del Evangelio del Buen Samaritano y del de Marta y María.  En el texto que acabamos de leer (que forma un todo con el de ayer), Lucas relata dos enseñanzas de Jesús sobre la oración que también tenemos en Mateo, es decir, el Pater y la exhortación: "pedid y recibiréis... etc.". Y entre estas dos enseñanzas, Lucas sitúa otra enseñanza de Jesús, que es la única que relata: la del amigo inoportuno, que acabamos de leer. Detengámonos un momento en esta pieza.  

Mercredi de la 27ème semaine « C »
Gal 2,1-2. 7-14 ; Luc 11, 1-4.

H O M É L I E 

          Jean-Baptiste, comme les autres maîtres spirituels de son temps, y compris les Pharisiens et les Sadducéens et les docteurs de la Loi, enseignait à ses disciples des méthodes, des gestes et des formules de prière.  Aussi les disciples de Jésus, dont plusieurs avaient été disciples de Jean, lui demandèrent un jour de leur enseigner à prier « comme Jean l’a appris à ses disciples ».  Ils étaient sans doute intrigués du fait qu’ils voyaient souvent Jésus se retirer, surtout la nuit, pour prier dans le secret, mais qu’il ne leur enseignait ni méthode ni formule.  La réponse de Jésus, résumée dans ce que nous appelons le « Notre Père », n’est pas une « formule de prière » qu’il les invite à répéter, mais bien un enseignement très riche sur ce qu’est la prière.  (Il est généralement admis par les exégètes, que cette version du Pater, en Luc, plus brève que celle de Mathieu, est la plus originale).