8 mars 2024 – Vendredi de la 3ème semaine de Carême
Osée 14, 2-10 ; Marc 12, 28b-34
H o m é l i e
Écoutons attentivement la réponse de Jésus à la question concernant le premier de tous les commandements. : Il répond : « Voici le premier : Écoute Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur… ». Ce que Jésus dit c’est que le premier et le plus grand des commandements est d’écouter le Seigneur. Ce qui, comme je le rappelais dans l’homélie d’hier, est aussi le premier mot de la Règle de saint Benoît. Écouter.
Écouter est la même chose qu’obéir. Et l’obéissance est la forme la plus parfaite de l’amour, puisque c’est l’amour qui n’attend rien en retour. Cela consiste à aimer pour aimer. (C’est d’ailleurs là l’enseignement du deuxième chapitre de la Lettre aux Philippiens : « Lui, qui était dans la forme de Dieu... il s’est fait obéissant). Et Jésus de continuer : « … le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. »
Nous sommes appelés à aimer le Seigneur, non pas pour recevoir quelque chose de Lui, mais simplement parce qu’il nous a aimé le premier. Et personne dans la Bible n’a parlé de l’amour de Dieu envers son peuple avec plus de tendresse que le prophète Osée. La première lecture de cette eucharistie, qui est précisément du prophète Osée, est un appel à la conversion fondé sur la prise de conscience de l’amour miséricordieux de Dieu à notre égard. Ici aussi nous avons un parallèle avec les premiers versets de la Règle de saint Benoît qui nous parle d’un retour par la voie de l’obéissance au Dieu dont nous nous étions éloignés par la voie de la désobéissance.
À celui qui retournera à lui, le Seigneur, par la voix d’Osée, promet non seulement la miséricorde, mais la plénitude de vie et la prospérité. Le Seigneur sera pour lui comme la rosée, il fleurira comme le lis et il étendra ses racines comme les arbres du Liban… il demeurera sous son ombre. Il ne s’agit pas là d’une récompense pour notre amour, mais de purs dons de notre Père.
À la fin de ce beau texte d’Osée, il y a quelque chose à la fois beau et surprenant concernant les voies du Seigneur. « Les chemins du Seigneur – dit Osée – sont droits : les justes y avancent mais les pécheurs y trébuchent ». Ce sont donc les mêmes chemins qui sont placés par le Seigneur devant tous. Que nous y marchions droit ou que nous y trébuchions dépend de nous.
Demandons au Seigneur la grâce de toujours marcher droit dans ses chemins.