Homélies de Dom Armand Veilleux

5 avril 2020 – Dimanche des Rameaux et de la Passion

Récit de la Passion selon Matthieu

H o m é l i e

          Il y a un temps pour écouter et un temps pour parler. Jésus nous donne l’exemple de l’une et de l’autre attitude. Déjà, dans la première lecture, le prophète Isaïe, préfigurant le Messie, disait : La Parole me réveille chaque matin... pour que j’écoute comme celui qui se laisse instruire.   

30 mars 2020 -- Lundi de la 5ème semaine de Carême

Dan 13:1-9:15-17:19-30:33-62 ; Jean 8:1-11

 

Homélie sur la femme adultère

 

          "Si ton cœur t'accuse, Dieu est plus grand que ton cœur, et il sait tout" - Lorsque Jean a écrit cela dans une de ses Lettres, il pensait probablement à la scène qu'il raconte dans l'Evangile d'aujourd'hui.        

24 mars 2020, mardi de la 4ème semaine de Carême

Ez 47,1-9.12 ; Jn 5, 1-16

  

Homélie

          L’une des expressions qui revient assez souvent dans la bouche du pape François est celle de « périphéries ». Il emploie d’ailleurs le mot au pluriel.  Il nous appelle tous à aller aux périphéries. Et ce mot a évidemment des sens différents selon la vocation propre des personnes à qui il s’adresse ou selon les contextes dans lesquels il l’utilise. Son approche est évangélique avant d’être sociologique.

      

29 mars 2020 -- 5ème dimanche de Carême "A"

Ezéchiel, 37, 12-14 ; Rom 8, 8-11 ; Jean 11, 1-45

 

Résurrection de Lazare (Jean 11,1-45)

          On peut facilement distinguer deux niveaux rédactionnels dans ce passage de l'Évangile de Jean.  La narration primitive était un récit de la résurrection de Lazare, le plus grand des miracles accomplis par Jésus.  Quand Jean décida d'insérer ce récit au moment crucial de la vie de Jésus, c'est-à-dire à la fin de son ministère et au début de sa passion, il le transforma.  Ce qui est maintenant au centre du récit, ce n'est plus le miracle lui-même, mais plutôt le dialogue de Jésus avec Marthe.

12 mars 2020 – Lundi de la 4ème semaine de Carême

Is 65, 17-21 ; Jean 4, 43-54

  

H o m é l i e

 

En ce début de la deuxième moitié de Carême, les lectures de l’Évangile sont tirées de l’Évangile de Jean, qui, comme nous l’avons vu la semaine dernière, est construit sur une série de signes, accompagnés de paroles. Et le lieu où ce signe est accompli a toujours son importance.

Le premier signe fut le changement de l’eau en vin aux noces de Cana, dans la Galilée natale de Jésus. Puis il est monté à Jérusalem, où il a chassé les vendeurs du Temple. De retour vers la Galilée, il a passé quelques jours en Samarie, où eut lieu sa rencontre avec la Samaritaine.  Maintenant il est en Galilée où il est bien reçu, et on le retrouve même à Cana. C’est là qu’il rencontre un fonctionnaire royal, donc un étranger, dont le lieu de résidence était Capharnaüm, une autre ville de Galilée beaucoup plus importante que le petit bled de Nazareth ou même Cana.

25 mars 2020 – Annonciation du Seigneur
Isaïe 7,10-14; Hébreux 10,4-10; Luc 1,26-38

 

Homélie

          Il y a dans chacune des trois lectures que nous venons d’entendre, un petit mot qui exprime bien le sens profond de la fête d’aujourd’hui.  C’est le petit mot grec idou, qu’on traduit en français par « voici », et qui correspond encore mieux au mot italien « ecco », spécialement dans l’expression « eccomi » -- me voici, je suis à ta disposition.

         

22 mars 2020 – 4ème dimanche de Carême « A »

1 Samuel 16, 1…13 ; Eph. 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41

 

 

 

H O M É L I E

Lorsqu’un malheur ou quelque chose de pénible nous arrive, comme par exemple un accident ou une maladie, notre première réaction, dans la plupart des cas est de dire : « Pourquoi ? Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela ? ». C’est précisément la question que posent à Jésus les disciples en présence de l’aveugle de naissance. Ou, plus exactement, ils veulent savoir si ce malheur est arrivé à cet homme à cause de ses péchés personnels ou de ceux de ses parents. Jésus refuse de se laisser enfermer dans un tel raisonnement. Pour lui le mal – qu’il s’agisse du mal physique ou du mal moral – n’est pas quelque chose qu’il faut expliquer. C’est quelque chose qu’il faut faire disparaître. Il est précisément venu pour en libérer l’humanité.