Homélies du Père Jacques Pineault

B 04 MARC 01, 21-28 (14)

Frères et sœurs, les textes bibliques de ce dimanche viennent nous rappeler la présence et l’amour de Dieu dans nos vies. À travers les prophètes d’autrefois et ceux d’aujourd’hui, c’est lui qui nous rejoint et qui nous parle. Son unique souci, c’est de sauver toute l’humanité. « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10).

B 02 JEAN 01, 35-42 (12) 

Frères et sœurs, l’écoute offre au petit Samuel, dont nous avons entendu parler dans la première lecture (1Sm 3,3-19), d’entrer en contact avec la Parole de Dieu. La Parole du Seigneur n’avait pas encore été révélée à Samuel, prétend le texte. La remarque est étrange. L’enfant passe pourtant sa vie au Temple et connaît forcément les Écritures proclamées à longueur de temps. Cependant l’auteur insiste : « Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur » (1Sm 3,7). Il veut sans doute dire qu’il ne l’a pas encore rencontré, qu’il n’a pas encore noué de relation personnelle avec lui.

B SAINTE FAMILLE LUC 02, 22-40 (8) 

Chimay : 31.12.2023

Frères et sœurs, en ce dimanche après Noël, nous fêtons la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. Cette famille nous est présentée comme modèle pour toutes les familles. Chaque année, nous entendons des lectures qui mettent l’accent sur les vertus familiales. Les textes bibliques de ce dimanche mettent en valeur la foi. Ils nous rappellent que la foi est une valeur essentielle de la vie familiale. Elle tisse des liens très forts entre des personnes que tant de choses séparent.

B ÉPIPHANIE MATTHIEU 02, 01-12 (14)

 

Frères et sœurs, les trois lectures de cette fête de l’Épiphanie sont l’annonce d’une même grande espérance. Cette bonne nouvelle n’est pas seulement pour Israël ni pour les chrétiens. Elle est offerte à tous les peuples. Tous sont appelés jusqu’à la crèche du Christ Sauveur. Le Christ n’est pas venu seulement pour le monde juif mais aussi pour tous les peuples du monde entier. Comme c’est dit dans la prière eucharistique, il livre son Corps et son Sang pour nous et pour la multitude. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons tout au long des textes bibliques de ce dimanche.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe (60,1-6) nous montre que les nations païennes marchent vers la Lumière de Jérusalem. Et pourtant, au moment où il fait cette annonce, cette ville est pratiquement rayée de la carte. Mais le prophète la provoque : « Debout, Jérusalem, resplendis ! » Le Seigneur a toujours libéré son peuple. Il est hors de question de sombrer dans le défaitisme. Le prophète Isaïe annonce la joie promise à Jérusalem : toutes les nations, y compris celles qui étouffent Jérusalem, s’inclineront devant le Seigneur et apporteront des cadeaux précieux. Cette lumière promise à Jérusalem, c’est Jésus que les mages viendront adorer en lui offrant l’or, l’encens et la myrrhe. Dans les périodes sombres, ce cri du prophète continue à nous interpeller. Quoi qu’il puisse arriver, les croyants ne doivent pas baisser les bras.

Dans la seconde lecture, saint Paul (Ep 3,2-6) nous annonce que « l’appel au Salut est universel ». C’est la découverte extraordinaire que Paul lui-même a faite sur le chemin de Damas : « Les païens sont associés au même héritage, au même Corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus » (Ep 3,6). Autrefois, il pensait que les promesses de Dieu ne concernaient que les fils d’Israël. Maintenant qu’il a compris, il se lance de toutes ses forces pour que cette bonne nouvelle soit connue partout dans le monde. À travers ses discours, ses lettres et ses voyages dans le monde païen, il témoignera inlassablement de cet amour du Christ offert à tous. Voilà le cœur de la bonne nouvelle du salut.

L’Évangile nous montre que les premiers adorateurs du Messie Roi ont été des païens. Pour se rendre à Bethléem, ils ont été guidés par une étoile, puis par les Saintes Écritures. Tout comme nous, ils ont évolué dans la foi. Les chefs religieux qui connaissaient bien la Bible les ont orientés vers cette ville toute proche de Jérusalem. Arrivés devant ce nouveau-né, ils lui offrent leurs présents : l’or destiné à un roi, l’encens à un Dieu, la myrrhe à un mortel. Comme ces mages, nous sommes tous appelés à la crèche de Noël pour y rencontrer le Seigneur et l’adorer. Il peut arriver que nous soyons longtemps un païen avant de devenir « un adorateur en esprit et en vérité » (Jn 4,23).

Ces mages dont nous parle l’Évangile représentent toutes les nations païennes qui viennent se prosterner devant leur Sauveur. À travers eux, c’est le monde païen qui a accès au Salut ; on pourrait dire aussi que c’est le monde entier. La bonne nouvelle dépasse les frontières et embrasse le monde entier. L’Évangile nous dit comment les mages se sont mis en route. Mais c’est Dieu lui-même qui a agi dans leur cœur. Jésus dira : « Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi » (Jn 6,44). Cet Évangile de l’Épiphanie doit être lu à la lumière de la Pentecôte. Ce jour-là, les peuples rassemblés à Jérusalem découvrent la foi au Christ annoncée dans leur langue (Ac 1,8).

Dans nos pays, nous avons l’habitude de rencontrer des gens de diverses nationalités. Leur cohabitation n’est pas toujours facile à gérer. Mais il faut le dire et le redire : le racisme, l’intolérance et le fanatisme aveugles n’ont rien à voir avec Dieu. S’il appelle tous les hommes c’est d’abord pour les accueillir et leur montrer son amour universel. Tous, même les plus grands pécheurs ont leur place dans la caravane des mages. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons tout au long des évangiles.

En ce jour de l’Épiphanie du Seigneur, il n’est plus possible de rester bien entre nous. Le Christ est venu pour tous les hommes du monde entier. Nous les portons tous dans notre prière. Notre priorité doit être comme celle du Christ pour tous ceux et celles qui ne connaissent pas Dieu. En ce dimanche, notre solidarité et notre prière sont tout spécialement pour les communautés chrétiennes persécutées. Et bien sûr, nous n’oublions pas nos pays d’ancienne chrétienté qui ont un besoin urgent d’une nouvelle annonce de l’Évangile. Le Christ doit être présenté à tous avec la même chaleur et la même joie que Marie aux mages.

Au début de cette nouvelle année, nous recevons cet appel à devenir des assoiffés de Dieu. Ainsi, nous serons pour les autres comme une étoile qui leur donnera envie d’en faire autant. C’est cela que nous pouvons nous souhaiter les uns aux autres pour que 2024 soit une bonne année. En ce jour, nous nous tournons vers le Seigneur : « Lumière des hommes, nous marchons vers toi. Fils de Dieu, tu nous sauveras ».

B NOEL NUIT LUC 02, 01-14

Chimay : nuit Noël 12.2023

Frères et sœurs, tout au long de l’Avent, la liturgie nous a parlé de la venue de Jésus. Cette bonne nouvelle était annoncée depuis plusieurs siècles à un « peuple qui marchait dans les ténèbres » (Is 9,1). Ces ténèbres, c’étaient celles de l’exil et de l’oppression étrangère. 400 ans en Égypte et près d’un siècle aux environs de Babylone. Le message de Noël dans les ténèbres nous concerne tous encore aujourd’hui, car ces ténèbres marquent encore douloureusement la vie de notre monde ; ce sont celles du terrorisme et de la violence mais aussi celles de la maladie, de la solitude, de la perversion et de la pauvreté. Or dans notre nuit jaillit la lumière de l’enfant de Noël qui est le prince de la paix.

B SAINTE MARIE MERE DE DIEU LUC 02,16-21 (7)

Chimay : 01.01.2024

Frères et sœurs, en ce jour de l’An, nous nous retrouvons pour nous adresser des vœux de bonne année. C’est une tradition qui nous donne l’occasion de faire des pas les uns vers les autres et c’est très heureux. Cette nouvelle étape nous fait également réfléchir au temps qui passe, au temps perdu et au temps gagné. Une année de plus, c’est une nouvelle chance de réussir ce que nous n’avons pas pu réaliser hier.

B AVENT 04 LUC 01,26-38 (11)

Chimay : 24.12.2023

 Frères et sœurs, nous célébrons ce matin la messe du 4e dimanche de l’Avent. Tout au long de cette période, nous avons entendu un mot important : c’est le verbe « VENIR » . Le temps de l’Avent nous rappelle que Jésus est venu lors du premier Noël. Ce même Jésus est celui qui vient dans notre vie de tous les jours. Lui-même nous l’a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Il est également celui qui reviendra ; nous attendons son grand retour à la fin des temps.