Homélies de Dom Armand Veilleux

1 mars 2024 – vendredi de la 2ème semaine de Carême

Gen 37, 3-4. 12-13. 17-28; Mat 21, 33-43. 45-46 

H O M É L I E

          Les deux lectures de cette messe parlent de violence. Dans celle de l'Ancien Testament, onze des douze Patriarches d'Israël commettent la violence contre leur frère. Dans sa parabole, Jésus parle des violences commises contre lui par les grands prêtres et les anciens du peuple. Dans les deux cas, Dieu a su tirer le salut du péché de l’homme.

29 février 2024 – jeudi de la 2ème semaine de Carême

Jérémie 17, 5-10; Luc 16, 19-31

Homélie

.          Un aspect important du récit que nous venons d’entendre – et cela est le cas de presque toutes les paraboles de Jésus – c’est que nous sommes confrontés simplement aux faits, et que nous – comme les auditeurs immédiats de Jésus – devons déduire des leçons et des règles de vie de ces faits eux-mêmes. L’Évangile nous livre les faits bruts et laisse à chacun de nous d’en tirer les conclusions pour sa propre vie, et nous tous ensemble, pour la société qui est la nôtre.

         

28 février 2024 – mercredi de la 2ème semaine de Carême

Jérémie 18:18-20; Matthieu 20:17-28 

Homélie

          Nous sommes à peine au milieu de la deuxième semaine de carême, et déjà l'ombre de la croix, mais aussi la lumière de la résurrection, se dessinent à l'horizon. Jésus entreprend sa longue montée vers Jérusalem, qui le conduira au Calvaire et il commence à préparer les Douze à ces événements tragiques, mais ils n'y comprennent rien. Ils s'attendent à ce que, d'une façon ou d'une autre, Jésus établira un royaume terrestre et chacun pense à la place qu'il aura dans ce nouvel univers politique. Les deux fils de Zébédée font intervenir leur "maman" pour obtenir de bons postes dans le gouvernement de Jésus. Celui-ci en profite pour donner à tous, encore une fois, une leçon sur le sens de l'autorité conçue comme un service et non comme un pouvoir.

27 février 2024 – mardi de la 2ème semaine de Carême

Isaïe 1, 10.16-20; Matthieu 23,1-12

 

Homélie

 

          Il est rare que Jésus parle avec une telle sévérité. Lui qui est si miséricordieux face à la faiblesse humaine devient extrêmement sévère devant l'exploitation de l'homme par l'homme et devant l'orgueil qui consiste à s'attribuer des titres et des honneurs qui sont réservés à Dieu.

Lundi, 26 février 2024 – Lundi de la 2ème semaine de Carême

Daniel 9:4-10; Luc 6:36-38

H O M É L I E

 

Bien chers frères,

          La conversion, telle qu'elle nous est présentée dans les Évangiles, comprend deux éléments essentiels : d’abord, la conviction d'être pécheur, d'avoir été infidèle à l'amour de Dieu, et d'avoir besoin de pardon et de guérison, et, d'autre part, la conviction non moins forte que Dieu est miséricordieux, qu'il ne désire rien d'autre que nous pardonner et qu'il veut que nous retournions vers lui. Nous trouvons tout cela dans ce beau texte du prophète Daniel : "À nous la honte au visage… parce que nous avons péché… Au Seigneur notre Dieu, les miséricordes et les pardons."

25 février 2024 – 2ème dimanche de Carême "B"

Gen 22, 1-2. 9. 10-13. 15-18; Rom 8, 31-34; Marc 9, 2-10

H O M É L I E

          L'événement rapporté dans l'Évangile d'aujourd'hui se situe à un moment crucial de la vie publique de Jésus. Durant un certain temps les foules l'avaient accueilli et avaient reçu son message avec ouverture et même, parfois, avec enthousiasme. Et puis, comme il était graduellement devenu une menace pour les autorités en place, les Pharisiens se mirent à lui faire une lutte constante, et les foules le désertèrent graduellement. À un certain moment Jésus se rendit clairement compte que ses ennemis auraient le dessus et qu'il allait mourir. Il annonça alors sa mort à ses disciples et à partir de ce moment il consacra la plus grande partie de son temps à les former plutôt qu'à prêcher aux foules.

24 février 2024 - Samedi de la 1ère semaine de carême

Dt 26, 16-19 ; Mt 5, 43-48

Homélie

Déjà dans l'Ancien Testament, comme nous pouvons le constater en lisant le livre du Deutéronome, l'obéissance à Dieu n'était pas simplement l'observation craintive d'un ensemble de règles. Bien sûr, il y avait de nombreux "commandements et statuts", mais ils devaient être observés avec le cœur et l'âme. Cette observance faisait partie d'une relation avec Dieu. C'était un accord entre Dieu et le peuple, une alliance : Yahvé serait leur Dieu, et ils seraient son peuple. Quant au peuple, il doit marcher dans les voies de Dieu.