30 août 2024 – Vendredi de la 21ème semaine paire
1 Cor 1, 17-25 ; Matt 25, 1-13
H o m é l i e
Il y avait dix vierges : cinq sottes et cinq sages. Toutes les dix s’endormirent lorsque l’époux tardait à venir. Toutes ... les sages aussi bien que les sottes. On ne reproche donc pas aux sottes de s’être endormies, et on ne félicite pas les sages d’être demeurées éveillées. Toutes se sont endormies. La différence entre les deux groupes est que les dernières avaient pris de l’huile avec elles, ce que n’avaient pas fait les autres.
Que peut bien signifier cette huile ? Je pense qu’elle signifie le souvenir constant de Dieu, cette memoria Dei ou memoria Christi, qui est au centre de la vie chrétienne et d’une façon particulière au centre de la vie monastique.
Le but de la vie monastique est la prière continuelle. Cette prière se nourrit de la lectio divina, est inspirée et s’exprime plusieurs fois par jour dans les heures de l’Office Divin récité en commun. Cependant, ce ne peut être une vraie prière constante et continuelle sans un souvenir constant de Dieu.
Si nous vivons avec ce souvenir constant de Dieu dans nos coeurs, chaque fois que nous serons confrontés à une décision à prendre -- à un défi auquel il nous faut répondre, à un appel que Dieu nous adresse -- nous répondrons d’une manière conforme à l’Évangile de Jésus. Celui-ci nous reconnaîtra et nous dira : « Entrez dans le Royaume du Père ». Si, au contraire, nous ne vivons pas avec ce souvenir constant de Dieu dans nos cœurs ; c’est-à-dire si nos cœurs sont pris par d’autres préoccupations, nous nous réveillerons perdus et désespérés lorsque nous serons confrontés à cet appel. Alors nous entendrons cette parole terrible : « Je ne vous connais pas ». La raison en est que la « connaissance » -- la vraie connaissance, comme l’amour, est mutuelle ou bien n’est pas.
Armand Veilleux