Homélies de Dom Armand Veilleux

18 mai 2021 - Mardi de la 7e semaine de Pâques

Actes 20, 17-27 ; Jn 17, 1-11a

Homélie

 

À partir d’aujourd’hui et durant les deux jours suivants, nous lirons, comme lecture d’Évangile, la longue prière de Jésus à son Père, à la fin du dernier repas pascal qu’Il prit avec ses disciples. Cette prière, souvent appelée la « prière sacerdotale » de Jésus, forme tout le chapitre 17 de l’Évangile de Jean. Elle sera suivie, dans le chapitre 18 par l’arrestation de Jésus, qui introduit le récit de sa Passion.

17 mai 2021 - Lundi de la 7e semaine de Pâques

Actes 19, 1-8 ; Jn 16, 29-33

Homélie

 

Une chose qui me frappe dans les lectures des Actes des Apôtres que nous avons pendant ce temps de Pâques, c'est qu'il y avait de nombreuses façons de devenir chrétien pendant cette première génération chrétienne, comme nous l’avons vu samedi dernier.  Il est également fascinant de voir comment la communauté des croyants est progressivement devenue une Église et s'est progressivement dotée de structures en réponse à de nouvelles situations et à de nouveaux besoins.

16 mai 2021 --  7ème dimanche de Pâques "B"

Ac 1, 15...26; 1 Jn 4, 11-16; Jn 17, 11-19

H O M É L I E

           On dit souvent que l'amour est aveugle et n'a pas de logique, ou encore que le coeur a des raisons que la raison ne connaît pas.  Or saint Jean, dans la seconde lecture de la messe d'aujourd'hui, nous présente ce qu'on pourrait appeler la logique de l'amour -- une logique très rigoureuse : Dieu est amour; donc, si nous demeurons dans l'amour nous demeurons en Dieu et Dieu demeure en nous.

           Il n'y a pas d'amour sans Parole. L'amour, de sa nature, doit se dire.  Le Père s'est dit lui-même en son Fils, qui est Parole d'amour, et ce souffle d'amour qui unit le Père et le Fils est l'Esprit.  C'est le mystère de la Trinité.  Le Père s'est dit pour nous en son Fils fait homme pour le salut du monde.  C'est le mystère de l'Incarnation.

           Il existe beaucoup de sentiments éphémères qui ressemblent à l'amour; mais l'amour, de sa nature, est fait pour durer.  C'est pourquoi chaque fois que le Nouveau Testament parle d'amour, le mot "demeurer" revient comme un refrain.  Le Père demeure dans le Fils et le Fils demeure dans le Père.  Si nous demeurons dans l'amour nous demeurons en Dieu et le Père et le Fils établissent en nous leur demeure.

           L'amour se dit dans le secret, mais il peut aussi se dire en présence d'amis privilégiés.  Aussi Jésus, dans sa longue prière à son Père lors de la dernière Cène, lui parle de ses disciples en leur présence.  Je leur ai donné ta Parole, dit-il -- ta Parole qui est vérité, c'est-à-dire fidélité.  L'amour vrai est en effet l'amour fidèle.

Dans cette prière, la notion de Parole s'allie à celle de Nom; et celle de "demeurer" s'allie à celle de "garder". 

           Si l'amour doit se dire, il se dit dans le nom de la personne aimée. Être fidèle à l'amour c'est être fidèle au Nom de Dieu -- ce Nom qu'il a proféré dans son Fils.  Si Dieu est Amour, il est aussi Vérité, c'est-à-dire Fidélité, et c'est de Lui que nous pouvons recevoir le don de la Fidélité.  C'est l'objet de la prière de Jésus pour ses disciples:  "Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom, que tu m'as donné en partage".

           L'amour est aussi source de joie.  Le Fils déborde de la joie la plus parfaite, même au moment de la plus grande souffrance. Cette joie il veut la partager : "je parle ainsi pour qu'ils aient ma joie et qu'ils en soient comblés."

           Ce "Traité de l'amour" que nous avons ici -- dans le discours de Jésus à la dernière Cène, repris et commenté dans la lettre de Jean -- nous fait connaître les dimensions essentielles de l'amour qui doivent toutes se retrouver, avec des modalités différentes, dans toutes les formes de l'amour humain, qu'il s'agisse de notre amour pour Dieu, de l'amour entre époux ou entre amis, entre frères et soeurs au sein d'une famille ou entre membres d'une communauté.  Et lorsque les temps seront pleinement accomplis, lorsque Jésus sera tout en tous, ce seront les caractéristiques des liens qui uniront les unes aux autres toutes les personnes et toutes les nations.

           Faisons tout en notre pouvoir, chacun de nous, pour hâter la venue de ce jour.

Armand VEILLEUX

 

 

15 mai 2021 - Samedi de la 6ième semaine de Pâques

Actes 18, 23-28 ; Jn 16, 23-28

Homélie

 

Les lectures des Actes des Apôtres que nous avons comme première lecture aux messes de cette saison pascale ne sont pas simplement de beaux récits nous donnant une idée de la façon dont l'Église s'est développée pendant la première génération chrétienne.  Ils nous parlent aussi de la nature même de l'Église.  Ces textes nous montrent qu'il y avait plusieurs façons de devenir chrétien. 

14 mai 2021 – Fête de saint Matthias

Actes 1:15-26; Jean 15:9-17

H O M É L I E

           De saint Matthias nous ne connaissons pas grand chose d'autre que ce qui nous est raconté dans le bref récit des Actes décrivant son élection.  Et l'élément essentiel de ce récit est constitué par le discours de Pierre, qui nous révèle plusieurs détails importants sur l'Église primitive, et sur le sens de l'Évangélisation.  Nous y voyons que cette Évangélisation consiste essentiellement à être "témoins de la Résurrection".  Or, il n'y a pas eu, comme nous le savons, de "témoins" du moment précis de la sortie de Jésus du tombeau.  Être "témoins de la résurrection" pour Pierre c'est avoir fait partie de la communauté de ceux qui ont suivi Jésus "tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, en commençant au baptême de Jean jusqu’au jour où il nous fut enlevé". 

13 mai 2021 -- Solennité de l'Ascension, "B"

Ac 1,1-11;  Ep 4, 1-13; Mc 16,15-20

Homélie

          L’Évangéliste Luc est le seul à nous avoir donné une description de l’Ascension.  Les trois autres Évangélistes ne séparent pas le moment de la résurrection de celui de son entrée définitive dans la gloire du Père. Le dernier chapitre de l’Évangile de Marc, que nous venons d’entendre, est une addition postérieure empruntée à Luc.

12 mai 2021 – mercredi, 6ème sem. de Pâques

Actes 17, 15. 22--18, 1; Jean 16, 12-15

Homélie

Nous arrivons presque à la fin de ce beau et long discours de Jésus à ses Disciples à la dernière Cène.  Il leur a déjà dit beaucoup de choses profondes et difficiles.  Il leur dit maintenant qu’il lui reste encore beaucoup de choses à leur révéler, mais qu’ils ne sont pas encore capables de les porter.  Il leur annonce aussi que l’Esprit dont il leur parle depuis le début, et qu’il appelle toujours « l’Esprit de Vérité », les guidera vers la vérité tout entière.  Il y a deux choses à remarquer dans cette promesse.  Il y a tout d’abord le mot « guider ».