Homélies de Dom Armand Veilleux

6 août 2020 – Fête de la Transfiguration

Dn 7,9-10.13-14 ou 2 P 1,16-19; Mt 17, 1-9

 

 

H O M É L I E

             Ce récit évangélique qu’on appelle généralement la « Transfiguration » répond à un style littéraire qu’on appelle l’Apocalyptique. C`est un style que l’on retrouve non seulement dans le dernier Livre du Nouveau Testament, qu’on appelle précisément l’Apocalypse, mais aussi en plusieurs passages des Évangiles. C’est donc à très juste titre que le Lectionnaire liturgique pour la Fête d’aujourd’hui nous donne comme première lecture une vision du Livre de Daniel, qui se situe précisément dans cette ligne.

2 août 2020 – 18ème dimanche ordinaire "A"

Is 55, 1-3; Rom 8, 35.37-39; Mat 14,13-21

 

H o m é l i e

           Remettons tout d’abord ce récit dans le contexte où le situe Matthieu dans son Évangile.  C’est un moment difficile dans la vie de Jésus.  D’une part, il a enseigné aux foules qui le suivaient en utilisant de nombreuses paraboles, mais les gens sont restés sourds à son message.  D’autre part il vient d’apprendre qu’Hérode, qui a fait décapiter Jean-Baptiste pense que lui, Jésus, est Jean-Baptiste ressuscité des morts.  Jésus, dont l’heure n’est pas encore venue, monte alors dans une barque pour se retirer dans un lieu solitaire.  Or, voilà que les foules – ces mêmes foules qui restaient sourdes à son enseignement – découvrent où il est, sans doute fascinées par le messager, même si elles ne reçoivent pas le message.  Un peu comme ce qui se produit lors des grands rassemblements religieux de tous les temps, y compris du nôtre.

22 juillet 2020– Fête de sainte Marie-Madeleine

Sag 3, 1-4 (ou 2 Cor 5, 14-17); Jn 20, 1-2. 11-18

 

Homélie

          Marie-Madeleine est sans doute la femme mentionnée dans l'Évangile au sujet de laquelle on sait le plus de choses (bien qu'il ne soit pas toujours absolument clair de quelle "Marie" les Évangélistes parlent).  Lorsqu'elle lava les pieds de Jésus et les arrosa de parfum, Jésus dit que partout où l'Évangile serait enseigné on raconterait ce qu'elle avait fait "en mémoire d'elle". Et cependant ce qui a été surtout retenu de Marie-Madeleine par saint Jean, et qui est l'objet du texte d'Évangile que nous venons de lire, c'est qu'elle fut le premier témoin de la Résurrection de Jésus. 

26 juillet 2020 --- 17ème dimanche ordinaire "A"

1 Rois 3,5.7-12; Rom 8,28-30; Matt 13, 44-52

 

Homélie

          J’ai eu l’occasion un jour de causer avec un grand penseur, qui n’avait pas la foi chrétienne, et qui se définissait très humblement non pas comme un athée, mais comme un « agnostique en recherche ».  Et, dans une autre circonstance, un de mes amis qui n’avait pas – ou en tout cas pensait ne pas avoir – la foi, et qui se trouvait soudain confronté avec une maladie grave, probablement en phase terminale, qu’il vivait d’ailleurs avec un grand courage et une grande dignité, m’écrivait: « cela m’aiderait d’avoir ta foi ». Ces deux exemples – et je suis sûr que chacun de vous pourriez en citer plus d’un, nous permettent de voir comment le cheminement vers le Règne de Dieu et vers le bonheur est différent d’une personne à l’autre.  Les trois paraboles que nous venons d’entendre soulignent aussi ce même mystère du cheminement absolument unique de chaque personne. 

19 juillet 2020 - 16ème dimanche ordinaire "A"

Sg 12,13.16-19; Rm 8,26-27; Mt 13,24-43 

H O M É L I E

Bien chers frères et sœurs,

          L'Évangile de Matthieu a regroupé ici trois paraboles de Jésus qui se rapportent toutes les trois au Royaume des cieux, ce Royaume que Jésus est venu instaurer sur terre.  C'est le Royaume qui sera pleinement réalisé à la fin des temps, mais qui est déjà présent et en croissance.  Et précisément une caractéristique du Royaume que toutes les trois paraboles, chacune à sa façon, met en lumière, c'est que le Royaume comme tout ce qui est créé, est soumis à une loi de croissance.  Même le Fils de Dieu, lorsqu'il s'est incarné, s'est soumis à cette loi.  L'Évangile ne dit-il pas qu'il croissait en âge et en sagesse devant Dieu et devant les hommes.

Samedi, le 25 juillet 2020 – Fête de saint Jacques

2 Cor 4, 7-15; Mt 20, 20-28

Homélie

          Il y a plusieurs Jacques dans le Nouveau Testament.  Celui que nous célébrons aujourd'hui, c'est le frère de Jean et fils de Zébédée.  Ce Jacques fut l'un des premiers martyrs.  Hérode le fit mettre à mort lors de la première grande persécution contre l'Église, avant même l'arrestation de Pierre.  Avec son frère Jean, comme lui compagnon de Pierre, il tient une place toute particulière durant la vie publique de Jésus.  Avec Jean, il est l'un des premiers disciples à aller demander à Jésus "Maître, où demeures-tu?".  Il est l'un de ceux que Jésus amène avec lui sur la montagne de la Transfiguration, dans la chambre où il ressuscite la fille de Jaïre et, finalement, au Jardin des Oliviers.

12 juillet 2020 – 15ème dimanche « A »

Is 55,10-11; Rm 8,18-23; Mt 13,1-23

H O M É L I E

          L’agriculture ou le jardinage peuvent être une bonne école de patience, de confiance et d’abandon.  Une fois qu’on a travaillé le sol, qu’on y a déposé les semences et qu’on l’a arrosé, on n’a plus qu’à attendre avec patience.  Durant un premier temps il n’y a aucun moyen de savoir de façon certaine si la semence croîtra ou non.  Ensuite on ne peut savoir dans quelle mesure elle croîtra.  On peut agir de diverses manières sur les conditions qui favorisent la croissance, mais on ne peut intervenir aucunement dans le processus même de croissance.  Gardant tout ceci présent à l’esprit, revenons maintenant à la lecture de l’Évangile d’aujourd’hui.